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DAGOBA - Poseidon (2010)
Par JEFF KANJI le 18 Mars 2018          Consultée 2054 fois

Lancé sur une approche plus axée sur les samples et les claviers que jamais, DAGOBA récidive deux après "Face The Colossus". Après avoir travaillé sur une imagerie inspirée de God Of War (Cecil Kim oblige) sur son troisième album, les Phocéens optent pour la thématique maritime. Pour ces Français qui habitent au bord de notre Méditerranée, cela semble couler de source, comme le pastis sur le Vieux Port.

Plus sérieusement, DAGOBA s'est fait un disque-plaisir avec "Face The Colossus", qui ne renouvelait pas tellement l'approche de "What Hell Is About" mais se concentrait sur la maîtrise acquise par le quartette, et notamment ce mur du son, aux samples et orchestrations imposantes, concocté une nouvelle fois par Tue Madsen. Alors qu'à l'époque le groupe envisageait la possibilité de conserver le producteur dans ses rangs, il en est au final autrement et on retrouve une vieille tête, présente depuis les balbutiements du combo ; David Chang qui avait en son temps coproduit le premier album en 2003. Avec une volonté de remettre la section Metal au premier plan, "Poseidon" dont les thématiques de flibustiers dégagent une autre ambiance a donc pour mission de rendre la musique du combo plus acérée.

Oh, pas que "Face The Colossus" ait été un album doux et soyeux à digérer, mais s'il a permis à DAGOBA de percer plus sérieusement à l'étranger, est apparu aux yeux de beaucoup de fans français comme une semi-déception après "What Hell Is About?" porté par un hymne intemporel qui n'avait pas d'équivalent sur son successeur. Toutefois, il demeure mon album préféré du combo, et sa débauche d'arrangements y est sans doute en partie pour quelque chose.

Et en effet, "Poseidon" sonne davantage comme un "What Hell Is About?" 2.0 qu'un successeur de "Face The Colossus". Mais le groupe enfonce le clou indéniablement. On peut déjà féliciter Dave Chang pour cette production mastoc qui laisse respirer chaque instrument, contribuant à aérer les compos. On a ainsi un album bien moins monolithique où les mélodies disposent d'un peu plus d'espace, et DAGOBA en profite pour décocher quelques brûlots ("Waves Of Doom", "Black Smokers", "Degree Zero"). Le processus de composition a révélé une approche plus directe pour ce futur quatrième disque, ce que ses setlists live démontreront en mettant l'accent dessus, au détriment des premières amours du groupe. D'ailleurs "Poseidon" fera partie de ses disques réédités assez rapidement après leur sortie, pour y inclure la prestation du groupe au Hellfest 2011, où médiatiquement DAGOBA avait fait parler de lui, organisant et provoquant le wall of death le plus monumental connu.

Sans aucun doute, l'expérience scénique a eu un impact sur "Poseidon" qui décuple l'efficacité de ses titres en favorisant le sens de l'accroche de "What Hell Is About?" en récupérant la grandiloquence de "Face The Colossus" tout en prenant soin de ne pas trop pousser les orchestrations qui plutôt que de gagner toujours davantage d'espace (syndrome WINTERSUN) se font plus ciselées et fines au niveau des ambiances et des arrangements. "Ha Long" et "Shen Lung" sont de parfaits exemples où la thématique flibustière prend tout son sens, nous projetant aux confins des sept mers. Il faut signaler à cet égard le travail colossal de Shawter à ce niveau, qui se démène d'album en album pour se surpasser et qui va encore plus intégrer cet aspect quasi cinématographique à l'avenir.

Ce quatrième album est aussi la fin d'un line-up de treize ans pour DAGOBA, Izakar quittant le groupe fin juillet 2012 pour différends irréconciliables avec l'un des membres du groupe… On sait que quelques mois avant le lancement de "Poseidon", le guitariste avait créé, en compagnie de Franky Costanza et de potes d'enfance, son propre projet – BLAZING WAR MACHINE – et on peut spéculer de façon légitime que la mainmise de Shawter sur DAGOBA, qu'il porte à bout de bras depuis les débuts, a sans doute créé des tensions au sein de la formation marseillaise.

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   JEFF KANJI

 
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- Shawter (vocaux, machines)
- Franky Costanza (batterie)
- Werther (basse)
- Izakar (guitare)


1. 43° 177' N 15° 22' L
2. Dead Lion Reef
3. Columnæ Herculis
4. The Devil's Triangle
5. Degree Zero
6. The Horn Cape
7. Black Smokers (752° Farenheit)
8. Ha Long
9. Shen Lung
10. I Sea Red
11. There's Blood Offshore
12. Waves Of Doom



             



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