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DEATH MÉTAUX  |  STUDIO

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1999 Burn The Priest
2018 Legion: XX
 

- Membre : Lamb Of God, Mark Morton

BURN THE PRIEST - Burn The Priest (1999)
Par T-RAY le 16 Octobre 2017          Consultée 1785 fois

Comment qualifier la musique de BURN THE PRIEST ? Beaucoup de riffs et de plans Death, mais pas assez pour en faire du Death Metal en bonne et due forme sur toute la durée. Certaines intonations Hardcore dans les screams de "Randy" et surtout dans les patterns de batterie de Chris. Quelques kilos de Metalcore, déjà. De sérieux éclairs Thrash, surtout, du côté des guitares d’Abe et Mark. Une bonne dose de Groove et de Sludge sur certains morceaux (cette basse grasse de John qui grommelle). Des fulgurances toutes Grindcore sur quelques morceaux-phare. Un bordel sans nom, direz-vous ! On peut parler de Death bordélique en tout cas, foutraque à souhait, porté sur tout plein d’influences mal digérées. Même si c'est surtout le versant Death que l’on ressent ("Lame", "Departure Hymn"), le -core, par exemple, est tout de même présent, sous diverses formes. Et il n’est pas le seul. BURN THE PRIEST défie l'étiquette.

En tout cas, le Metal du quintette de Richmond est conçu pour mosher. Parfait pour un circle pit ! Puisque vous n’allez pas vous faire votre petit pogo tout seul devant votre ordinateur, votre chaîne Hi-Fi, vos enceintes Bluetooth ou votre autoradio, je vous propose d'écouter plutôt ce que le quintette a à dire sur ce L.P. éponyme. Ou de me lire tout simplement, si vous n’avez pas de quoi vous glisser son contenu dans les oreilles. Contenu qui a de quoi surprendre dès "Bloodletting". La première fois que je l’ai entendue, j’ai cru entendre RMS Hreidmarr hurler "A Doleful Night In Thelema" (sans les claviers sympho bien sûr) tant les hurlements de D. Randall Blythe sonnent Black et les guitares tranchent dans le vif sur le même ton que celles de l’ANOREXIA NERVOSA de "Drudenhaus" !

Bien sûr, ça n’est là qu’une impression de départ, le temps de quatre petites mesures. Plus rien de Black nulle part ailleurs. Mais ce morceau laisse apparaître les multiples ingrédients métalliques que jette BURN THE PRIEST dans sa recette. L’excellent niveau technique de Chris Adler s’y révèle déjà. Pas de Black, donc, mais du Thrash riche en breaks, que nous envoie le groupe avec "Dimera". Un Thrash brut, sans concession et sans réelle mélodie. Il est comme ça, cet album : il se passe très majoritairement de mélodies, joue surtout de lourdeur, d’agressivité et d’une ambiance menaçante. Ça gronde dans les amplis et sous le crâne de Blythe. Puis ça Sludge aussi furieusement (ô, "Resurrection #9", ô,"Buckeye" !). Il suffit de trois morceaux, même tirés au hasard, et dix minutes de musique, pour saisir que cet album est insaisissable.

En trois morceaux et dix minutes, on saisit aussi que ce "Burn The Priest" est brouillon ("Salivation" et son Crossover spontané), plein de petites ratures ("Duane"), de choses pas bien finies ("Ruiner"), mais aptes à procurer toutefois les sensations que l’album visait à provoquer : excitation, énergie, sentiment de puissance. Ce mélange de Groove et de Metalcore pas très dégrossi qu’on trouve sur "Lies Of Autumn", avec un "Randy" Anselmien au micro, est un bon exemple du caractère inabouti de la musique de BURN THE PRIEST, qui parvient néanmoins à communiquer ses intentions à l’auditeur. S’il vous fallait n’écouter qu’un seul morceau pour vous faire une idée de la jungle d’influences qu’essaie de défricher ce disque-là, ce serait "Chronic Auditory Hallucination", assez schizophrène. Ou "Suffering Bastard" et son côté franchement Grind.

On trouve à peu près de tout sur l’unique effort studio longue durée de BURN THE PRIEST. Du moins, de tout ce qui se joue plus fort, plus grave et plus brutal que le Heavy. Un brassage pas commun, dans tous les cas. Parfois ça fonctionne bien. Souvent ça fonctionne moins. À sa décharge, le quintette virginien tente des choses, expérimente des mélanges pas toujours heureux mais qui interpellent. Cet album est pavé de bonnes intentions, tout comme l’Enfer. Les cinq musiciens auraient toutefois été condamnés à rester dans ses tréfonds s’ils n’avaient pas judicieusement opéré, un an plus tard, une certaine mue stylistique. Et surtout changé ce patronyme de BURN THE PRIEST - jugé trop immature et cliché pour la progression de leur carrière - pour un autre nom aux consonances tout aussi catholiques, mais plus sacrées qu’anticléricales : LAMB OF GOD.

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   T-RAY

 
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- D. Randall 'randy' Blythe (vocaux)
- Chris Adler (batterie)
- John Campbell (basse)
- Mark Morton (guitare)
- Abe Spear (guitare)


1. Bloodletting
2. Dimera
3. Resurrection #9
4. Goatfish
5. Salivation
6. Lies Of Autumn
7. Chronic Auditory Hallucination
8. Suffering Bastard
9. Buckeye
10. Lame
11. Preaching To The Converted
12. Departure Hymn
13. Duane
14. Ruiner



             



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