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DOOM METAL  |  STUDIO

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2014 Wisdom
2016 Red Robes
 

- Style : Black Sabbath, Candlemass, Saint Vitus, Age Of Taurus
- Membre : Night Viper, Horisont

The ORDER OF ISRAFEL - Red Robes (2016)
Par DARK BEAGLE le 28 Novembre 2018          Consultée 993 fois

The ORDER OF ISRAFEL, à ne pas confondre avec The Order Of Israel - le délire n’est pas le même et la visite du Mossad n’a rien d’une promenade de santé - propose avec "Red Robes" son second album, qui reprend là où "Wisdom" s’était arrêté en 2014, en simplifiant un peu la formule. Sous le couvert d’une pochette énigmatique, qui renvoie à une période trouble de l’Histoire, le groupe livre un disque qui emprunte une nouvelle fois les sentiers d’un Doom classique, celui des origines, mâtiné à des sonorités plus suédoises. Mais est-ce suffisant pour garder la tête hors de l'eau ?

La formation est menée par le Britannique Tom Sutton, qui officie également au sein de NIGHT VIPER, dans un genre différent. Si les années 80 caractérisent le Serpent, The ORDER OF ISRAFEL puise tout ce dont il a besoin dans les années 70, avec une section rythmique un brin plus moderne, plus brûlante, plus rentre-dedans que ce que proposait Bill Ward par exemple, quand le tout puissant BLACK SABBATH écrasait tout sur son passage.

Mais il ne faut pas croire que THE ORDER OF ISRAFEL n’est qu’un vulgaire « Sab’ Clone » comme aurait pu le chanter feu Gary MOORE. Les influences ne sont pas que britanniques, l’empreinte de la bande à Iommi est moins imprimée que chez les Américains de ORCHID par exemple avec lesquels, pour le coup, nous sommes en plein dedans. Non, Sutton, entouré de musiciens suédois, va laisser rentrer ces influences dans sa musique, pour tirer parfois vers quelque chose que ne dénigrerait pas un combo comme CANDLEMASS, là encore sans se présenter comme une vulgaire copie.

Donc, sur le papier, cet album devrait être une espèce de petite tuerie Doom de belle facture, comme l’était "Wisdom" en son temps. Mais ça, c’est sur le papier. Parce qu’à l’épreuve de l’écoute, il est difficile de de se montrer aussi enthousiaste, malgré un démarrage plus que respectable. Parce que "Staff In The Sand" est une excellente entame, avec son introduction qui nous emmène ailleurs. La première moitié de l’album se tient plutôt bien avec des titres solides, comme "In Thrall To The Sorceress", qui possède une dynamique intéressante. En revanche, on note déjà une tendance à se montrer quelque peu soporifique sur le title track, qui paraît interminable.

Et cela ne s’arrange pas sur la face B. Le problème est que les phases d’ennui interviennent après des débuts très convaincants, à travers les riffs pesants, les rythmiques martelées comme si le monde devait cesser d’exister. Puis la voix de Sutton arrive et là, c’est souvent le drame. Étrangement, elle fonctionne moins bien ici que sur "Wisdom", où elle offrait un abîme de désespoir qui convenait très bien à cet album. Pour rappel, il ne pensait pas chanter à l’origine et là, il montre clairement ses limites, surtout que cette fois-ci, difficile de lui trouver des circonstances atténuantes, de se montrer gentil en disant qu’il sait plus ou moins s’adapter aux morceaux et qu’il contribue aux ambiances. Non, ici, c’est un encéphalogramme vocal désespérément plat. L’huître dans toute sa splendeur. Et comme elle n’est pas bleue, inutile de lui faire un culte.

À dire vrai, il y a deux semblants d’exceptions à cela : l’acoustique "Fallen Children", qui nous fait une pause bien sympathique bien que trop courte avant un "Shadow In The Hills" qui récupère les ambiances des films d’horreur des années 30 pour délivrer le morceau le plus puissant de l’album, avec "In Thrall To The Sorceress". Là, Sutton, à défaut de se montrer impérial, semble plus en verve, il paraît moins coincé sur sa tonalité unique même si cela n’est pas non plus exceptionnel : avec un tel matériel de base, de nombreux chanteurs auraient fait mieux.

Et il reste l’énigme de "The Thirst", le morceau final qui s’étend sur seize looooooooooooooooooooongues minutes, dont on ne semble pas voir le bout, enfin plutôt l’entendre. Pour le coup, ce qui aurait dû être la pièce maîtresse de l’ensemble s’effrite de partout et ne se retient absolument pas. Tout au plus un riff par-ci par-là, mais quelque part, l’esprit se perd et abandonne toute volonté de recoller les morceaux, d’en refaire la trame. Bref, préparez-vous un triple double expresso avant de vous atteler à ce final assez fastidieux.

L’expression mi-figue mi-raisin correspond très bien à ce disque. Les morceaux les plus courts sont souvent les plus motivants (ce qui est gentiment paradoxal pour du Doom) tandis que ceux qui s’étendent le plus voient souvent leurs bonnes dispositions confrontées soit à la voix de Sutton qui finit par endormir doucement, soit au fait que cela devienne rapidement interminable pour ne pas dire grand-chose. The ORDER OF ISRAFEL a de bonnes idées, mais à présent, il devient certain que le groupe a en réalité réellement besoin d’un vrai chanteur pour porter les créations des musiciens et que ces derniers apprennent à se montrer plus concis.

Note réelle : 2,5/5, baissée à 2.

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   DARK BEAGLE

 
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- Tom Sutton (chant, guitare)
- Staffan Björck (guitare, chant)
- Patrick Andersson Winberg (basse)
- Hans Lilja (batterie)


1. Staff In The Sand
2. The Red Robes
3. In Thrall To The Sorceress
4. Swords To The Sky
5. Von Sturmer
6. Fallen Children
7. A Shadow In The Hills
8. The Thirst



             



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