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DEATH METAL HARDCORE  |  STUDIO

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2003 Retaliate
2010 Heirs To Thievery
2019 Rituals Of Power
 

- Style : Dying Fetus
- Membre : Them

MISERY INDEX - Rituals Of Power (2019)
Par SIRFRANGILL le 9 Avril 2019          Consultée 1449 fois

En 2014, avec son "The Killing Gods", MISERY INDEX avait emprunté un virage qu'il aurait été malaisé de prévoir. Les natifs de Baltimore s'étaient en effet engagés sur des sentiers moins directs qu'auparavant. À leur Death Grind moderne bien vénère est désormais ajouté une touche plus ambiancée. Au delà de sa pochette non dénuée d'une certaine forme de mysticisme, l'album débutait par une courte intro arpégée ouvrant la voie à un long morceau cohérent découpé un plusieurs titres. Il s'agissait là d'une progression qui pouvait paraître bienvenue après treize années d'art brutal d'autant qu'elle n’altérait pas l'identité de la formation qui continuait à proposer, sur la plupart des pièces, un Death toujours direct et efficace.

Quoi de plus prévisible dès lors de retrouver sur "Rituals Of Power" cette même recette fraîche et porteuse de fruits délectables ? À nouveau, l'album est initié par un titre introductif qui cette fois ne se limite pas à quelques notes de guitares seules mais prend les atours d'un morceau complet. Au cours de ses deux minutes trente-cinq, "Universal Untruths" déploie un mid-tempo menaçant censé imposer une atmosphère noire mais qui finalement ne fait que retarder le réel début des hostilités ce qui pourrait se révéler agaçant. Au fil du temps, on se prend l'envie de débuter l'écoute par "Decline And Fall", évitant ainsi son introduction finalement assez laborieuse. Autant évoquer ce gros problème d'emblée : cette volonté d'incorporer des passages plus travaillés et moins directs à la baston (qui reste largement majoritaire) ne fait finalement que couper l'éventuel élan dévastateur de leur Metal. Et ce sans tenir compte du fait que même considérées en dehors du reste de l'album, ces tentatives se montrent assez inintéressantes. "They Always Come Back", avec son riff moins évident, est même assez chiant. Lorsque ce n'est pas la rythmique qui varie le propos, c'est la guitare lead qui se charge de s'incruster (souvent durant l'introduction) dans les morceaux plus classiques (comme sur "Hammering The Nails" et "Rituals Of Power" par exemple). Ces apparitions sont malgré tout assez timides, ce qui rend difficile le fait de ne pas les considérer comme anecdotiques, au moins ont-elles le mérite de ne pas être trop envahissantes.

Au delà de ces quelques agréments, la musique de MISERY INDEX reste très directe. Bien que les influences Grind se fassent de plus en plus éparses (on notera quand même une accélération plus primaire sur "Naysayer"), le Hardcore lui est toujours bien présent, de manière presque égale au Death en fait. En découle une création assez proche de ce que fait toujours DYING FETUS actuellement, les passages techniques en moins. Sont alternés ainsi les riffs écrasants plus classiques et guitares plus lourdes et dépouillées (en particulier sur les refrains et breaks), quand les six-cordistes ne vont pas puiser dans leurs influences Thrash. Même vocalement, la grande similarité existe entre l'organe de Jason Netherton et celui de son successeur chez DF, Sean Beasley, qui officient tous deux dans un registre pas trop grave, raclé et assez naturel (faisant ainsi ressortir les influences Hardcore). Aucun doute n'est donc possible, le projet des hommes de Baltimore est, et a toujours été, de nous faire bouger. Et si le but a pu être atteint sur les albums précédents, on est désormais au regret de constater un certain essoufflement qui malheureusement forme comme un fil rouge pour l'album. Les passages rapides sur "I Disavow" sont même assez mous et ce malgré une production de qualité (proche une fois encore du son de DYING FETUS). Par ailleurs, les breaks de manière générale manquent d'impact. Sur "Decline And Fall" et "Hammering The Nails" par exemple, on est très loin de ce qui se fait ailleurs, notamment chez des formations plus récentes. On pourrait ainsi reprocher à Netherton de persévérer dans une approche trop conservatrice (en témoigne cette pochette assez old school fort réussie au demeurant) rendant son Death un tantinet désuet. Il faut dire que les brisures rythmiques sont particulièrement desservies par cette recherche d'ambiances retardant l'arrivée de break sur "Decline And Fall" quand elles ne le remplacent pas purement et simplement sur "Rituals Of Power".

À dire vrai, j'ai conscience d'être assez sévère envers cette offrande qui en soi ne déballe rien qui ne soit honteux ou exécrable. On peut même trouver de quoi se rassasier sur le morceau-titre assez réussi dont le fort aspect Hardcore appelle au mosh et le refrain aux chœurs scandés touche au but, chœurs que l'on retrouve sur le break de "I Disavow" plutôt sympa sans compter "Decline And Fall" qui finalement riffe assez. Ainsi, vous qui êtes fan de Death ou de Hardcore, vous pourriez très bien trouver votre compte là-dedans. Ça n'a pas été mon cas, c'est pourquoi je m'en tiendrai à un 2/5 car, au bout du compte, je me vois contraint à la conclusion suivante : je n'ai pas retenu grand-chose de cet album qui ne dure pourtant que trente-cinq minutes et qui a été pensé pour se fixer à l'esprit.

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   SIRFRANGILL

 
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- Jason Netherton (vocaux, basse)
- Mark Kloeppel (guitare, vocaux)
- Darin Morris (guitare)
- Adam Jarvis (batterie)


1. Universal Untruths
2. Decline And Fall
3. The Choir Invisible
4. New Salem
5. Hammering The Nails
6. Rituals Of Power
7. They Always Come Back
8. I Disavow
9. Naysayer



             



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