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LABΫRINTH - Architecture Of A God (2017)
Par DARK BEAGLE le 7 Juin 2017          Consultée 3370 fois

Il y a des groupes, comme ça, on pense leur avoir dit adieu depuis quelques années vu qu’ils ne sortaient plus rien, que le silence radio indiquait que l’Alien les avait tous eu, que Ripley n’avait pu les sauver. LABYRINTH fait partie de ces formations qui se sont tues après un disque qui battait le chaud et le froid, "Return To Heaven Denied Part II" (tu parles d’un exercice casse-gueule. C’est comme si IRON MAIDEN voulait nous pondre un "Somewhere In Time Part II" des décennies après l’original, faut retrouver la magie qui animait le groupe à ce moment-là et tout se joue sur des détails. Pour LABYRINTH, c’était plus des oursins et ils se sont piqués de le savoir. Aïe aïe aïe. Ouille). Bref, revoir les Italiens après sept ans sans même une carte postale, c’est comme croiser un vieux pote qu’on a plus vu depuis le bahut et fêter cela dignement devant une bière. Cela fait très plaisir, même si on peut très légitimement se demander ce qu’ils vont bien pouvoir nous raconter pour se justifier.

Les musiciens sont de retour, et ils sont assez humbles. Pas de pochette rococo, ni même un tant soit peu baroque. La jaquette est très épurée, on nous balance le logo, ce dédale circulaire habillement dans la rosace de l’église et démerde-toi avec ça. "Architecture Of A God" qu’il s’appelle le disque. Ok, on va revenir sur le côté humilité, sa transpire quand même un peu la cheville gonflée tout ça. Un petit coup d’œil au livret nous permet de voir des têtes bien connues, comme celles de Roberto Tiranti, Olaf Thorsen, Andrea Cantarelli, « Charly » Oleg Smirnoff (ancien du très chouette ELDRITCH et surtout membre de VISION DIVINE, on reste en famille)… D’ailleurs, le livret est très sympa dans le style épuré. Mais finalement, ce n’est pas le plus important. Ce qu’on veut, c’est que ça déboîte, hein ?

LABYRINTH n’a rien perdu de sa superbe. L’album débute sur les chapeaux de roue avec un "Bullets" qui porte bien son nom. Titre rapide, frondeur, avec un refrain qui le fait bien comme il faut. Et le petit plus, la marque des grands quand on évolue dans la sphère du Power Metal, c’est que ça ne bourrine pas inutilement. Il y a une espèce de retenue plaisante, qui fait qu’on n’a pas l’impression de s’en prendre plein la tronche pour finalement pas grand-chose. Et je vous ai déjà dit que le chant était superbe ? Non ? Ben maintenant c’est fait ! Roberto Tiranti, c’est comme du bon vin. Plus il vieillit, plus il est impressionnant le mec. Il n’aura que rarement aussi bien chanté que sur ce titre et cet album en général. Il semblait être arrivé à maturité sur le précédent opus, il démontre qu’il peut faire bien mieux.

Le groupe enchaîne directement avec le très bien nommé "Still Alive", le mid tempo habituel de seconde position dans ce genre d’album. Là encore, rien à redire, le groupe fait très bien le travail, c’est super plaisant. On est parti pour se taper un superbe album de Power Metal, style boulimique et stéréotypé s’il en est. Mais LABYRINTH va changer son fusil d’épaule pour proposer des titres aux constructions plus hardies, plus Prog puisqu’il faut lâcher le mot qui peut aussi bien rebuter que séduire, tout en conservant un bon fond Power qui évite de partir dans les excès de claviers insupportables.

Et là, les cocos, on s’en prend plein les oreilles. Le groupe nous balance des morceaux très bien écrits, complexes sans trop l’être, sans dénaturer les mélodies, ce qui est le piège dans lequel foncent souvent tête baissée beaucoup de combos du genre. LABYRINTH se garde bien de nous faire le coup de la démonstration stérile, mais le groupe nuance pas mal ses morceaux, comme le title-track qui est tout juste brillant, suffisamment agressif pour nous titiller, joliment varié pour nous accaparer. On peut aussi citer "Those Days" qui est à la ballade ce que le Canada Dry est à l’alcool. Tiranti chante encore une fois admirablement bien dessus, s’adaptant avec justesse à chaque variation proposée par les musiciens derrière lui. Finie l’époque où on pouvait trouver LABYRINTH un peu plat à cause du manque de coffre du chanteur ! En même temps, après vingt ans de carrière, ce n’est pas trop tôt, hein…

Après, je n’ai que rarement vu un groupe aussi peu doué avec les reprises. Sérieux. "Come Together" (des BEATLES), ce n’était pas la panacée. "You Don’t Remember, I’ll Never Forget" (de MALMSTEEN) était bien trop gentillette. Mais là, sérieux… Ok, on peut dire qu’il faut en avoir pour oser, mais quand même ! S’attaquer au célèbre "Children" de feu Robert MILES, c’est quand même un peu une idée à la con, surtout quand on découvre le résultat. On reconnait très bien la mélodie onirique du DJ, mais les incrustations Metal dessus, ça ne fonctionne pas forcément très bien. Enfin, ça ne fonctionne pas, tout simplement. Vous vous ferez votre idée, c’est peut-être moi aussi qui pense que même en face B de single, ce titre serait en trop.

En parlant de morceaux un peu superflus… Ce n’est pas qu’il y en ait forcément ("Children" quand même), mais le disque à tendance à tirer un peu sur la longueur, surtout qu’il se termine par un "Diamond" un peu mou du genou, qui succède pourtant au speedé "Stardust And Ashes". Mais sinon, "Architecture Of A God" est un album qui se tient bien, solide, digne d’un tel retour, après toutes ces années sans donner de nouvelles. Du coup, on pardonne aux Tifosi leur absence, nous qui les avions laissés pour morts après "Return To Heaven Denied Part II", quand le groupe semblait avoir fait le tour de la question. "Architecture Of A God", c’est un très bon disque de Metal Prog, doublé d’une très belle résurrection musicale. LABYRINTH est de retour aux affaires et il est en lice pour conquérir un trône qui semblait lui être promis au début de sa carrière. Si le groupe nous sort un autre album de cette qualité, il pourrait fort bien devenir le fer de lance du Metal italien, fort et fédérateur. Et c’est au final tout le mal qu’on leur souhaite, vu comme ils se sont fendus pour nous faire plaisir avec cet album inespéré.

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   DARK BEAGLE

 
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- Roberto Tiranti (chant)
- Andrea Cantarelli (guitare)
- Olaf Thorsen (guitare)
- Nik Mazzucconi (basse)
- John Macaluso (batterie)
- Oleg Smirnoff (claviers)


1. Bullets
2. Still Alive
3. Take On My Legacy
4. A New Dream
5. Someone Says
6. Random Logic
7. Architecture Of A God
8. Children
9. Those Days
10. We Belong To Yesterday
11. Stardust And Ashes
12. Diamond



             



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