Recherche avancée       Liste groupes



      
POWER METAL  |  STUDIO

Commentaires (2)
Lexique power metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Style : Shining Black
- Membre : Crown Of Autumn, Pandaemonium, Wonderland, Turilli / Lione Rhapsody, Steel Seal, Headrush
- Style + Membre : Lione / Conti, Vision Divine, Cydonia
 

 Site Officiel (584)
 Myspace (534)
 Chaîne Youtube (1172)

LABΫRINTH - Welcome To The Absurd Circus (2021)
Par DARK BEAGLE le 17 Mars 2021          Consultée 1750 fois

Il y a quelque chose de pourri en république d’Italie. Et pas forcément son gouvernement. Non, il y a quelque chose de vérolé au sein de Frontiers Records. En effet, très peu sont les poulains de cette écurie à avoir su profiter de la pandémie pour proposer un disque fort, qui fera date. Le bilan 2020 n’est pas terrible pour les Transalpins et cette année 2021 ne commence pas sous les meilleures auspices si l’on en croit la qualité relativement bancale de ce nouveau cru de LABΫRINTH. Et quand on se remémore "Architecture Of A God", c’est tout simplement rageant.

L’équipe n’a pas bougé pourtant, à l’exception faite du batteur John Macaluso qui a laissé sa place à Matt Peruzzi. Mais en quatre ans, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, un certain virus est venu semer le chaos dans le monde et chacun a dû gérer la situation de crise comme il le pouvait. L’Italie fut très durement touchée, peut-être que cela a impacté les musiciens qui ici reviennent à une formule plus épurée que sur l’opus précédent. Seulement, l’auditeur y perd et à plusieurs niveaux. C’est assez étrange de ce dire qu’il s’agit du même groupe car il ne se ressemble plus tout à fait.

Déjà, sur le visuel, c’est le jour et la nuit. Quand la cathédrale de "Architecture Of A God" se voulait imposante et impérieuse, la jaquette de ce "Welcome To The Absurd Circus" ressemble à une affiche refusée pour "Suicide Squad" ou "Birds Of Prey". Grotesque, plutôt laide dans sa finition et présentant malgré tout le logo du groupe. Limite, elle pourrait dater du début des années 2000, quand les illustrations commençaient à être faites par informatique et qu’elles étaient systématiquement surchargées. Bref, un mauvais point d’entrée. Pour la blague, j’avais dit aux collègues que cette année, je noterai au visuel. J’aurais aimé me tromper.

Parce que ce qui faisait la force de LABΫRINTH sur "Architecture Of A God", c’était cette envie de proposer des choses plus complexes, plus travaillées, qui pouvaient mener l’auditeur dans plusieurs directions à la fois, sans pour autant se perdre. La patte Power Metal était toujours bien présente et le chant était bien en place, clair et puissant. Bref, un petit bonheur pour les amateurs aussi bien de Prog que de Power et qui laissait entrevoir un futur pour le moins radieux. Or, il se trouve que les cumulus sont bien bas, bien gris et qu’en leurs cœurs le tonnerre gronde.

"Welcome To The Absurd Circus" est un bête disque de Power Metal. Et n’allez pas croire que le fait que je ne raffole pas plus que cela du style ne soit une excuse pour balancer cela comme une vérité. LABΫRINTH figure parmi les quelques groupes que j’affectionne particulièrement dans le style. Mais ici, les musiciens se contentent d’enfoncer des portes ouvertes. Ce disque, vous l’avez déjà entendu ailleurs et en mieux. En plus inspiré également. C’est comme si les Italiens avaient branché le pilotage automatique et avaient laissé faire…

Et de fait, beaucoup de morceaux sont bâtis sur le même schéma. Introduction speedée sur laquelle le nouveau venu s’illustre parfaitement à la double, avant un ralentissement et l’avènement d’une mélodie plus mignonette pour que Roberto Tiranti puisse bien moduler dessus avant de revenir sur un refrain plus énervé. Le genre de titre qui fonctionne une fois, deux fois et qui commence à lasser au bout de la troisième fois. Heureusement, quelques titres sont là pour envoyer du bois tout du long, comme le title track ou encore "The Unexpected", de quoi apporter un peu de relief bienvenu.

Dans le domaine des gros ratés, difficile de ne pas passer sous silence la reprise (encore !) du "Dancing With Tears In My Eyes" d’ULTRAVOX qui ne ressemble pas à grand-chose au final, ainsi que la ballade très maladroite qu’est "A Reason To Survive", pataude à force d’avoir été entendue mille fois. Où est passée l’époque où les groupes de Metal étaient ceux à proposer les slows les plus efficaces ? Une époque révolue. Malheureusement, voilà le genre de détails qui viennent peser sur la fin d’un album déjà passablement long (une heure quand même).

Mais ce qui chagrine le plus demeure toutefois l’aspect générique de cet album. Vous pouvez gommer le nom de LABΫRINTH de la pochette et y mettre celui que vous voulez dans le genre, cela pourrait passer. Les mélodies sont finalement assez communes et anonymes, il n’y a pas vraiment la patte du groupe sur ce disque, jusque dans les soli qui n’ont pas de personnalité, c’est plus de la démonstration qu’un lien jusqu’à la fin du morceau. Et c’est dommage parce que le groupe ne donne pas l’impression de rebondir sur l’excellent travail fait sur "Architecture Of A God" et que ce nouveau chapitre est pour le mieux insipide ou pour le pire, inutile.

Mais ne soyons pas mesquins. Il y a quand même des choses à sauver sur cet album, la première moitié se porte pour ainsi dire mieux que le seconde ("One Last More Chance" est la vraie tuerie de cet album, le titre sur lequel LABΫRINTH est peut-être le plus concerné par ce qu’il fait), qui sombre petit à petit dans l’ennui. Si la formation avait su conserver ce qui fait que cette première partie soit correcte, l’album n’aurait pas été exceptionnel pour autant, mais il aurait limité la casse, ce qui est toujours mieux à prendre plutôt que de lâcher un album moyen au bout de quatre ans.

Avec "Welcome To The Absurd Circus", LABΫRINTH semble retomber dans ses travers, à savoir ne pas savoir rebondir, aller de l’avant. Longtemps la quête semblait de pouvoir se rapprocher de "Return To Heaven Denied" qui, malgré ses défauts, était un disque de Power Metal puissant et sincère. À présent, c’est comme si "Architecture Of A God" avait une ombre trop grande et qu’il était difficile de s’en dégager, que cela ait fini par bloquer l’inspiration des musiciens qui se laissent aller à une certaine facilité. Dommage.

A lire aussi en POWER METAL par DARK BEAGLE :


LOVEBITES
Glory, Glory, To The World (2021)
Turbo lovers




LOVEBITES
Clockwork Immortality (2018)
Let me entertain you

(+ 1 kro-express)

Marquez et partagez




 
   DARK BEAGLE

 
  N/A



- Roberto Tiranti (chant)
- Olaf Thörsen (guitare)
- Andrea Cantarelli (guitare)
- Nik Mazzcconi (basse)
- Matt Peruzzi (batterie)
- Oleg Smirnoff (claviers)


1. Welcome To The Absurd Circus
2. Live Today
3. One Last More Chance
4. As Long As It Last
5. Den Of Snakes
6. World's Minefield
7. The Unexpected
8. Dancing With Tears In My Eyes
9. Sleepwalker
10. A Reason To Survive
11. Finally Free



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod