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LORD MANTIS - Universal Death Church (2019)
Par MEFISTO le 5 Février 2020          Consultée 2011 fois

Après avoir choqué le monde de l’Extrême avec son troisième album, "Death Mask", (dont la pochette a déclenché l’ire de puritains aux States), le vigoureux combo de Sludge Blackisé LORD MANTIS revient aux affaires cinq ans et demi – et une querelle interne – plus tard. Charlie Fell et ses comparses ont laissé leurs différends de côté pour reprendre le collier de studs et enfoncer le clou pour de bon, car ne vous y trompez pas, "Universal Death Church" est le meilleur album des Américains.

Le style d’abord, un Sludge hyper accrocheur et aussi noir que le fond d’un puits, un Sludge ambiant ravitaillé aux riffs poisseux et coupants, au chant possédé et aux mélodies (oui, oui !) fort agréables. Bref, un Sludge pas très conventionnel, enfin depuis 2014 quand le "Death Mask" est tombé pour montrer le vrai visage du quartette devenu quintette. Celui d’un artiste qui s’approprie un genre et le modèle pour l’amener plus loin, hors des sentiers battus. Peu importe la rythmique des morceaux, on peut être certain que LORD MANTIS nous assénera des claques qu’on n’attendait pas.

Prenez par exemple deux antithèses, le tremplin punkisant "Santa Muerte", et l’intermezzo Folk/Country "Low Entropy Narcosis" : avez-vous déjà vu deux rives si éloignées sur un disque de Sludge ? Rare. Et c’est tant mieux. Car des insectes comme LORD MANTIS, ça ne doit pas courir les rues afin de ne pas effrayer les gens trop pointilleux… Voire les puristes, qui pourraient arguer que les Américains devraient moins s’éparpiller. Je leur répondrais qu’ils se fourvoient, car c’est justement parce que le groupe est si bon et intense dans ses compos plus « classiques » comme les excellentes "God’s Animal" et "Fleshworld" qu’on peut lui pardonner absolument tout.

Moi, je le gracie et l’admire pour cette audace qu’il crache sur chaque inflexion de "Universal Death Church". OK, si je chipote, "Consciousness.exe" me laisse plutôt de marbre, mais pour le reste, chaque minute de cet album est passionnante et pleinement défendable. De l’hétéroclite "Qliphotic Alpha" (attention à cette pause au milieu, ne vous laissez pas tromper !) à la démente "Damocles Falls" et ses vomissures abjectes, en passant par la suffocante et curieuse clôture de 8:45, "Hole", LORD MANTIS déploie un arsenal de feu pour brûler les églises du monde entier. Et le fait avec une maturité nouvelle, dont les germes commençaient à poindre sur la tuerie précédente.

On encaisse ainsi une musique lourde, aux grattes rasoirs et boueuses, qui nous étranglent comme des fils électriques. L’ambiance Sludgienne habituelle, genre « marécage de distorsion », n’est heureusement pas omniprésente, contrairement à la folie du chant de Dylan O’Toole et de Fell, qui drape ce petit bourbier d’une couche d’instabilité. On est donc constamment sur nos gardes, à l’affût du prochain crochet du gauche que notre angle mort ne verra pas venir. C’est ce que j’apprécie avec LORD MANTIS depuis le début, encore plus sur cette consolidation identitaire qu’est "Universal Death Church".

Un album hyper divertissant et addictif !

Note : 4,5/5.

Podium : (or) "Fleshworld", (argent) "Damocles Falls", (bronze) "Qliphotic Alpha".

Indice de violence : 3,5/5.

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- Andrew Markuszewski (guitare)
- Charlie Fell (basse, chant)
- Ken Sorceron (guitare)
- Dylan O'toole (chant)
- Bryce Butler (batterie)


1. Santa Muerte
2. God's Animal
3. Qliphotic Alpha
4. Consciousness.exe
5. Low Entropy Narcosis
6. Damocles Falls
7. Fleshworld
8. Hole



             



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