"La vache ! Qu'est-ce que c'est que ce truc ?!"

Cette phrase pourrait sans problème sortir d'un film catastrophe, d'horreur, porno ou de science-fiction et il y a de fortes chances qu'elle finisse par s’immiscer dans vos pensées à la première écoute de ce groupe.
Oh bah vu la finesse du truc, je vous fait même pas l'affront d'initier un peu de suspens dans ces lignes afin de rallonger ce papier de quelques mots… Non… Je me contente de vous le faire remarquer avec autant de subtilité qu'on puisse en trouver dans la musique de The BROWNING…

Autrement dit, avec autant de légèreté qu'en possède un bon gros Deathcore moderne, assez porté sur le bi-riff (façon "0--0--0-0--0--1") en alternance sur la corde de Mi grave et celle de La. Et vous pouvez rajouter par-dessus ça une multitude de beats, lignes de synthé / synthé basse, loops, gimmicks Trance, Acid ou simplement Eurodance.

Un cocktail surprenant au premier abord (ça passe ou ça casse), mais qui fait mouche si on se laisse porter par le truc (faut poser son cerveau avant). Car les compos de ce groupe sont un défouloir parfait, résumé en trois mots ça donne : chaos, party, brutality.

Et d'ailleurs le mot chaos est peut être de trop dans cette équation... Parce qu'autant sur certains albums c'était complètement le cas, autant sur ce "Geist" les mecs se sont drôlement améliorés dans la façon dont ils marient Electro et Deathcore.

Ils structurent beaucoup mieux leur utilisation des beats et lignes de synthé pour créer des morceaux brise-nuque à souhait, comme par exemple "Sick Minds", "Hellblade", "Final Breath", "Geist" ou "Carnage" qui donnent dans le Deathcore cliché certes, mais qui n'en restent pas moins efficaces. Tandis que sur "Everlost", qui représente le moment le plus intense du skeud, ou sur "Noctis" on sent que leur palette d'influences Deathcore s'ouvre un peu plus vers d'autres horizons. Ou alors ils nous sortent des hymnes du dancefloor tels que le presque Gabber "Amnesia" ou un "Optophobia" qui va lorgner du côté du Death Mélo et des sons Acid Trance.

Ce qui ne change pas trop de leurs habitudes on est d'accord… Mais ils s'aventurent aussi avec ça, sur le terrain des ambiances et arrangements et là encore on est agréablement surpris du résultat (jetez une oreille sur ces titres ultra-épiques que sont "Awaken The Omega" et "Skybreaker" qui sont en plus de ça de vrais tubes). Le tout sonne plus aéré et au final plus digeste. Et en fait c'est juste ça qu'il manquait à ce groupe pour capter l'attention de ses auditeurs pendant la totalité de l'album.
"Tout vient à point à qui sait attendre" il paraît.

Faut croire que c'est vrai ! Après presque sept ans de tâtonnements plus ou moins réussis et de pratique du cyclisme sur semoule, The BROWNING vient nous prouver que ces petites phrases à la con qui parlent à tout le monde et ben parfois elles sont tout à fait justes.