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HEAVY METAL  |  STUDIO

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2021 The Beast Awakens
2024 Screaming Steel
 

- Style : Judas Priest
- Membre : Michael Schenker, Quiet Riot, Y&t, Secret Sphere
 

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DURBIN - The Beast Awakens (2021)
Par GEGERS le 8 Mars 2021          Consultée 3668 fois

Les chanteurs qui donnent leur propre nom à leur groupe jouissent, en général, d’une popularité déjà conséquente (HALFORD, GILLAN, DIO) ou font preuve d’une mégalomanie qui leur fait souvent regretter le fait de ne pas pouvoir être les seuls maîtres à bord (BON JOVI, DOKKEN). Il est encore un peu tôt pour classer DURBIN dans l’une ou l’autre de ses catégories. Si ce bon James a un temps crevé l’écran comme candidat à l’émission "American Idol", a publié deux albums sous son propre nom et a rejoint quelques années un QUIET RIOT moribond, on ne peut pas dire que sa popularité justifie la mise en œuvre d’un projet sous son seul patronyme. Néanmoins, on peut d’un autre côté penser que c’est l’opportunité plus que la mégalomanie qui a incité le jeune vocaliste à se lancer comme tête de gondole de son nouveau projet résolument orienté Heavy Metal. Il semble d’ailleurs compliqué de parler ici de groupe, puisque bien que nous ayons affaire à une sortie estampillée Frontiers Records, label passé maître en la matière pour proposer des albums ultra-formatés bâtis autour d’une même équipe de songwriters/mercenaires, c’est bien James Durbin qui semble ici être le maître à bord, puisqu’il signe l’intégralité des paroles et musiques, en plus de se charger du chant et de l’ensemble des guitares rythmiques. Pour l’accompagner, le requin de studio Barry Sparks à la basse (Yngwie MALMSTEEN – tiens, en parlant de mégalo –, MICHAEL SCHENKER GROUP, DOKKEN), le batteur Mike Vanderhule (Y&T), et quelques fines gâchettes à la six-cordes dont vous lirez les noms dans la section line-up. Une bien longue introduction pour évoquer ce "The Beast Awakens" qui ne prend pas tant de détours pour se présenter : album 100% Heavy Metal, ancré dans une tradition séculaire, cet album percutant et soigné s’impose comme LA belle surprise de ce début d’année dans le style.

DURBIN a bien écouté ses classiques. Le chanteur connaît sur le bout des doigts le BLACK SABBATH premières périodes, dont il reprend certains gimmicks mélodiques, le JUDAS PRIEST période "Defenders Of The Faith", mais aussi et surtout Ronnie James DIO, tant les clins d’œil à l’univers du chanteur sont nombreux, à travers notamment les paroles parfois teintées d’heroic fantasy. L’album n’est pas pour autant passéiste. Que ce soit au niveau de la mise en son où des constructions mélodiques, "The Beast Awakens" se révèle ainsi bariolé et audacieux, assumant sans complexe ce qui pourrait être qualifié d’opportunisme, mais que l’on pourrait surtout prendre comme une authentique envie de proposer un grand album de Heavy Metal.

Agressive et aiguë, la voix de James Durbin peut ne pas plaire à toutes les oreilles. Parfois à la limite de la stridence sur certaines envolées, elle évoque finalement moins Rob Halford que Tim Owens, même si elle ne semble pas avoir la même amplitude que celle de ce dernier. Étonnamment, Jack Black n’est parfois pas très loin. Néanmoins puisqu’il est seul maître à bord, le vocaliste s’est généreusement servi, faisant de "The Beast Awakens" un véritable album de chanteur. Les lignes mélodiques sont variées et audacieuses, au service d’une interprétation qui séduit d’emblée, d’autant plus que l’ouverture de l’album se fait plutôt savoureuse, "The Prince Of Metal" étant un titre imparable, ancré dans l’univers JUDAS PRIEST mais doté d’une touche de modernité vraiment pertinente. "Kings Before You" lui emboîte le pas avec une férocité délectable. Aidé de Chris Jericho (FOZZY) et de Phil Demmel (MACHINE HEAD), DURBIN propose ici le morceau le plus percutant de l’album, marqué par une dichotomie fort bien sentie entre des couplets sombres et un refrain lumineux, particulièrement tubesque. Un morceau imparable.

N’hésitant pas à aller chercher dans des eaux plus Hard Rock, "Into The Flames" évoque par son savant dosage entre tradition et contemporanéité un projet tel que A NEW REVENGE. Le propos reste néanmoins globalement Heavy et dense, à l’image de "The Sacred Mountain" qui se pose en référence à DIO ("Holy Diver" n’est pas très loin sur le riff introductif) ou le morceau titre dont l’intensité ne faiblit pas. Cette tendance à proposer des ambiances le plus souvent mordantes et agressives, contrebalancées par des refrains lumineux, constitue la véritable de force de cet album qui ne lasse pas. Mieux, alors que l’on pouvait attendre que les coups d’éclat soient placés en début d’album, celui-ci ne faiblit pas, proposant avec "Evil Eye" une pépite Hard Rock mélodique musclée, ou faisant de "Necromancer" un titre théâtral, à tiroirs, proche de l’univers d’un AVENGED SEVENFOLD.

Il n’y a guère que la simili-ballade "Battle Cry" qui semble dispensable sur un album qui s’achève de manière grandiose avec "By The Horns", porté par une excellente mise en son des guitares, et de nouveau transfiguré par un refrain aux allures de nectar des dieux, quelque part entre JUDAS PRIEST et PRIMAL FEAR. "Rise To Valhalla", plus épique dans la construction, vient mettre une touche finale de grande classe. Très rapide, le morceau est porté par un motif de guitare déjà entendu (jetez une oreille du côté du "Children Of Steel" d’EDGUY, mais, une fois encore, les mélodies se font bluffantes de pertinence et de maîtrise.

Véritable surprise de ce début d’année, "The Beast Awakens" est un gros pavé dans la mare. Nous naviguons bien évidemment ici dans des eaux teintées d’un Heavy Metal "nostalgique", avec ce qu’il faut d’ambiances épiques, guerrières et ésotériques, quelques harmoniques de guitares qui évoquent les grands noms du genre, mais le résultat sonne de manière tellement naturelle que toute résistance est futile. James Durbin porte magistralement cet album qui, malgré ses cinquante-cinq minutes au compteur, ne souffre d’aucune longueur ni temps faible. Du vrai bon Heavy qui n’oublie pas l’essentiel : de bonnes mélodies et des compositions de qualité. Époustouflant.

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   GEGERS

 
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- James Durbin (chant, guitare)
- Barry Sparks (basse)
- Mike Vanderhule (batterie)
- Ryan Heggum (guitare)
- Ellison Locke (guitare)
- Jeremy Locke (guitare)
- Earl Salindo (claviers)


1. The Prince Of Metal
2. Kings Before You
3. Into The Flames
4. The Sacred Mountain
5. The Beast Awakens
6. Evil Eye
7. Necromancer
8. Riders On The Wind
9. Calling Out For Midnight
10. Battle Cry
11. By The Horns
12. Rise To Valhalla



             



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