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DARKWATER - Where Stories End (2010)
Par HAPLO le 20 Avril 2020          Consultée 928 fois

Tout jeune bébé-chroniqueur à peine adoubé sur NIME (et j’en profite ici pour remercier chaudement le bienveillant T-Ray et le pusillanime Fredouille, ils sauront pourquoi !), les Dieux du Metal se sont également montré franchement généreux en me confiant le soin de découvrir et de faire connaître les Suédois de DARKWATER à vos oreilles ébahies. Groupe nordique de Prog Mélodique teinté de Power Metal racé, le combo mené par le chanteur-guitariste Henrik Båth n’était effectivement ni chroniqué, ni même réservé par mes Illustres Aînés sur notre site préféré… Bonjour l’aubaine ! N’écoutant que ma soif d’écrire ainsi que mon désir fou de reconnaissance et d’orgueil rédactionnel, je m’emparais alors de leur dernière livraison studio, le très travaillé "Human" sorti en mars 2019 et m’en imprégnais pour finalement pondre une chronique qui, s’y j’en crois les indices de consultations NIMiens, correspond à mon plus grand succès en librairie… La chance insolente des débutants !

Oui mais voilà : ayant tout sacrifié sur l’autel de la rubrique « les nouveautés », je me retrouve aujourd’hui à devoir reconstruire une discographie à l’envers… Autrement dit dans le désordre chronologique le plus total, ceci en risquant de juger avec mes oreilles le début d’une histoire alors que j’en connais la fin. Ou plutôt le son. Car comme tu peux le découvrir, cher lecteur, en parcourant la chronique de "Human", il s’est passé neuf longues années entre "Where Stories End" dont nous parlons ici et le missile sol-air de 2019… Neuf ans durant lesquels nos talentueux musiciens ont mené et vécu de multiples aventures musicales (HARMONY, UNIVERSAL MIND PROJECT ou encore WAKEN EYES pour ne citer qu’eux), ces tribulations les faisant légitimement évoluer au niveau artistique pour finalement se rejoindre une nouvelle fois au sein d’un DARKWATER qui n’aurait peut être plus grand-chose en commun avec le combo de 2010… À commencer par l’absence d’un Jacob Hansen et de sa power-baguette magique derrière la console de mixage.

Sorti en novembre 2010, "Where Stories End" vient alors confirmer la bonne impression laissée trois ans plus tôt avec un premier album "Calling The Earth To Witness" par lequel les Suédois ont révélé leur existence et surtout leurs influences. Faisant appel aux sieurs Fredrik Nordström et Henrik Udd (IN FLAMES, HAMMERFALL ou encore DIMMU BORGIR) pour les réglages des consoles, c’est un DARKWATER au line-up très légèrement remanié qui va déployer son talent et son énergie au fil des neuf titres qui meublent "Where Stories End". Proposant un Metal structuré et mélodique où des riffs aiguisés sont appuyés par des nappes de synthé ou des lignes de piano, DARKWATER y intègre également de nombreuses variations et des jeux d’instruments, laissant le soin à l’ami Henrik Båth de venir y poser sa voix pleine d’accroche et de présence…
Passé une première écoute, me voilà rassuré : DARKWATER existait bien en 2010, avec ses lignes rythmiques travaillées, son sens de la recherche mélodique, ses refrains ou couplets catchy, et surtout son attachement à des structures musicales non linéaires… Proposant ainsi des morceaux globalement longs (on doit friser les six/sept min de moyenne !) et de ce fait variés. Avec tout le talent que l’on doit lui reconnaître, Jacob Hansen n’a donc pas inventé DARKWATER, se contentant sans doute d’améliorer l’existant… Mais la base était déjà bien présente.
Et cette étincelle primordiale, "Where Stories End" nous l’expose par le menu !

… Une base résolument technique et inspirée.
Musiciens talentueux maîtrisant parfaitement la technique et le feeling de leurs instruments respectifs, les Suédois montrent ici qu’ils savent non seulement jouer ensemble et nous pondent également des compos particulièrement inspirées qui fleurtent avec le 20/20. J’englobe dans cette sainte catégorie le long et brillantissime "Why I Bleed" avec son refrain accrocheur et pourtant si mélancolique, ses bridges multiples et son couplet tout en puissance, mais aussi l’énergique "In The Blink Of An Eye" dont les variations rythmiques intelligentes s’entrelacent avec des lignes de guitares ciselées et travaillées ou encore le varié et surprenant "Without A Sound" titre dynamique aux variations multiples comptant non pas moins de quatre soli guitare ! DARKWATER joue ici dans la cour des grands, avec une inventivité et une habileté laissant présager le meilleur...

