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DANCE GAVIN DANCE - Dance Gavin Dance (2008)
Par PINPIN le 5 Mars 2017          Consultée 1880 fois

J'ai longtemps hésité pour déterminer quel album de DANCE GAVIN DANCE recevrait la note maximale. Pourquoi devrait-il absolument y en avoir un, me direz-vous. Simplement parce que le groupe le mérite, de mon point de vue de fan j'aurais pu facilement mettre 5/5 à tous leurs albums studio, mais ce n'aurait alors eu que peu de valeur. Sur un site comme Nightfall on essaye de proposer un savant mélange de subjectivité et d'objectivité afin de sortir une analyse un poil plus intéressante que : "lol, j'ai grave kiffé, AOTY". Bref en raisonnant sur la discographie de DGD, avec le recul que j'ai, je pense pouvoir affirmer que cet album éponyme représente le mieux l'essence du groupe, c'est historiquement le premier album qui affirme pleinement l'identité de DGD, précédemment trop ancrée dans la scène Post-Hardcore et trop liée à la voix de Johnny Craig.

Eh oui, sur ce second album le line-up change déjà, Kurt Travis prend le micro à la place de Johnny Craig, parti chanter dans EMAROSA – groupe dont il prendra en otage l'identité, un peu comme partout où il chante en fait. Le nouveau chanteur est doué aussi mais en fait moins des tartines, ce que je trouve bon pour l'équilibre entre les différents instruments.

La "recette" de DGD est définitivement peaufinée sur cet album, rien qu'à la sonorité globale des morceaux on sent qu'on a quitté la sphère Metal/Hardcore, notamment grâce au changement dans la saturation de la guitare rythmique. En effet auparavant celle-ci remplissait le spectre sonore avec un son assez lourd, envahissant, ici, elle est réglée davantage comme dans le Pop-Rock. En plus sur cet album on perd toute l'influence Post-Rock qu'il pouvait y avoir sur "Downtown Battle Mountain" et on entre dans une sorte de Rock alternatif survitaminé, expérimental. Dans ma tête c'est la bande son parfaite pour des Hipsters buvant un Starbucks en se promenant dans le Urban Outfitters de Georgetown, oui je sais j'ai des conceptions bizarres. Finalement si DGD a sa place sur NiME c'est quasi uniquement grâce aux vocaux de Jon Mess.

Will Swan, le grand Will Swan met en avant ses riffs déments et joyeux et délaisse un peu les trémolo-picking, préférant des arpèges mémorables. La construction des morceaux est assez complexe, on change souvent de plans, de tempo – en particulier j'adore les ralentissements soudains qu'on retrouve un peu partout. Certains passages sont assez incompréhensibles au premier abord, mais avec un peu de pratique, vraiment formidables, d'autres passages sont très catchy et immédiats, le mélange des deux est savoureux. On notera dans la batterie et dans la composition parfois très sautillante, qu'une composante funky a été ajoutée çà et là sur ce disque (notamment sur "Reprogramming Mental Preprogramming" et "Skyhook"), très agréable au milieu d'une foule de CD tous plus bourrins les uns que les autres.

Sur ce "Dance Gavin Dance" chaque morceau a sa personnalité, là ou ceux des précédents avaient tous la même couleur, le groupe nous propose ici des titres plus variés. On passe du débile "Rock Solid" avec son intro rageuse et sa discussion finale stupide, au langoureux "Uneasy Hearts Wheight The Most" qui ravira les amoureux. Le triste "Me and Zoloft Get Along Well" reste très longtemps en tête grâce à son refrain, tout comme le terrible "Caviar" ou l'on pourra entendre une intervention de Chino Morreno de DEFTONES. Enfin je ne peux pas passer à côté de "Buffalo!", juste pour ces quelques vers dragueurs de Jon Mess qui me tuent à chaque fois que je les entends :

Hello, my name is Jon fucking Mess
I wrote the script on getting you out of your dress
Would you like to go out sometime?


Comme d'habitude un bon exemple vaut mieux qu'une longue description, je pense que la doublette "Hot Water On Wool" et "(reprise)" est une excellente entrée en matière pour comprendre ce disque. Tout y est, les duels vocaux, les passages calmes, la guitare solo qui nous gratifie des meilleures mélodies, les tunnels de son, la batterie pressée, énergique.

J'espère réussir à transmettre ma passion pour ce grand groupe, si vous avez essayé d'autres albums sans succès, jetez tout de même une oreille à celui-ci. Autant sur la fin de la discographie de DGD, je peux comprendre qu'il y a des éléments qui déplaisent comme la voix de Tilian Pearson, la production over-the-top, l'aspect pop, etc, ici je ne vois aucune raison de ne pas accrocher. Pour être honnête je dois dire que j'ai mis un peu plus de temps à rentrer dans ce disque en comparaison des autres, mais à mon avis c'est lié à sa profondeur. Ce qui est encore plus fou, c'est que malgré le sommet atteint ici, DGD arrivera encore à nous surprendre par la suite, alors à bientôt pour le prochain épisode !

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- Kurt Travis (chant)
- Jon Mess (chant)
- Will Swan (guitare)
- Zac Garren (guitare)
- Eric Lodge (basse)
- Matt Mingus (batterie)


1. Alex English
2. Buffalo!
3. Me And Zoloft Get Along Just Fine
4. The Robot With Human Hair, Pt. 3
5. Hot Water On Wool
6. Hot Water On Wool (reprise)
7. Uneasy Hearts Weigh The Most
8. Caviar
9. Rock Solid
10. Burning Down The Nicotine Armoire, Pt. 2
11. Reprogramming Mental Preprogramming
12. Skyhook
13. People You Know



             



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