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2012 British Lion
2020 The Burning
 

- Membre : Iron Maiden, Dearly Beheaded
 

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BRITISH LION - The Burning (2020)
Par DARK BEAGLE le 19 Mars 2020          Consultée 2293 fois

Steve Harris l’avait dit : BRITISH LION n’est pas un projet solo, c’est un groupe et son nom sur la pochette du premier album ne semblait être là que pour attirer le chaland. Huit ans plus tard, le bassiste remet le couvert et certaines choses changent. Il n’y a pas non plus de grande révolution, certaines choses restent immuables, à commencer par le line-up qui semble se plaire dans cette configuration. Le seul point délicat résiderait dans l’oubli. Huit ans c’est long, même après un disque qui aura fait couler de l’encre entre ceux qui avaient apprécié le premier opus et les haters, qui ont souvent eu plus de voix. Si vous vous attendiez à du IRON MAIDEN bis, vous en étiez pour vos frais : Steve Harris faisait ressortir certaines de ses influences, directement puisées dans le giron Hard Rock des années 70.

Le bassiste a donc fait sauter son nom de la pochette. Il persiste et signe, BRITISH LION est un groupe à part entière et il semble le considérer bien moins comme son bébé que son autre formation, nettement plus connue, ce qui ne l’empêche pas d’être partout, de la composition à l’interprétation, en passant par la production et ma foi, il livre un travail honnête et qui possède sa patte : le son de basse du supporter de West Ham est reconnaissable entre mille, elle claque en des cavalcades qui portent sa signature, elle remplit très bien l’espace sonore, peut-être même un petit peu trop, mais cela offre une profondeur de son appréciable. Mais puisqu’il ne s’agit pas de son projet solo, on va arrêter de parler du gaillard, on se permettra toutefois de le mentionner quand les situations l’exigeront.

Les deux autres piliers de BRITISH LION sont David Hawkins (guitare) et Richard Taylor que nous retrouvons très impliqués dans la composition. Jusque là, peu de changements par rapport au premier opus. Ce qui va changer, principalement, c’est que le son devient plus lourd, plus vindicatif, plus sombre également. En revanche, il ne faut pas voir là un passage du Hard Rock au Heavy Metal, malgré quelques plans qui sonnent de façon très IRON MAIDEN ("Lightning", qui lorgne du côté Smithien de la Vierge, ou encore "Spit Fire"), nous restons dans un esprit très ’70 et légèrement début ’80. Imaginez un mix entre le THIN LIZZY et le UFO de cette époque et vous pourrez vous faire une petite idée du style développé par BRITISH LION.

Et, de fait, la musique est plutôt agréable à l’oreille, sans pour autant être réellement explosive ou tout simplement originale, bien qu'il soit étrange et pas forcément heureux de commencer directement par des lignes de chant sur "City Of Fallen Angels". Mais les musiciens arrivent à tirer leur épingle du jeu, en proposant des mélodies bien construites, avec juste ce qu’il faut de complexité et de diversité pour ne pas être trop linéaire, et ainsi ne pas trop perdre l’attention de l’auditeur le long de l’heure que dure cet album (et là, il faudrait toutefois rappeler à Harris que trop long n’est pas toujours synonyme de qualité). L’ensemble est principalement mid tempo même si cela s’emballe par moments (comme sur le title-track, plutôt remuant) ou au contraire, se fait plus doux, plus mélancolique ("Native Son", espèce de power ballad qui vient terminer le disque sur une note un peu plus intimiste, dans la lignée de ce qui a été fait sur le premier opus).

Certains morceaux sont déjà anciens, ils ont déjà pu être testés sur scène, ils ont grandi, ont été transfigurés et auront servi de base de travail pour ce nouvel opus ; malgré tout l’album se veut plutôt homogène, tous regardent dans la même direction et se tiennent à cette trajectoire, sans en dévier d’un iota. De ce fait, il en ressort peut-être une espèce de lassitude à la longue. Soixante minutes, mine de rien, c’est une durée assez conséquente et sans perdre le fil, ce "Burning" peut devenir lassant car pas assez remuant, trop calibré, pas assez fou dans son ensemble. Il manquerait une ou deux pièces plus conséquentes, plus ambitieuses, pour permettre de relancer la machine. Là, toutes les chansons font entre 4min30 et 6min30 environ et n’ont pas forcément l’espace pour sortir des schémas tracés.

C’est d’autant plus dommage que BRITISH LION souffre d’un défaut majeur : son chanteur. Pourtant, Richard Taylor chante plutôt bien, il a une belle voix, mais elle ne convient pas du tout à ce que propose la formation. Et c’est dommage, parce que tout l’aspect concernant la puissance que l’on peut apprécier sur les passages strictement instrumentaux ont tendance à s’effriter quand il arrive derrière le micro. Il se produit une espèce d’aplanissement du son et de là, de l’intensité cherchée. Si chez MAIDEN il y a eu Paul Di'Anno, Bruce Dickinson et Blaze Bailey (ce dernier ferait un malheur ici !), il semblerait que BRITISH LION doive se contenter de Taylor, qui est un mec vraisemblablement sympa, mais qui manque de coffre et de hargne pour réellement s’imposer. Mais ne l’accablons pas plus qu’il ne le faut (quoique, ses « ohohoh » sur "Last Chance" ne tiennent absolument pas la comparaison avec ceux de Bruce !), il s'en tire largement avec les honneurs sur "Spit Fire" ainsi que sur "Native Son", cette dernière étant réellement taillée pour son timbre.

Alors oui, BRITISH LION sonne de façon plus brute sur "The Burning", se montrant plus vindicatif, plus puissant que sur le premier essai, mais il ne gomme pas tous les défauts, à commencer par un chanteur qui hélas tire quelque peu l’ensemble vers le bas. Attention, il n’y a rien de catastrophique non plus, mais on sent que c’est un projet sans prétention pour Steve Harris, mais qu’il prend du plaisir à jouer avec ces musiciens et à faire la tournée des clubs en leur compagnie. Un autre monde pour lui, habitué aux stades et aux grandes salles. "The Burning" est un disque sympa dans son ensemble, qui aurait pu être mieux au final. À présent, il reste à savoir si cela permettra au bassiste d’appréhender le nouvel album d'IRON MAIDEN avec plus de sérénité et des idées neuves. De toute manière, si ce n’est pas un triple album conceptuel, je crie au scandale !

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- Richard Taylors (chant)
- David Hawkins (guitare)
- Graeme Leslie (guitare)
- Steve Harris (basse, claviers)
- Simon Dawson (batterie)


1. City Of Fallen Angel
2. The Burning
3. Father Lucifer
4. Elysium
5. Lightning
6. Last Chance
7. Legend
8. Spit Fire
9. Land Of The Perfect People
10. Bible Black
11. Native Son



             



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