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GLORYHAMMER - Legends From Beyond The Galactic Terrorvortex (2019)
Par VOLTHORD le 17 Juin 2019          Consultée 3584 fois

Surfant sans doute sur l’idée honorable du reboot doubleboot failboot de RHAPSODY en 2017, GLORYHAMMER a monté dans son coin sa réalité parallèle pour nous amener ce qui a finalement été l’un des moments les plus fun des dernières années avec "Space 1992". Se terminant sur une sorte de fin du monde que seul un nouvel arc ultra galactique impliquant un vortex dimensionnel pouvait sauver, "Legends From Beyond The Galactic Terrorvortex" prenait une relève difficile et pleine d’espérance.

Mais le vortex aura a priori ramené la formation écossaise à chant suisse à la case départ : mélange de "j’ai déjà entendu ça dans le précédent album" et de "j’ai déjà entendu ça autre part, mais je ne sais plus dans quel clone d’HAMMERFALL", le marteau de la demi-molle frappe pas dur en cette année 2019.

Première constatation d’un Volthord outragé : Bordel, que faisons-nous en plein "Legendary Tales" de RHAPSODY ? Quitte à mentionner les Italiens, je pensais qu’après le passage de son univers "Fantasy" à son univers "40K", ça allait dégouliner de chœurs et de riffs musclés (à la "Power Of The Dragonflame" ou "Rain Of A Thousand Flames") et de gros claviers supersoniques pimpés à la double-pédale (type "Prophet Of The Last Eclipse”" du jeune et fougueux TURILLI de la bonne époque), voire même de Disco-Épique comme "Universe On Fire" pouvait le présager sur le précédent opus. Non, ici tout est trompette à peine TURISAS-ienne et rythme chevauchant sous un petit crachin innocent. C'est globalement mou et contemplatif pour du Heavy Épique. On est de ce point de vue plutôt deux crans en-dessous qu’un cran au dessus de l’opus précédent, et c’est déjà bien dommage. Quelque part, on revient aux problèmes initiaux de "Tales From The Kingdom Of Fife".

Mais même dans le songwriting, la horde de Chris Bowes se retrouve de nouveau la queue dans la flotte à barboter en-dessous de ses modèles. On pensera tour à tour à SABATON ("Masters Of The Galaxy"), TURISAS ("The "Land Of The Unicorn" lorgne du côté de "The Varangian Way"), à DRAGONLAND ("Power Of The Dragon Laser") ou HAMMERFALL ("Gloryhammer")... Et j’imagine qu’un esprit plus connaisseur que moi pourra rajouter des gueules sur la photo de famille.

Pas qu’individuellement tous ces titres n’aient pas d’intérêt, en réalité absolument tout ce qu’on entend dans cet album est distrayant. Le vernis "parodique" des textes (fautes de syntaxes volontaires et utilisations décalées de certains termes) provoque toujours quelques rictus amusés, mais ce n’est pas ce qui sauvera Angus McFife de la série B dans laquelle il a débarqué (je crois que le "Hoot", après avoir été écrit plus de quarante fois, ne me fait vraiment plus rire). Bref, la déconnade n'est plus suffisante, même si elle contribue encore au charisme du groupe.

Last but dans la liste, GLORYHAMMER nous fait du lui-même, comme "The Siege Of Dunkeld" est une resucée de "Rise Of The Chaos Wizards" et que "Hootsforce" reprend les codes Disco-gogols de "Universe On Fire" sans faire plus épique mais en réussissant à faire moins respectueux. C'est finalement dans ces moments-là où je m'amuse le plus, je dois bien l'admettre. Il faudra attendre la pièce finale pour avoir enfin quelques surprises : peu importe en réalité que tout semble assez familier à partir du moment où 1/ c'est épique avec un grand E et 2/ il y a au moins un peu de surprise dans l'agencement des "citations". Et ce n'est que dans ce "The Fires Of Ancient Cosmic Destiny" en quatre actes que GLORYHAMMER finit par le faire.

Je répète pour ceux qui ont lu en diagonale : je ne reproche pas à GLORYHAMMER de faire ce que l’on attend d’un groupe de Speed (c’est à dire suivre des codes précis, avec un ou deux petits trucs qui changent), je lui reproche de ne plus le faire comme JE le veux : c’est à dire avec EXCÈS et CONVICTION.

Sinon très clairement on est loin d’un opus médiocre, je prévois de me refaire régulièrement quelques pièces-clés de cet album, et m’autorise le droit d’anticiper que le groupe sera toujours aussi fameux en live. Je penche donc du côté de l'indulgence et propose un 3/5 qui n'a quand même pas beaucoup de sens.

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- Thomas Winkler (chant)
- Christopher Bowes (claviers)
- Paul Templing (guitare)
- James Cartwright (basse)
- Ben Turk (batterie)


1. Into The Terrorvortex Of Kor-virliath
2. The Siege Of Dunkeld (in Hoots We Trust)
3. Masters Of The Galaxy
4. The Land Of Unicorns
5. Power Of The Laser Dragon Fire
6. Legendary Enchanted Jetpack
7. Gloryhammer
8. Hootsforce
9. Battle For Eternity
10. The Fires Of Ancient Cosmic Destiny



             



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