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HEAVY METAL  |  STUDIO

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1982 Break Out
2017 The Loser Strikes Back
2021 Metal Forces
 

- Style : Accept, Scorpions
- Membre : Manilla Road
- Style + Membre : Trancemission
 

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TRANCE - Break Out (1982)
Par DARK SCHNEIDER le 19 Novembre 2016          Consultée 2808 fois

Vous connaissez TRANCE ? Sans doute pas. Sauf peut-être si vous êtes allemand, ou un ancien lecteur d'Enfer Magazine et Metal Attack, ou un passionné fondu de Heavy Metal des 80's. Il n'en reste pas moins que TRANCE est un nom obscur pour le métalleux moyen, surtout que son patronyme trompeur n'aide pas à l'identifier comme un fier représentant de notre musique préférée. Heureusement, la pochette de l'album elle ne trompe pas, et franchement elle est carrément réussie cette cover ! Et vous savez quoi ? Fut une époque où ce groupe était considéré comme un véritable fer de lance du Heavy Metal allemand. Ni plus ni moins. Devant lui, deux groupes se partageaient la première place : SCORPIONS et ACCEPT, eux était juste derrière, avec VIVA. Et oui, les HELLOWEEN et RUNNING WILD n'étaient pas encore là. TRANCE, tout comme VIVA d'ailleurs, ne fera pas long feu dans ce quatuor de tête, mais sa période de "gloire", qui tiendra à peu près trois albums, mérite largement que l'on s'y replonge attentivement.

Et c'est parti pour une plongée en apnée au tout début des années 80. Oui, ce premier album de TRANCE porte le sceau des années 80, la meilleure des décennies en toute objectivité. A mi-chemin entre Hard Rock et le Heavy Metal, l'ensemble va droit au but : aucune recherche d'originalité ici, les influences sont criantes, et le groupe ne révolutionne donc rien. On s'en fout, on se doute bien que si ce groupe c'est fait oublier c'est qu'il n'a pas accouché de l'équivalent d'un "Blackout" ou "Breaker". Il n'en demeure pas moins que ce disque fourmille de mélodies qui sauront raviver chez vous une certaine insouciance, sûr que Lothar Antoni, chanteur, guitariste, et leader incontestable du groupe, aurait été hippie s'il était né quelques années plus tôt. Difficile ainsi de résister aux guitares chantantes de titres tels que "Burn The Ice" ou "Confession". Cet aspect mélodique rappelle parfois incontestablement SCORPIONS, tandis que le chant, lui, évoque beaucoup ACCEPT. Le groupe ne se limite pourtant pas à un simple mix entre les deux poids lourd teutons. Il tire aussi des éléments de l'inévitable Angleterre, la partie solo du superbe "Loser", étant par exemple clairement inspiré par le "Mistreated" de DEEP PURPLE. Et KROKUS n'est pas très loin non plus. Pas de sectarisme : on a même droit à un passage reggae sur le tube "Burn The Ice".

Forcément, ce mix d'influence crée un certain manque d'identité musicale. On peut alors être en droit de se demander ce que saura apporter ce groupe à l'avenir. Mais là, on est dans un premier album typique. Pas un coup de maître donc, mais déjà une première réalisation très solide. Et puis de toute façon, le chant de Lothar Antoni est le véritable plus dont avait besoin ce disque. Si l'influence de d'Udo Dirkschneider est évidente, il n'en est pas un clône pour autant, loin de là même. Ce Lothar est en réalité un véritable chanteur de caractère, au timbre particulier, pas du tout fédérateur. Il est évident que beaucoup auront du mal avec son chant, et du coup TRANCE se fermait des portes : le taux d’agressivité n'égalait pas celui de Dirkschneider, et l'on ne retrouvait pas non plus la capacité d’envoûtement des masses de Klaus Meine. Mais, rien à faire : j'aime ce chanteur et je ne vois pas du tout pourquoi je serais le seul dans ce cas.

La prod est très sèche mais claire : on est loin de l'aspect très brouillon de nombre d'albums de la NWOBHM, et c'est tant mieux. Au moins l'album ne vieillit pas trop à ce niveau. En plus la basse est très audible, ça donne du groove à l’ensemble. Il y a dans ce disque des classiques évidents du groupe ("Break Out", "Burn The Ice" et "Loser"), qui en font logiquement de lui un album à posséder. Par contre, on constate une baisse de niveau notable sur la seconde partie. Sans être véritablement mauvais, des titres comme "Ain't No Love" et "Higher" rabaissent le niveau de l'album et nous font un peu déconnecter de son écoute. C'est toujours dommage les groupes qui ne parviennent pas à garder la même constance qualitative durant 40 minutes. Cela dit, le groupe se rattrape bien avec sa balade finale, qui témoigne d'un certain talent dans ce registre. TRANCE sait y faire pour transmettre des émotions.

Un premier album avec ses forces et ses faiblesses, qui demeure dans l'ensemble très agréable à écouter. Pour peu que l'on fasse un effort de remise dans le contexte, on comprend à son écoute que TRANCE n'était pas pour rien un des "grands" du Heavy Metal allemand.

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   DARK SCHNEIDER

 
  N/A



- Lothar Antoni (chant, guitare)
- Markus Berger (guitare)
- Thomas Klein (basse)
- Jürgen Baum (batterie)


1. Break Out
2. Confession
3. Get It Now
4. Burn The Ice
5. For Your Love
6. Loser
7. Ain't No Love
8. Higher
9. Baby Child



             



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