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DEATH MÉLODIQUE  |  STUDIO

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- Style : Death, Hypocrisy, Morgoth, Dark Tranquillity, At The Gates

BURDEN OF GRIEF - Eye Of The Storm (2018)
Par DARK BEAGLE le 26 Octobre 2018          Consultée 1379 fois

Quatre ans après un "Unchained" ma foi fort intéressant, BURDEN OF GRIEF remet le couvert avec ce "Eye Of The Storm" à la pochette représentant une espèce de maelström dans lequel il ne vaudrait mieux pas tomber, à moins que votre désir le plus profond soit de ressembler à un steak tartare façon César. Et… Pardon ? C’est quoi un César ? Ben c’est un steak tartare que vous poêlez rapidement, façon aller et retour. Et donc… Oui ? À quoi ça sert de faire un César si on peut avoir un tartare ? Ben euh… Il en faut pour tous les goûts et arrêtez de me couper, bordel de merde. Pardon. Et, disais-je, le groupe semble bien décidé de frapper un grand coup.

Il faut dire que les Allemands végètent depuis leurs débuts dans le milieu underground, sans arriver à réellement percer malgré des qualités certaines. Entre certains problèmes de distribution, des line-up parfois instables, BURDEN OF GRIEF n’a jamais su saisir le moment et n’a de ce fait que rarement été maître de son destin malgré quelques sacrées déflagrations dans leur discographie assez peu féconde. "Eye Of The Storm" est leur septième opus studio et le groupe continue à jouer la musique qui lui plaît, à savoir un Death Mélodique solide, simple dans l’approche et donc, forcément, efficace.

Le style n’évolue pas beaucoup de disque en disque. Mais pour celui-ci, BURDEN OF GRIEF ne se focalise plus sur des parties plus calmes, plus Rock dans l’idée, bien au contraire. Le groupe avance pied au plancher, avec une totale maîtrise de son sujet. Quand de nombreuses formations se sont écartées du style, glissant vers des déclinaisons proches mais plus modernes, moins figées dans les constructions nées du Heavy Metal traditionnel, BURDEN OF GRIEF reste fidèle à ses premières amours. Si vous voulez, ils n’ont pas trahi leur amour du steak tartare en le transformant en un César qui en dénature le goût.

Passé une intro assez ridicule dans sa durée et qui n’apporte vraiment rien en tant que tel, le morceau-titre déboule et nous fait lever un sourcil interrogateur. C’est lourd, gras, il y a une ambiance qui se dégage du morceau, une petite odeur de caveau qui nous rappelle le Death’N’Roll de ENTOMBED, en moins définitif, conservant toujours leur patte mélodique. Mike Huhmann en impose toujours autant derrière le micro, comme si le poids des ans n’avait pas d’emprise sur lui. Il continue à growler comme aux premières années, quand il enregistrait les premières démos au milieu des années 90 comme aux premiers essais officiels au début des années 2000.

La suite est plus classique, dans l’idée d’un IN FLAMES qui n’aurait pas détourné son attention du Death Mélodique après "Colony". Aussi, c’est indéniablement bien fait, les soli s’écoulent parfaitement, les breaks sont destinés à briser quelques cervicales si possible et surtout, il y a ce chant, rugueux, qui sait se démarquer du reste, qui permet à la formation de surnager par rapport à tout un pan de la concurrence. La voix de Mike Huhmann a quelques ressemblances avec celle de Tomas Lindberg (AT THE GATES), autant dire qu’elle passe bien et qu’elle participe grandement à faire de la purée de nos oreilles.

Alors qu’est-ce qui ne fonctionne pas avec BURDEN OF GRIEF ? Pourquoi se montrer enthousiaste si c’est pour coller un trois laconique après cela ? Déjà, passé les deux premiers tiers de l’album, voire un tout petit peu moins, ça commence à devenir quand même sacrément répétitif. La redondance n’est pas toujours un défaut majeur, certains groupes ont su en faire une force, en créant des disques lancinants, usant pour l’auditeur, mais souvent terriblement addictifs. Ici, on est plus dans la seconde option : ça commence à devenir chiant passé un certain point, alors que la formation nous tenait dans la main, prête à nous presser comme des citrons.

Ensuite, le style pourrait presque paraître obsolète tant BURDEN OF GRIEF nous rappelle les anciennes gloires du genre, avant que nous nous souvenions qu’eux-mêmes sont là depuis la fin des années 90 et que forcément, ils sont marqués par leur époque et qu’ils n’ont pas forcément envie de faire bouger les choses pour sonner plus jeune, pour s’attirer les faveurs d’un public porté par d’autres sons, ce qui est tout à leur honneur aussi. En fait, "Eye Of The Storm" ne surprend pas beaucoup et au final, là où "Unchained" étonnait avec ses relents Hard Rock glissés dans la trame générale, il est tout simplement très, trop classique.

Il n’est pas certain que la formation allemande sorte du milieu underground avec cet album et c’est bien dommage pour eux, après toutes ces années de galère. "Eye Of The Storm" est un disque honnête, d’une formation en définitive très honnête, qui refuse de jouer un rôle pour s’extraire de son anonymat relatif. BURDEN OF GRIEF reste toutefois une option tout à fait acceptable pour ceux qui ont envie de se faire un bon petit disque de Death Mélodique, avec une certaine force de caractère et épicé ce qu’il faut.

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- Mike Huhmann (chant)
- Phillip Hanfland (guitare)
- Johannes Rudolf (guitare)
- Florian Bauer (basse)
- Sebastian Robrecht (batterie)


1. Inception
2. Eye Of The Storm
3. The Angel
4. Broken
5. Wolf Moon
6. Killing Spree
7. Breathe One's Last
8. A Dying Breed
9. Maze Of Absurdity
10. Zero Gravity
11. The Funeral Cortege



             



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