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METAL GOTH INDUS  |  STUDIO

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2020 Panoptikum
 

- Style : Eisheilig, Heldmaschine, Lindemann, Megaherz, Pain, Rammstein, Stahlmann
- Style + Membre : Lord Of The Lost, Oomph!

DIE KREATUR - Panoptikum (2020)
Par DARK BEAGLE le 4 Janvier 2021          Consultée 1291 fois

Que fait Dero Goi quand il n’enregistre pas ou ne part pas en tournée avec OOMPH! ? Il monte un projet solo pardi ! Pour se faire, il va s’acoquiner avec Chris Harms (LORD OF THE LOST) avec lequel il avait enregistré un duo sur "Ritual" (et qui était un juste retour après que Goi eut posé sa voix sur "Thornstar"), le dernier album studio en date de son groupe principal. Voilà qui aurait le mérite d’être intéressant ! Un petit coup d’œil à la pochette nous annonce la couleur : ça va être sale et décadent. Mais méfiance, un musée de cire n’offre qu’une réalité illusoire, et une trop forte chaleur peut vite tout faire virer au cauchemar, ces visions d’horreurs de visages fondus qui offrent des traits difformes, boursouflés, une vision grotesque de la mort.

Il faut dire que cet album ne propose pas grand-chose de neuf. Quelque part, on pourrait dire qu’il est coincé entre les styles respectifs des groupes de ses deux géniteurs, à savoir un Metal Indus typiquement Allemand (allons, je vous ai assez gonflé avec la Neue Deutsche Härte pour que vous commencez à reconnaître le genre quand son nez se profile) et quelque chose de plus Gothique, mais qui n’a pas peur de se frotter à des sonorités plus Electro. Donc rien de bien neuf à l’horizon, ce qui n’est pas forcément un très bon signe.

Impression qui se confirme malheureusement très rapidement : ce disque est totalement convenu et en plus, il se permet de narguer l’auditeur en n’étant même pas mauvais. Ni même très bon. Juste ce qu’il faut de bons trucs pour surnager au milieu d’une masse de morceaux quelconques. Et vu le pédigrée des artisans derrière cela, on pouvait espérer un peu mieux. Ou plutôt, on pouvait penser que Dero allait pousser le concept un peu plus loin, qu’il allait être moins prévisible que sur la plupart des derniers OOMPH! (LOST OF THE LOST est assez constant de banalité une fois qu’on a assimilé le truc).

Étant donné que personne ne tire vraiment les choses vers le haut, le disque se termine sur une impression d’inachevé, forcément. Enfin, selon la version, vous tombez sur des remix des deux premiers titres qui parviennent à être assez sympa sans être transcendants. D’ailleurs, les deux premiers morceaux vont donner la couleur générale du truc, avec quelques petites surprises de temps en temps quand même, qui évitent à ce disque de sombrer dans les limbes de l’oubli (une espèce de fosse commune où gisent les albums qui avaient l’air très convenables et qui ne présentaient que du vide).

Aussi, "Zwei 100%" et son esprit club prononcé et "Schlafes Braut" et son ambiance médiévale sortent du lot, d’autant plus que ces deux titres, diamétralement opposés dans l’idée et la forme, se suivent directement, offrant un sacré contraste et peut-être le moment le plus excitant de l’album. Oui, amené comme cela, l’envie d’écouter le bousin s’amenuise comme un ruisseau en plein été. Et c’est bien dommage, parce que sur le papier, DIE KREATUR aurait dû défoncer un petit peu plus. Ou de façon plus maligne, mais était-ce vraiment hors de portée ?

Il est vrai que les voix de Dero et de Harms se marient et se complètent bien, qu’il y a une belle unité de ce côté-là. Les morceaux, pris individuellement, possèdent un petit quelque chose qui attire au pire l’attention, ce qui n’est déjà pas si mal. Alors qu’est-ce qui fait que cela ne fonctionne pas plus que ça ? La longueur du disque, un peu plus d’une heure, avec des compositions qui manquent tout de même de variété, finit par peser. Et au lieu de nous filer un uppercut cinglant, destiné à nous mettre K.O, le groupe nous tapote gentiment la joue en définitive.

Ce qui aurait pu être un projet excitant ressemble plus ou moins à un coup d’épée dans l’eau. Qu’est-ce qui manque le plus à ce projet ? De la lucidité ? Peut-être. Trop de précipitation ? Il y a sûrement un peu de cela aussi. C’est convenu et cela ne surprendra pas franchement les fans des deux groupes, qui auront peut-être même du mal à y trouver leur compte. Et dans ce musée de cire de l’horreur, les statues se disloquent, tombent en ruine. Si les deux compères veulent donner une suite à ce "Panoptikum" (qui signifie musée de cire), ils vont devoir sacrément se retrousser les manches pour proposer quelque chose de plus original. Là ce qui en ressort, c’est une absence de prise de risque pour ne pas se mettre le public à dos. Pari quelque peu perdant.

Note réelle : 1,5/5, gracieusement monté à 2 pour les quelques passages vraiment mémorables de l'ensemble.

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   DARK BEAGLE

 
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- Dero Goi (chant, batterie, programmation)
- Chris Harms (chant, guitare)


1. Die Kreatur
2. Kälter Als Der Tod
3. Unzertrennlich
4. Durch Die Nacht
5. Zwei 100%
6. Schlafes Braut
7. Untergang
8. Mensch / Maschine
9. Was Mir Am Wichtigsten Ist
10. Benutz Mich
11. Glück Auf!
12. Gott Verdammt
13. Goldener Reiter (bonus)
14. Die Kreatur (faderhead Remix) (bonus)
15. Kälter Als Der Tod (solar Fake Remix) (bonus)



             



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