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FUSION/INDUS  |  STUDIO

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1997 Wer Bist Du ?
1998 Kopfschuss
 

- Style : Sündenrausch, Die Kreatur, Lindemann, Stahlmann, Secret Discovery, Rammstein, Oomph!, Heldmaschine, Eisheilig
- Style + Membre : Eisbrecher

MEGAHERZ - Wer Bist Du ? (1997)
Par DARK BEAGLE le 9 Juillet 2019          Consultée 1223 fois

Si MEGAHERZ connut ses premiers balbutiements réels en tant que groupe l’année où HELLOWEEN commit son "Chameleon", le premier album que nous pouvions trouver en bacs chez les disquaires fut ce "Wer Bist Du ?" qui date de 1997, mais le groupe avait déjà autoproduit un disque, "Herzwerk", deux ans plus tôt. Autant dire que ce premier effort est depuis longtemps introuvable en l’état et il est convenu que "Wer Bist Du ?" doit être considéré comme étant la genèse discographique de la formation allemande. Bien qu’assimilé à la Neue Deutsche Härte, à l’origine le groupe pratiquait un style qui se situait entre l’Indus et la Fusion version CLAWFINGER.

Aussi, MEGAHERZ est un pur produit de son époque. OOMPH! était déjà présent et on sent l’inspiration de ses derniers dans les parties les plus Indus ("Negativ"), mais on retrouve surtout des sons venus d’une scène qui engendrera le Neo Metal, notamment dans les vocaux, qui sont parfois rappés ("Wer Bist Du ?"). Les Allemands livrent une prestation solide et convaincante, qui est très typée mid ’90. Vu l’évolution que connaîtra le combo, il est intéressant de se replonger dans cette première offrande pour déceler les clés de son style.

"Gott Sein", le morceau d’ouverture, est l’un des plus connus du groupe. Un petit hymne qui pourrait être fédérateur s’il n’était pas chanté en allemand, avec certaines lignes de chant très efficaces (es ist nicht leicht / ein Gott zu sein / sing Hallelujah) où l’on découvre une certaine ironie dans les propos, qui sied bien à l’ambiance très électrique, ponctuée par une guitare rugueuse et une rythmique à la fois puissante et monstrueusement classique. Les claviers sont bien présents et participent grandement à ce passage à tabac en règle, où le groupe nous narre les difficultés à être un dieu. Nous nous écartons ici de l’aspect martial que l’on associe fréquemment à la Neue Deutsche Härte, mais très vite on va voir que MEGAHERZ a un caractère bien vicieux.

Le groupe sonne de façon très Heavy. Il dégage une bonne dose d’agressivité, que l’on retrouve aussi bien dans la musique que dans le chant de Alexx W. qui varie le propos de façon intéressante, capable de se montrer mélodieux, frontal ou rappant avec une certaine conviction. Le fait qu’il chante en allemand donne une couleur supplémentaire à l’ensemble même s’il s’avère parfois très difficile à suivre pour un non germanophone. Pourtant, son discours, bien que parfois maladroit, ne manque pas d’intérêt, il varie le propos et aborde des sujets très variés, s’attardant également sur les contes pour enfants de sa patrie ("Hänschenklein Siebenundneuzig"), ce qui sera quelque chose de très récurrent dans la discographie du groupe, au moins jusqu’à l’arrivée de Lex Wohnhass.

En revanche, quand MEGAHERZ s’attarde sur l’Indus, le résultat s’avère des plus efficaces. "Negativ", c’est le genre de morceau que l’on aurait pu retrouver sur un des premiers méfaits de RAMMSTEIN ou en bonne place dans la discographie de OOMPH!. Les parties Electro sont relativement classiques dans le genre, elles n’en sont pas moins efficaces pour autant et se veulent très dansantes. Le groupe en profite pour montrer une facette de sa personnalité plus dansante tout en se voulant mordante, qui allait progressivement prendre le dessus sur le reste. A contrario, "Müde", se veut plus tranquille et peut sembler hors de propos, mais le titre fonctionne bien justement par sa différence.

L’album est un peu long, pas loin d’une heure où l’on est constamment secoué, mis à mal par une musique abrasive et entêtante. Comme souvent avec la Neue Deutsche Härte, on a droit à des défauts récurrents qui semblent, petit à petit, devenir des passages obligés. Une longueur un peu excessive, un ensemble qui finit parfois par devenir redondant à force de répétitions dans la façon d’aborder les vocaux, d’inclure un sample ou d’appréhender la guitare. Et quand la finesse devient l’ennemi public numéro un ("Müde" – ce morceau tranche tellement avec le reste qu’il est souvent montré du doigt). "Wer Bist Du ?" est un disque un peu fatigant, éreintant, exigeant. Il demande une certaine attention de la part de l’auditeur pour être pleinement apprécié.

Avec ses influences différentes de celles de OOMPH! et de RAMMSTEIN, MEGAHERZ va rapidement se placer comme un des chefs de file de la scène Indus allemande, cette fameuse Neue Deutsche Härte qui, à quelques exceptions près, auront du mal à franchir le Rhin de façon durable. C’est un peu le cas de MEGAHERZ, qui sera rapidement stoppé par la ligne Maginot (et c’est bien la première fois qu’elle arrête quelque chose). Alors que le groupe n’a pas cessé de produire des albums, souvent qualitatifs, et de tourner de façon intensive en Allemagne et de se produire lors de grands festivals, il est resté bien confidentiel de ce côté de la frontière. Pour les fans du genre, ce serait pourtant de passer à côté et ce premier album reste une bonne porte d’entrée pour ce groupe malsain comme il le faut.

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   DARK BEAGLE

 
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- Alexx W (chant)
- X-tian B. (guitare)
- Wenz W (basse)


1. Gott Sein
2. Wer Bist Du ?
3. Schlag Zurück
4. Das Leben
5. Finsternis
6. Licht
7. Negativ
8. Kopf Durch Die Wand
9. Müde
10. Krone Der Schöpfung
11. Tanzen Gehen
12. Die Gedanken Sind Frei
13. Hänschenklein Siebenundneunzig
14. Wer Bist Du ? (noel Pix Mix)



             



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