… Mais une base qui manque parfois un peu de relief et de personnalité !
A contrario des éloges qui viennent d’arroser en pluie fine la couronne de pétales de rose de nos zicos suédois, DARKWATER se montre selon moi décevant, voire sans goût ni saveur, sur un certain nombre de pistes présentes sur "Where Stories End". À l’image des claviers plutôt envahissants dont l’omniprésence va jusqu’à me faire douter que l’ami Magnus Holmberg ne joue de manière ininterrompue du début à la fin de l’album, les musiciens (dont la technicité est irréprochable rappelons-le) semblent parfois se contenter de produire le « minimum syndical », ou plutôt le minimum musical sans y ajouter ce petit supplément d’accroche ou d’envie qui donnerait une tout autre dimension au morceau concerné. Le tristounet "Fields Of Sorrow", morceau passe partout dont la fin semble dénoncer la survenue d’une coupure de courant (?), le sur-synthétisé "Queen Of The Night" et dans une moindre mesure le très standard "A Fools Utopia" qui malgré une ligne rythmique pêchue assortie d’un solo bien sympathique reste quand même nettement sous la barre de ce que l’on pourrait attendre... Maintiennent DARKWATER dans une catégorie de fans talentueux, mais sans réelle imagination, reproduisant à leur sauce les idoles du moment comme pouvaient l’être en 2010 KAMELOT conduit par l’impérial Roy Khan ou encore les SYMPHONY X et autres ANDROMEDA… Pour la faire courte ; malgré une jolie virtuosité, ces pistes fadasses témoignent d’un manque cruel de relief et de personnalité musicale.

DARKWATER est donc bien vivant en 2010, et avec "Where Stories End", album globalement intéressant même s'il reste contrasté, s’affirme comme un groupe capable de produire de la bonne musique dans un style pourtant rudement fréquenté dans nos chères contrées nordiques… Même si le petit grain de génie d’ensemble demeure encore à venir… J’ai dit génie, et pas gros power-son !
Nos deux compères Nordström & Udd chargé du mix et du mastering s’en sortent d’ailleurs relativement bien en délivrant un son dynamique et équilibré qui, s'il n’égale pas le rouleau compresseur sonore de "Human", sert plus qu’honorablement la richesse instrumentale et l’énergie caractérisant la musique de DARKWATER qui ne semble ainsi pas sortir de l’âge du silex avec un son trop poussiéreux.

Ainsi, avec "Where Stories End", DARKWATER semble encore un tantinet se chercher. Les quelques années de pérégrinations musicales individuelles ou semi-collectives qui s’en suivront permettront sans doute à ses membres de faire ce bout de chemin qui manquait et d’aboutir sur un "Human" qui, même sans le gros son qui tue à la Hansen, apportera la preuve qu’ils se sont enfin (re)trouvés !

C’est donc en m’inspirant de cette pochette dont la main ne cesse de me rappeler Galactus Le Dévoreur de Galaxies que, tel le surfer d’argent, j’utilise mes super pouvoirs pour remonter le temps et me rendre en 2010 dans les Studios Fredman à Göteborg où j’inscris un massif et encourageant 3/5 sous la session réservée à DARWATER pour l’enregistrement de "Where Stories End"… En attendant que les années passent et que les talents mûrissent !

- pour ne pas mourir idiot : "Why I Bleed",
- pour continuer à se faire plaisir : "In The Blink Of An Eye",
- pour ne pas oublier de vérifier les plombs avant d’enregistrer : "Fields Of Sorrow".

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   HAPLO

 
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- Henrik Båth (vocaux, guitare)
- Markus Sigfridsson (guitare)
- Magnus Holmberg (claviers)
- Simon Andersson (basse)
- Tobias Enbert (batterie)


1. Breathe
2. Why I Bleed
3. Into The Cold
4. A Fools Utopia
5. Queen Of The Night
6. In The Blink Of An Eye
7. Fields Of Sorrow
8. Without A Sound
9. Walls Of Deception



             



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