Grindeath power.

Une batterie qui claque trop, des guitares qui bourdonnent juste assez et qui arrivent à greffer des soli à la CANNIBAL dans ces rapides mises à mort, un chanteur banal gueulant comme un buffle et criant comme une grande folle, voici MISERY INDEX.

Voici mon VADER du Death tirant vers le Grind et le Deathcore : cinglant, rapide, des morceaux courts et efficaces sans prétention, du groove, un enchaînement de one nights sur le coin de la table, de petites boucheries rapidement consommées.

Voici la cavalerie arrivée tout droit de Baltimore, Maryland, voisin du siège de la capitale politique américaine, la cavalerie anticapitalisme que l'on compare évidemment aux éléphants dans un magasin de porcelaine NAPALM DEATH ou DYING FETUS (normal, quand la moitié du groupe a officié dans le fœtus mort). Des malabars maigrichons qui grattent comme des gros cochons.

Voici un assassin qui fait mouche même si, avant de vous trucider dans votre lit, casse toutes les vitrines de votre maison et vous réveille avec ses gros sabots tels que "You Lose". Pas beaucoup de subtilité, que de l'efficacité, de la grosse violence brutale sans génie. Heureusement, MISERY INDEX est vachement doué pour les compos, alors ce génie qu'il perd en tronçonnage, il le reprend dans les riffs de "Fed To The Wolves", "The Carrion Call" ou "Sleeping Giants". Des putains de coupe-gorge, des décharges électriques dont les effets ne s'estompent pas facilement. Certes, il y en a bien quelques-unes plus « mollos » ("The Spectator", "The Seventh Cavalry"), mais optez plutôt pour de la vélocité « Grindiose ».

Après qu'il vous ait tué avec sa précision de chirurgien sur le whisky, écoutez la pièce-titre et mourez. Ensuite, ressuscitez donc pour vous farcir "The Illuminaught" et son groove pachydermique et ses effets de corde ; hallucinations en perspective si vous écoutez trop fort. Mourez. Ressuscitez une deuxième fois pour THE défoulement de l'album et plat de résistance, "Day Of The Dead". Après, mourez donc en paix, jusqu'à ce que l'envie irrépressible vous prenne de vous réécouter ce "Heirs To Thievery", car oui, ça vous arrivera.

MISERY INDEX, c'est gros. C'est pas très futé lors des concours de culture générale, mais quand vient le temps de foutre le party dans le cimetière, vous pouvez compter sur lui. Bref, c'est comme les grosses légumes à costard qu'il plante dans ses morceaux : c'est pas très brillant devant les caméras, mais c'est cruel en temps de guerre.

Pas nécessairement ma tasse de thé préférée, mais je dois « objectivement » avouer que MISERY INDEX assure avec son quatrième album. La maturité, y'a que ça de vrai. Levez le son, bordel !

Note : 3,5/5.