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2017 The Unity
2018 Rise
2020 Pride
 

- Style : Firewind, Pink Cream 69, Serious Black, Masterplan
- Membre : Gamma Ray, Primal Fear
- Style + Membre : Mob Rules
 

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The UNITY - Pride (2020)
Par JEFF KANJI le 13 Juillet 2020          Consultée 1696 fois

The UNITY semble bien parti pour être l'un de ses fleurons Heavy allemands qui font survivre le genre avec force, détermination, et conviction pour armes principales. Et à l'instar de PRIMAL FEAR ou IRON SAVIOR, sa carrière sera (en tout cas c'est sacrément bien parti) jalonnée d'œuvres plus que méritantes, admirablement finies, pas toujours des plus surprenantes et originales, mais avec de tout de même ce talent et cette constante qui lui offriront une discographie assez homogène en qualité avec quelques coups d'éclat.

Et de ce point de vue, il paraissait, sur le papier, peu évident de faire parler de soi en tant que side-project de membres de GAMMA RAY, au repos forcé depuis plusieurs années maintenant, si l'on excepte quelques concerts à droite à gauche. Et puis honnêtement, malgré l'état de la voix de Kai, je n'ai pas spécialement envie d'écouter un nouvel album chanté en bonne partie par Frank Beck, dont je n'ai toujours pas accepté mentalement l'intégration. M'enfin le risque surtout pour le fleuron du Power allemand, c'est de se retrouver avec des titres non retenus chez HELLOWEEN pour l'un, et The UNITY de l'autre côté (nonobstant les contributions de Dirk Shlächter).

Parce qu'Henjo Richter, notamment, méritait bien un groupe à la mesure de son talent d'écriture, un peu trop souvent contrit dans un effectif où la figure patriarcale de Kai Hansen domine. Et entre ses soli et son sens du riff, bien contrebalancé par Stefan Ellehorst, The UNITY dispose d'une armature très solide (nonobstant une stabilité de personnel jusque-là exemplaire) où claviers (assez discrets mais efficaces, un peu comme chez HELLOWEEN ou MASTERPLAN) et surtout un couple basse/batterie absolument redoutable ont tout loisir de faire un lit royal pour les vocaux de Jan Manenti qui une nouvelle fois va attirer à lui une bonne partie des suffrages.

La révélation italienne, qui m'avait déjà scotché sur les deux premières réalisations du sextette, est une nouvelle fois un argument de poids pour faire passer le Heavy puissant des Allemands à la catégorie supérieure ; Jan Manenti apporte même une touche un peu Rock quasi FM qui fonctionne très bien y compris sur les titres offensifs. Sur "Angel Of Dawn" on croirait même avoir Russell Allen dans la place, c'est vous dire le gabarit vocal du gazier. Et c'est sa prestation qui fait passer un "Damn Nation" du mouais au han vraiment pas mal du tout !, et quant à l'inaugural "Hands Of Time" il pose déjà des bases solides.

Et puis comme je le disais il y a ce basse-batterie, ou plutôt devrais-je dire cette cohérence absolue qui met le talent de Michael Ehré au premier plan, le montrant particulièrement redoutable sur les mid-tempi qu'il fait groover du tonnerre ; c'est selon moi son gros plus au sein d'une scène allemande davantage réputée pour ses cogneurs ultra-carrés et véloces. Et d'ailleurs, le dernier PRIMAL FEAR, sur lequel il officie, bénéficie aussi de son jeu plus subtil qu'il n'y paraît… Et qui le montre tout aussi à l'aise sur les cavalcades speed ("We Don't Need Them Here", "Angel Of Dawn").

Après quitte à parler de technique, on peut aisément mettre tout le monde dans le haut du panier. Déjà pour mémoire, il faut être capable de suivre un Henjo Richter… Et d'ailleurs, s'autorisant une fantaisie avec le Boogie endiablé de "Rusty Cadillac", sorte de version Heavy allemand du "Daddy, Brother, Lover, Little Boy" de MR. BIG, tous cuivres dehors, The UNITY manifeste une volonté de proposer un Heavy Metal certes puissant, mais systématiquement accrocheur, avec comme je le disais un aspect FM très présent, notamment par le biais du phénoménal Jan Manenti et de cette basse, très présente dans le mix (sur l'écrasant "Wave Of Fear" c'est un délice), qui à certains égards rappelle beaucoup SERIOUS BLACK ("Line And Sinker").

"Pride" mérite toute votre attention pour toutes ses raisons, et ce malgré le fait que la première moitié du disque semble souffler le chaud et le froid. Je me suis même fait la remarque qu'on avait un très bon morceau toutes les deux pistes. Ce sont d'ailleurs le plus souvent des morceaux assez enlevés (mais pas forcément speed). Et puis à partir de "Angel of Dawn" presque tous les titres cartonnent, en alternant avec intelligence les énergies. C'est peut-être du côté des riffs que la différence risque de se jouer la prochaine fois, car c'est souvent quand ils sont un peu plus faibles ("Guess How I Hate This" qui ne fonctionne pas du tout, "Line And Sinker" malgré l'idée de la wah-wah) que les morceaux pâtissent.

C'est d'ailleurs rare que j'écoute un album de Heavy Power aussi axé FM sans que cela n'affaiblisse en rien la musique du combo. Et le groupe choisit même de conclure son troisième album par un mid-tempo ultra radiophonique (mais sans sacrifier la lourdeur des guitares et de la prod, c'est ça le truc) qui vient parachever un "Pride" qui ne vole pas son titre, tant il enfonce le clou crânement.

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   JEFF KANJI

 
  N/A



- Jogi Sweers (basse)
- Michael Ehré (batterie)
- Stefan Ellerhorst (guitare)
- Henjo Richter (guitare)
- Sascha Onnen (claviers)
- Jan Manenti (chant)


1. The New Pandora
2. Hands Of Time
3. Line And Sinker
4. We Don't Need Them Here
5. Destination Unknown
6. Angel Of Dawn
7. Damn Nation
8. Wave Of Fear
9. Guess How I Hate This
10. Scenery Of Hate
11. Rusty Cadillac
12. We Don't Walk Alone



             



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