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2017 Desecration Of Blood

NEKROKULT - Desecration Of Blood (2017)
Par T-RAY le 20 Novembre 2017          Consultée 1041 fois

Ah, le Brésil et le Metal Extrême. Une histoire qui remonte à loin… Aux premiers SARCÓFAGO et SEPULTURA, l’un plus Black, l’autre plus Death, mais vu comme ça crachait dans les amplis, l’un et l’autre auraient pu faire un split qu’on n’aurait pas vu la différence entre leurs morceaux… Naaaan, je vous taquine, les débuts du premier étaient nettement meilleurs, de mon point de vue, que ceux du second, et certainement plus influentiels. Tout cela pour dire que quand le Brésil se met à l’Extrême, c’est souvent sale voire cradingue, que ça arrache comme une cachaça frelatée et que, même trente ans après les deux groupes précités, il se trouve toujours de nouveaux combos brésiliens pour relever le gant de la saleté vaguement démoniaque mise en musique.

En 2017, c’est au tour de NEKROKULT de tenter sa petite chance à la roue de la fortune du Black/Thrash foutraque et pseudo satanique. Les trois cavaliers de l'Apocalypse qui composent la formation (le quatrième a été recalé aux auditions), au moins, savent y faire pour envoyer du bois à cercueil à l’aide de leurs instruments. Ce qu’il y a de bien d’ailleurs, sur "Desecration Of Blood", c’est qu’on les entend tous, ces instruments ! Voilà, bien souvent, la qualité des trios : entre le gratteux, le basseux et le batteux (Albert), chacun veut se faire entendre et peut s’allier avec l’un des deux autres pour mettre le troisième en minorité si ce dernier (au hasard, le guitariste) cherche à trop ramener la couverture à lui. Certes, ici, six-cordiste et marteleur de fûts sont la même personne… ce qui enlève une partie du problème. Quoique le chanteur puisse en être un à lui seul…

Foin de querelles de clocher chez NEKROKULT, cependant, tout le monde prie le même dieu, le Diable, et cherche à se distinguer à ses yeux - et à nos oreilles - en jouant le plus fort et le plus vite possible. Bon… Soyons clairs : le trio brésilien n’est ni ce qu’on aura entendu de plus rapide dans nos vies, ni ce qu’on aura écouté de plus fort. Mais leur niveau en la matière est plutôt solide. Leur musique dépote comme du Black à l’ancienne, pas True pour deux sous, mais Punk pour moins que ça. C'est avec la même colère puérile et provocatrice que pas mal de groupes de Punk de ce côté des SEX PISTOLS que NEKROKULT balance sa sauce. Punk dans l’esprit, donc, mais Thrash dans le son. Oui, c'est un bâtard de Black, de Punk et de Thrash que proposent les Cariocas (ouais, ça fait con "Carioca" dans une chro de Metal Extrême, non ? Samba ! Samba de Janeiro !).

Et ça fait plutôt du bien par où ça passe, quand on se la passe, cette musique. Bien sûr, on ne l’écoutera pas trop souvent, parce qu’on a mieux à faire, mieux à écouter, mieux à vivre, mais si jamais le stream (l'album n'a toujours pas été pressé), le téléchargement (payant !) ou le groupe (en concert) vous tombe sous la main, n'hésitez pas à poser une oreille dessus, ça vous mettra une petite pêche pour quelques heures. Pourquoi ? Parce que c’est plutôt communicatif, NEKROKULT. C'est franc du collier, pas prise de tête, les zicos font bien ce qu’ils savent faire et rappellent un peu l’attitude VENOM, le melon en moins. Pas une once de prétention ne se dégage de ce disque, sinon celle d'éclater l’auditoire. Headbanging et tapage du pied garantis avec les trois Brésiliens. Le sens de la fête, que voulez-vous.

Écoutez-donc "The Legions Of Sathanas" et "Total Funeral", leur petit côté MOTÖRHEAD sous amphètes, leur solo d’excité - Bitch Hünter a du guitar hero dans les pattes - et sa section rythmique qui cavale. Si ça n’est pas revigorant, je ne sais pas ce qui l’est. Des morceaux de ce genre, il y en a d’autres sur cet album ("Satan Is Endless", "Black Forces", "Minha Cova"). Il y en a même qui commencent pareil, ou presque, mais qui ralentissent pour se la jouer lourds et incantatoires. Le morceau-titre, par exemple. D’autres encore qui commencent tranquilles, menaçants, avant d’attaquer avec virulence. "Humanidade Podre", notamment, et sa basse qui chatouille. Il y en a même certains qui jouent de leur pesanteur sournoise tout du long, comme "King Of Darkness"... Ah ben non, celui-ci non plus ne peut s'empêcher de détaler comme un lapin (OK un lapin enragé aux dents acérées) dès qu’on lui lâche la bride.

C'est peut-être ça le problème de NEKROKULT sur son premier album, cette incapacité à s'empêcher de faire un peu, voire souvent, la même chose, répéter les même rythmes, les mêmes riffs, les mêmes grognements… Et ce n'est pas comme si son style de Black/Thrash Punky était une nouveauté dans le paysage Métallique. Parce que c’est un genre à l’énergie communicative, se priver de s’en jeter un petit dans les oreilles serait dommage, surtout le matin, quand le réveil est difficile. Mais même dans ce cas-là, pas sûr que "Desecration Of Blood" vous fasse la journée entière. NEKROKULT, en revanche, ferait certainement l'affaire d’une bonne heure de concert. C'est en Live, sans aucun doute, que sa musique prend la dimension qu’elle mérite.

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   T-RAY

 
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- Hoertel (vocaux)
- Bitch Hünter (guitare, batterie)
- Sub Umbra (basse)


1. Intro
2. Desecration Of Blood
3. Humanidade Podre
4. Satan Is Endless
5. Black Forces
6. King Of Darkness
7. Satã
8. Minha Cova
9. The Legions Of Sathanas
10. Total Funeral
11. Outro



             



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