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Mike Lepond's SILENT ASSASSINS - Whore Of Babylon (2020)
Par JEFF KANJI le 29 Septembre 2020          Consultée 1750 fois

Et si c'était le moment pour Mike LePond de s'émanciper un peu plus largement de son groupe principal ? Toujours est-il que ses SILENT ASSASSINS reviennent bien plus tôt que la première fois, après un "Pawn And Prophecy" conclu par une adaptation musicale de Macbeth pas piquée des hannetons. Et autant vous le dire, les gars sont loin d'avoir bâclé leur copie, proposant même un disque qui parvient à surpasser ses prédécesseurs, et ce notamment grâce à un cloisonnement moins exclusif que Mike LePond voulait bien le faire apparaître au départ. Ici on a du clavier parfois, de la technicité souvent et on navigue entre le Heavy traditionnel, le Power, le Metal Prog sans se poser de question.

Dès "Dracul Son" (dont les paroles sont écrites depuis une dizaine d'années) les énormes guitares rythmiques de Mike prennent nos oreilles d'assaut, et ce sans se soucier de ce qu'on peut bien en penser, on est deux titres plus loin sur du Heavy plombé saupoudré aux dernières encablures par un solo de piano jazzy de Michael Pinella. Et le quart d'heure SYMPHONYX ne s'arrête pas en si bon chemin puisque Michael Romeo vient tâter de la mandoline sur le titre suivant pour apporter une petite touche folkisante à rendre jaloux bien des formations tentées par le genre (et pour ceux qui ne sont pas rassasiés, rendez-vous sur "Avalon" et sa démonstration de basse shred). Je pense aux tentatives de TEN dans ce domaine, où le chant d'Alan Tecchio se montre clairement à son avantage, bien meilleur que dans les ultrasons pas toujours hyper justes ("Tell Tale Heart"), sans atteindre non plus le feeling de Gary Hughes. Ce que je ne vous dis pas c'est qu'on a eu droit à du Power Metal un peu plus tôt.

Et tout l'album est comme ça. Est-ce que c'est cela qu'il fallait pour que SILENT ASSASSINS se fasse remarquer, alors même qu'il proposait un Heavy Metal pour le moins intéressant sur ses deux premiers albums ? Je ne sais pas, mais je reviens moi-même régulièrement à ce disque, car sa variété me le rend plus qu'appréciable ! Pas que les deux précédents m'ennuyaient, mais ils dégageaient cette réaction du "ah, c'est un peu monolithique et y a pas mal d'infos, pas maintenant..." qui fait que je ne les ai peu voire pas réécoutés depuis leur sortie.

Avec le concours de Sarah Teets, son ex-partenaire de MINDMAZE, qui apporte une touche de féminité flamboyante en sus d'une flûte qui s'est refait une place intéressante dans le Hard/Heavy au cours de la dernière décennie, Mike LePond continue son voyage par un solo de basse qui remplace avantageusement la guitare qui ne lui prend pas sa place, ni dans le mix, ni dans l'énergie. Cette basse est monumentale, parfaitement mise en valeur comme sur les albums précédents (c'est que c'est lui le chef, faudrait pas déconner !). Voyez, nous sommes à la moitié de l'album et c'est un quasi sans-faute ("Tell Tale Heart" casse un peu les pieds à force), et "Power Of Steel" avec son côté Hard Rock qui n'est pas sans rappeler MANOWAR, influence totalement assumée de Mike.

La plus grande difficulté est de tenir la distance, mais sur cet album, Mike LePond's SILENT ASSASSINS parvient à ne pas faiblir, repartant à toute berzingue avec un "Ironborn" auquel l'on croit volontiers. Malgré la défection de Mike Chlasciak, le Heavy Metal à tendance PRIESTienne reste à l'honneur de belle façon, et Alan Tecchio y est parfaitement à son aise. Un sens de l'aventure qui donne tout son sens au qualificatif Progressif, SILENT ASSASSINS a réussi à proposer finalement son travail le plus abouti. Un aboutissement que l'on ressent jusque dans la production, menée de main de maître, avec une grosse caisse énorme qui tape bien comme il faut et une solidité du couple rythmique essentielle à l'énergie véhiculée par les morceaux. Encore une fois le travail de programmation batterie est impressionnant, le seul élément trahissant l'absence de réel batteur étant la caisse claire, identique en permanence, ce qui tend à retirer un peu de relief, même sur un Heavy Metal aussi incisif.

Mike LePond's SILENT ASSASSINS parvient avec ce "Whore Of Babylon" à affirmer sa maîtrise de tout le vocabulaire Heavy Metal (on arrive même à lui pardonner la repompe intégrale du thème de "Hard As A Rock" d'AC/DC sur "Power Of Steel", c'est dire), et son sens du songwriting sérieux mais sans prise de tête, qui mérite reconnaissance à plus grande échelle. Merci à ces Américains de nous avoir sorti un album de Heavy varié, loin des monolithes souvent produits par les adeptes du Heavy d'outre-Atlantique (n'est-ce pas METAL CHURCH ?).

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   JEFF KANJI

 
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- Mike Lepond (chœurs, basse, guitare rythmique)
- Rod Rivera (guitare lead sur 4-5-10)
- Lance Barnewold (guitare lead sur 1-3, 6-8)
- Alan Tecchio (chant)
- -
- Micael Romeo (programmation batterie, claviers, mandoline, orchestrations)
- Michael Pinella (chœurs, orgue sur 10, piano sur 3)
- Sarah Teets (flûte, chant sur 5)


1. Dracul Son
2. Ides Of March
3. Tell Tale Heart
4. Night Of The Long Knives
5. Champion
6. Ironborn
7. Lady Bathory
8. Power Of Steel
9. Whore Of Babylon
10. Avalon



             



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