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WILDERUN - Veil Of Imagination (2019)
Par MEFISTO le 23 Décembre 2019          Consultée 6123 fois

Mes plus plates excuses pour cette attente, mes pauvres, pauvres amis lecteurs. Si j'avais su que ce laps de temps vous aurait mis dans un tel état, j'aurais… Mis la pression aux Américains de WILDERUN ! Haha ! Oui, car l'absence de ce groupe extraordinaire a pesé plus dans la balance métallique que celle de votre obligé, qui se traîne les pieds depuis plusieurs mois…

Il aura fallu quatre ans et demi pour voir si WILDERUN allait arriver à recréer un conte aussi poignant que "Sleep At The Edge Of The Earth". Mais comme souvent, l'attente en aura valu la chandelle, car "Veil Of Imagination" est si extraordinaire qu'il m'a forcé à empoigner mon clavier pour écrire ces louanges, après une lourde torpeur. Quelle meilleure manière de revenir aux affaires, je vous le demande !

« Si les grands compositeurs classiques vivaient aujourd'hui, ils joueraient sûrement du Metal ».

Qui n'a pas entendu cette tirade, ce cliché, qui se faufile par monts et par vaux, craché de la bouche des défenseurs de notre Metal adoré aux quatre coins de la planète à la gueule de ses détracteurs ? Ces connards qui n'ont jamais entendu les plus grands concepteurs métalliques au faîte de leur gloire. Ces connards qui n'ont jamais ouï le génie explosif d'un groupe extrême, qui donne absolument tout ce qu'il a dans les tripes pour vous bouleverser jusque dans la plus infime micro cellule de votre être ?

Comme WILDERUN arrive à le faire, sans grande surprise pour quiconque a dégusté son précédent album, avec le bien nommé "Veil Of Imagination". WILDERUN qui, dans son style bigarré d'où fusent les épithètes épique, ambiancé et romantique, incarne la démesure et la puissance de tout bon compositeur classique de renom.

Parlant de compositions, quand on lit "Metal Prog-Sympho-Folk", on peut s'attendre à un peu n'importe quoi. Rien de carré. Et c'est ainsi que nous charme l'orchestrateur Wayne Ingram, dont l'imagination sans bornes forge le cœur et la moelle épinière de ce troisième chef-d'œuvre des Américains. Pourquoi ? N'y a-t-il pas d'autres instruments coup de poing dans cet ensemble ? Oui, il y a un nouveau lead guitariste, par exemple, ce qui ajoute de la profondeur. Et chaque frappe, chaque riff, chaque parole claire ou grasse, chaque rebondissement, chaque tapotage est senti et transpire le génie ; ces types sont déjà au sommet de leur art et il ne faut pas cinquante tours de piste pour le comprendre. Quand vous aurez encaissé le tremplin de quatorze minutes "The Unimaginable Zero Summer", vos attentes seront très élevées. WILDERUN ne vous décevra pas, car la spirale qui vous happera sur les sept autres titres vous fera sombrer dans un abîme ouaté. Quand on réussit, en cinq minutes, à ratisser aussi large que sur "Scentless Core (Fading)", on tient un filon des plus aurifères. Quand on est en mesure de pondre un morceau tel que l'hallucinante "When The Fire And The Rose Were One", on peut marcher la tête haute, le poitrail bombé.

Si les guitares et le chant prennent une large place dans ce festin, Ingram ressort du lot pour une simple raison : il est le liant, celui qui fait lever la pâte jusqu'aux cieux et qui nous offre les moments les plus intenses du skeud, lorsque les chœurs s'emballent, lorsque son orchestre maison teste nos limites avec des plans endiablés, des chevauchées fantastiques, qui s'achèvent dans un paroxysme s'imprégnant illico dans notre cortex et surtout, notre réserve émotive. Encore plus que sur "Sleep At The Edge Of The Earth".

Vous aurez alors le choix entre vous laisser aller à ces sentiments que WILDERUN vous extirpe de force, ou vous réfugier dans une coquille d'orgueil. Je vous conseille évidemment la première option pour ne rien échapper, il y a tellement de beautés à capter sur cet album ! Et comme l'évoque la superbe pochette, vous en verrez de toutes les couleurs, que vous vous sentiez comme un écumeur des mers (allô, "Far From Where Dreams Unfurl" !), un montagnard sauvage, un poète avide de calme, un peintre décochant des flèches colorées sur une immense toile… Peu importe votre type de tympan, il y a un éclat de folie pour vous sur "Veil Of Imagination", une création qui vous harponnera.

Ajoutez Dan Swanö et Jens Bogren aux manettes et on a une recette absolument parfaite.

Une telle inspiration est rare, mes chers amis, peu d'artistes ont ainsi été touchés par la grâce depuis le tournant du siècle. Soyez aux premières loges de son ascension au Panthéon avec cet album destiné à devenir culte.

Certains écarquilleront les yeux, d'autres pleureront ou saisiront fortement un point d'ancrage autour d'eux pour ne pas s'envoler, croyant probablement rêver après ce qu'ils ont entendu…
"Veil Of Imagination" est un sacré voyage dans les tréfonds de l'âme, une ode à la beauté pure, une fresque épico-magique qui s'avère un testament de ce que le Metal Progressif peut offrir de plus recherché.

Podium : (or) "When The Fire And The Rose Were One", (argent) "The Unimaginable Zero Summer", "Far From Where Dreams Unfurl"(bronze)

Indice de violence : 2/5.

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- Evan Anderson Berry (chant, guitare, synthé)
- Daniel Müller (basse)
- Jonathan Teachey (batterie)
- Wayne Ingram (orchestrations)
- Joe Gettler (guitare)


1. The Unimaginable Zero Summer
2. O Resolution!
3. Sleeping Ambassadors Of The Sun
4. Scentless Core (budding)
5. Far From Where Dreams Unfurl
6. Scentless Core (fading)
7. The Tyranny Of Imagination
8. When The Fire And The Rose Were One



             



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