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METAL INDUS  |  STUDIO

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2012 Weichen + Zunder
2014 Propaganda
 

- Style : Eisheilig, Oomph!, Rammstein, Stahlmann, Megaherz, Lindemann, Die Klute, Die Kreatur
 

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HELDMASCHINE - Propaganda (2014)
Par DARK BEAGLE le 3 Mai 2020          Consultée 780 fois

Le problème, quand on commence sa carrière en Allemagne sous le nom de VÖLKERBALL et que l’on base son répertoire sur des reprises de RAMMSTEIN, c’est qu’on est vite pris au piège d’un style qui demande beaucoup d’imagination quand on écrit pour ne pas ressembler à RAMMSTEIN. Pourtant, depuis que le groupe a changé de nom pour HELDMASCHINE et commencé à composer ses propres morceaux, il semble avoir laissé son imagination aux vestiaires. Cela a déjà été mentionné sur la chronique de "Weichen + Zunder", le premier opus, ces petits gars (ok, ces solides gaillards) picorent dans la cour des Berlinois, dans un coin discret, en pratiquant une musique qui ramène à la fin des années 90 / début 2000. Un âge d’or en somme pour la Neue Deutsche Härte.

Et "Propaganda" ne va pas franchement changer la donne. Les ingrédients sont tous les mêmes, agencés presque de la même façon que sur l’essai précédent. Et le pire, c’est que nous ne pouvons pas forcément leur reprocher de ne pas être bons, si nous fermons les yeux l’illusion peut être trompeuse pendant quelques minutes. Déjà, il y a la voix. René Anlauff aurait pu figurer dans le clip de "Haifisch" tant sa voix est proche de celle de Till, avec une façon assez similaire de rouler des « r ». Pour schématiser, nous pouvons dire que nous nous retrouvons face au cas Halford/Owens : l’original est intouchable, la copie est capable de sortir un peu de la trame même si ce n’est pas ce qu’on lui demande.

Puis musicalement, nous sommes sur des mid-tempos qui se succèdent, avec des éléments Electro plus ou moins appuyés pour se démarquer les uns des autres. Cela lorgne bien entendu sur le vieux RAMMSTEIN et c’est là que nous nous disons que HELDMASCHINE est un groupe de substitution, prompt à combler le vide que laisse le modèle lors de ces longues périodes sans sorties physiques. Et le pire, le groupe donne l’impression d’en être parfaitement conscient. Et c’est la tête dans le guidon que les musiciens débutent leur récital à la berlinoise, avec guitares raides et syncopées, samples et interventions de clavier avec un petit côté dansant et une rythmique martiale comme il se doit.

Seulement, nous ne retrouvons pas la fin… Ah ah ! J’allais écrire la finesse d’écriture du vieux RAMMSTEIN. Bref, nous ne retrouvons pas les subtilités propres à la bande à Lindemann et Kruspe. HELDMASCHINE, c’est un bulldozer en rut lâché dans un troupeau de bulldozers femelles lors de la saison des amours des engins de chantier. Alors la simple idée de finesse est quelque chose qui semble incongrue ici. Pourtant, à travers quelques intros ou le titre "Herz Aus Stein", nous tenons ce qui se rapproche le plus de la nuance. Parce que sinon, HELDMASCHINE est une armée en marche, façon Attila. Là où le groupe passe, les tympans ne repoussent pas.

Au niveau des textes, c’est très simple. Des petites histoires de la vie, comme si Vincent DELERM se mettait à l’Indus. Donc c’est un peu sale, mais pas trop, c’est assez terre à terre. Et nous trouvons quelques-uns des mots habituels dans le genre, comme « Herz » par exemple, un classique de chez classique qui se doit au moins d’apparaître une fois sur chaque album chanté dans la langue de Goethe. Et il semble que les Allemands, depuis l’incendie du Reichstag en 1933, ont une certaine passion pour le feu, vu que nous avons droit à "Es Brennt", qui, comme son nom l’indique, ne fait pas référence au naufrage du Titanic. Ni à l’incendie du Reichstag d’ailleurs. Bref, « ça brûle ». Oui, ça claque mieux en allemand.

Et comme avec "La Paloma" sur "Weichen + Zunder", HELDMASCHINE décide de clôturer son album avec un titre plus parodique, "Propaganda". Le côté Electro est mis très en avant, la mélodie est plus légère, plus humoristique je dirais, mais bon, ça ne casse pas trois pattes à un canard. C’est une façon de terminer un disque de façon détendue, mais est-ce une bonne option quand l’ensemble manque de titres forts ? Allez, on va dire que "Chefsache", "Todesspiel", "Es Brennt" et "Weiter" sortent du lot. Le reste, c’est tellement classique et tellement entendu que nous les remarquons à peine.

Alors oui, HELDMASCHINE ne bénéficie plus de l’effet de surprise et s’avère plus avare en morceaux capables de provoquer un électrochoc. "Propaganda" est un album froid, qui manque singulièrement de chaleur. En général, cela ne me dérange pas, mais ici, le froid ne naît pas de la volonté d’un groupe qui utilise des machines et des samples pour créer une ambiance, mais plutôt de musiciens qui jouent leur partition sans y croire plus que cela. Le seul qui surnage complètement et qui sauve l’ensemble du marasme, c’est René Anlauff. Le chanteur n’y croit peut-être pas, mais il y met du cœur et s’amuse comme un petit fou. Il va falloir penser à réviser sa copie pour l’album suivant…

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   DARK BEAGLE

 
  N/A



- René Anlauff (chant)
- Marco Vetter (guitare)
- Tobias Kaiser (guitare)
- Marco Schulte (basse)
- Dirk Oechsle (batterie)


1. Chefsache
2. Menschenfresser
3. Todesspiel
4. Es Brennt
5. Nachts Am Kanal
6. Ich Komme
7. Treibsand
8. Weiter !
9. Du Darfst Das Nicht
10. Kreuzzug
11. Herz Aus Stein
12. Propaganda



             



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