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METAL SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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2004 1 Lovelorn
2005 1 Vinland Saga
2018 Sign Of The Dragonhead

E.P

2006 1 Legend Land
2009 My Destiny
 

- Membre : Theatre Of Tragedy, Cradle Of Filth, Angel Nation
- Style + Membre : Liv Kristine

LEAVES' EYES - Sign Of The Dragonhead (2018)
Par DARK BEAGLE le 4 Mai 2018          Consultée 2740 fois

Enfin ! ai-je envie de m’écrier. Oui, enfin NIGHTWISH semble s’être rappelé qu’en son sein, il compte un guitariste et revient à une formule qui remet quelque peu les riffs en avant. Alors oui, cela correspond à un vrai retour en arrière d’un point de vue style, mais cela permet également d’exploiter tous les talents de sa chanteuse même si… Oui Jeff ? Tu vois bien que je rédige une chronique… Quoi ? Ce n’est pas un disque de NIGHTWISH dont je parle mais du dernier LEAVES’ EYES ? Non ? Si ? Rhôôôôô…. C’est que ça change tout. Bon, il va falloir que je change mon fusil d’épaule alors…



Bon, assez rigolé (et toutes mes excuses à Jeff qui n’a jamais demandé à être impliqué dans cette histoire…). Mais une chose au moins est exacte dans cette introduction pourrie : "Sign Of The Dragonhead" évoque grandement NIGHTWISH et nous fait reculer de plus de dix ans en termes de compositions et de sonorités. Ici, nous sommes quelque part entre "Century Child" et "Once", avec quelques poussières de "Oceanborn". Et le mimétisme ne s’arrête pas là, mais on y reviendra un peu plus tard, le temps de refaire l’histoire ensemble, comme de vieux compagnons de beuverie.

Au départ, il y a un divorce. Liv Kristine et Alexander Krull se sont séparés en 2016 et forcément, il allait y avoir des répercussions. Si le groupe affirme que tout cela s’est fait d’un commun accord et dans la bonne humeur, la belle Norvégienne a une autre version de l’histoire, où tout s’est fait dans son dos et qu’elle a été remplacée très, très vite. Nous ne sommes pas au niveau de l’éviction houleuse de Tarja Turunen de NIGHTWISH, mais nous n’en sommes pas loin, les deux parties ayant des propos assez opposés. Bon, il faut bien admettre que le père Krull gagne certainement plus avec LEAVES’ EYES qu’avec ATROCITY et qu’il n’allait pas se barrer de lui-même, on pouvait imaginer un dénouement s’approchant de cela. Quant à Liv Kristine, elle rejoint sa sœur au sein de MIDNATTSOL. Tu parles d’une déchéance… Moralité : ne jamais bosser avec son conjoint.

La remplaçante de Liv Kristine est Elina Siirala, que l’on connaît pour être la chanteuse du groupe ANGEL NATION (anciennement ENKELINATION). Elle est également la cousine d’un certain Tuomas Holopainen, un trublion renommé pour être le claviériste d’un obscur combo du nom de NIGHTWISH. Je crois en avoir déjà parlé plusieurs fois depuis le début de cette chronique. Elina va faire le travail avec application, elle s’approprie sans complexe sa place au sein du groupe. Sa voix est puissante, elle s’impose logiquement sur le Metal Symphonique délivré par LEAVES’ EYES.

Portée par les orchestrations puissantes jouées par le Almanac Orchestra, dirigé par l’indéboulonnable Victor Smolski (qui ferait justement mieux de se concentrer un peu plus sur ALMANAC), la musique de la formation d’origine allemande déroule son Metal Symphonique où la guitare est la petite reine. Parfois efficace au niveau des refrains ("Across The Sea", "Sign Of The Dragonhead", agrémenté de temps en temps de chant masculin plus extrême, assez rare finalement. Parfois, le groupe sombre dans le ridicule comme sur "Riders On The Wind", beaucoup trop enjoué, avec une mélodie d’une facilité qui fait grincer des dents. Mais au final, il n’y a pas d’énormes différences avec le précédent opus, "King Of Kings". Sauf que…

Sauf que l’absence de Liv Kristine se fait sentir. Sa voix plus cristalline manque, sa façon de véhiculer l’émotion également. Parce que Elina Siirala est très certainement une très bonne technicienne, mais côté émotion c’est maigre, très maigre. Nous sommes dans la démonstration systématique, une déferlante de puissance vocale, mais guère plus en définitive. Ce qui fait que l’impression de toujours entendre la même chose devient rapidement rébarbative. Il faut bien se l’avouer, ce qui fait – faisait – le charme de LEAVES’ EYES, ce n’est pas Alexander Krull dont les interventions sont toujours faites avec parcimonie, mais bien Liv Kristine qui apportait parfois une fragilité touchante et bienvenue qui permettait à la formation de ne pas être par trop anecdotique. Donc oui, on peut admettre que les musiciens ont fait un mauvais calcul en évinçant la belle pour garder la bête.

Autre point qui, personnellement, chiffonne. La musique ne colle pas franchement avec l’imagerie viking et guerrière. Il ne suffit pas d’une touche Folk pour créer une ambiance réussie. Ici, on est clairement sur du sous-NIGHTWISH (de la grande époque, rajouteront certains esprits farceurs quoiqu’éclairés), qui n’évoque en rien la culture viking, sinon peut-être dans des paroles caricaturales qui surfent sur une mode sans la moindre finesse. Certains y trouveront certainement leur compte et tant mieux pour eux, tant mieux pour les musiciens qui ne se seront pas décarcassés pour rien, mais ici, le concept est devenu trop galvaudé et on se retrouve avec le même manque de crédibilité que "King Of Kings", au final.

"Sign Of The Dragonhead" n’est pas tout à fait un mauvais album, même s’il s’en rapproche quelque peu. C’est juste terriblement convenu et cela confirme le fait que LEAVES’ EYES n’arrive plus à se renouveler. Les fans se jetteront toutefois sur la version digipack qui contient deux titres bonus ainsi qu’un second CD qui contient les versions instrumentales de l’album (encore un truc qui fait très NIGHTWISH en définitive). Ceux qui n’ont jamais entendu parler du groupe trouveront peut-être leur compte. Mais mieux vaut définitivement regarder en arrière avec cette formation qui devra offrir un effort considérable pour assurer sa survie sur le prochain opus.

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   DARK BEAGLE

 
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- Elina Siirala (chant)
- Alexander Krull (chant)
- Pete Streit (guitare)
- Thorsten Bauer (guitare, basse)
- Joris Nijenhuis (batterie)


1. Sign Of The Dragonhead
2. Across The Sea
3. Like A Mountain
4. Jomsborg
5. Völva
6. Riders On The Wind
7. Fairer Than The Sun
8. Shadows In The Night
9. Rulers Of Winds And Waves
10. Fires In The North
11. Winter Nights



             



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