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2018 Lost Love Symphony
2021 The Missing Stone
 

- Style : Edenbridge, Epica, Visions Of Atlantis, Xandria
 

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DREAM OCEAN - The Missing Stone (2021)
Par JEFF KANJI le 2 Janvier 2022          Consultée 1010 fois

Et bien l'illusion n'aura pas duré hélas. DREAM OCEAN est désormais une formation allemande avec à sa tête sa vocaliste Başak Ylva en maîtresse de cérémonie au moins autant que tête de proue, dans un genre où de toute façon peu de place est généralement accordée aux autres musiciens. De la formation du premier album ne subsiste que le compositeur principal Sebastian Heuckmann, bassiste, claviériste, choriste et orchestrateur du trio, rejoint pour les sessions de ce deuxième album par Patrick Klose, pas un inconnu puisqu'il a tenu les baguettes au sein de SCANNER et qu'il a repris le siège de Thomas Nack chez IRON SAVIOR depuis 2017.

Désarmé comme beaucoup par un petit virus qui aura enquiquiné son monde, DREAM OCEAN, outre les concerts qu'il a tenté de donner le plus possible (la formation est même passée par la France), ne s'est pas démonté, et même si cela a retardé les plans de ce qui allait devenir "The Missing Stone", a peaufiné ses vidéoclips, délivrant ainsi en avant-première la quasi intégralité de l'album. Ainsi le groupe, par la voix de Başak principalement, a œuvré à entretenir sa communauté et préparer le terrain pour un deuxième album qui se devait impérativement, du moins pour moi, d'être meilleur que le premier.

Ce qui n'apparaissait pas évident au départ, car je voyais mal comment les Allemands et la Turque allaient s'extraire de cette pléthore de sosies (beaucoup sont d'ailleurs allemands ou autrichiens) des formations à chanteuse du début des années 2000. Et avec DREAM OCEAN, "The Missing Stone" montre une écriture moins NIGHTWISHesque et cliché (quoique "As I Die", plutôt efficace par ailleurs, me fasse mentir), lorgnant bien davantage du côté d'EPICA, même si à mon avis, il lui manque encore un certain talent pour espérer un jour concurrencer les Hollandais. Mais force est de constater que DREAM OCEAN s'est creusé la tête, et que le temps de l'inaugural "Dark Miracles", et bien on est presque tenté de se laisser convaincre.

Malheureusement, sans jamais totalement sombrer dans un océan de nullité, DREAM OCEAN ose. Beaucoup. À tel point que l'on ne saisit pas franchement où le groupe à voulu en venir. Et l'histoire de cette "Missing stone" évoquée tout au long des plus de six minutes de "The Pendulum Of Time" alternent renforts de growls, refrain et couplet à la EPICA plutôt efficaces, mais aussi bruitages et séquences Électro intégrées de manière surprenante pour ne pas dire incongrue. C'est dommage, car cela nous fait instantanément sortir du délire. La suite n'est pas déconnante même si c'est quand un certain classicisme est de mise qu'il est le plus aisé de suivre le groupe et d'apprécier ce qu'il développe. "The Great Silence" est de ce bois-là, tout comme "Daydreamer" (que l'on appréciera en turc en fin d'album sous le titre "Uyan").

Il y a incontestablement de la générosité dans la musique de DREAM OCEAN, mais elle s'exprime surtout dans la richesse des arrangements (qui prennent à mon avis une place bien trop importante dans l'équilibre global), si bien que ce "bruit" si je puis dire, fatigue un peu. Après la variation des rythmes permet souvent aussi de masquer une performance vocale qui manque singulièrement de variété, autant dans les mélodies (l'horrible "Lucid Air") que dans l'expression, souvent tellement retenue qu'on ne la saisit jamais vraiment.

"The Missing Stone" donne tout du long la sensation de patiner dans la semoule, la machine s'enrayant régulièrement, chassant trop souvent un bon morceau par un plus moyen voire franchement mauvais ("Lucid Air" j'y reviens, mais le refrain hante encore mes oreilles maltraitées). Ajoutez à cela une identité stylistique qui manque cruellement, on ne sera pas étonné de ne se retourner que trop peu souvent sur le deuxième album de DREAM OCEAN, dont les bonnes idées demandent à être canalisées (je n'en ai pas parlé, mais le nouveau guitariste, propose des soli souvent simples mais toujours dans le coup et jolis qui sont une vraie force) et dont une ligne claire va devoir se dégager.

DREAM OCEAN ne sait pas trop où il va, hormis pour ses ambitions commerciales, artistiquement il est important je pense qu'il prenne le temps de faire le tri dans toutes les possibilités que l'écriture et le studio lui permettent, afin de trouver sa patte qui le fera reconnaître. S'il y parvient, ce n'est pas interdit que l'on assiste à une bonne surprise. Et j'encouragerais en sus Başak à valoriser sa langue natale, tant le résultat est ici probant !

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   JEFF KANJI

 
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- Frederic Denuell (guitare)
- Başak Ylva (chant)
- Sebastian Heuckmann (basse, claviers, orchestrations)
- -
- Gabriele Boschi (violon sur 9)
- Patrick Klose (batterie)


1. Nightmare (intro)
2. Dark Miracles
3. Pendulum Of Time
4. The Great Silence
5. Lucid Air
6. As I Die
7. Eterna Espera
8. Daydreamer
9. Song To The Ocean
10. The Missing Stone
11. Uyan



             



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