Recherche avancée       Liste groupes



      
POST HARDCORE  |  STUDIO

Commentaires (1)
Questions / Réponses (1 / 1)
L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

2015 Korben Dallas

KORBEN DALLAS - Korben Dallas (2015)
Par LYRR le 8 Août 2016          Consultée 1794 fois

Le Post-Hardcore fait partie de ces styles que je me dis invariablement devoir un jour explorer plus intensivement. Si nombre des termes finissant en "-core" ont tendance à me rebuter, le Post-Hardcore me semble posséder une personnalité torturée tout à fait propre à seoir à mes goûts musicaux. Dissonances, lenteur, hurlements : voilà un véhicule de négativité à fort potentiel ! Alors, lorsque l'on m'a proposé de chroniquer le premier album de KORBEN DALLAS, je n'ai pas pris longtemps avant de décider d'enfin me lancer et de m'approcher quelque peu de cet univers qui ne m'est encore que trop étranger pour l'instant.

KORBEN DALLAS, c'est un quintet limougeaud pas dénué de talent qui nous propose ici une œuvre entièrement écrite dans la langue de Molière – je vous laisse, amis Français, l'insigne plaisir de lâcher un cocorico. Le thème abordé par les paroles est celui des derniers instants d'un homme âgé au seuil de l'au-delà qui se remémore les instants marqués de sa vie ; pourquoi pas, cela a le mérite de créer un fil directeur et de donner un sens global au disque, mais je ne m'attarderai pas sur ce point. D'un point de vue musical, celui qui nous intéresse principalement, l'on a droit ici à du Post-Hardcore moderne, se revendiquant d'ENVY et d'AMENRA – ce qui n'est pas injustifié : c'est assez sombre, mais pas brouillon. Il n'y a pas autant de fioritures atmosphériques que chez CULT OF LUNA ; l'on y trouvera surtout du riff lourd véhiculant une certaine violence intérieure bouillant en permanence et explosant lorsque la pression se fait trop forte.

Comme nombre de jeunes formations, KORBEN DALLAS a la fraîcheur de la nouveauté, mais souffre encore du manque d'expérience : il a la fougue de la jeunesse, mais doit encore atteindre une certaine maturité musicale pour parvenir à pleinement déployer son talent. Les débuts du disque sont assez traditionnels, agréables, mais encore un peu faibles : "Iris" ne m'a pas convaincu outre mesure ; "Qu'Elle Nous Sépare" déjà plus, mais l'album ne prend vraiment son envol que sur "Colisée", qui est sans hésiter le titre le plus fort que le groupe nous propose. Le morceau est globalement calme, mais la tension monte progressivement, les dissonances s'accentuent jusqu'au refrain – s'il est approprié de parler de refrain pour du Post-Hardcore – et ces "Je ne suis qu'un homme" hurlés avec douleur à la fin : là, on tient quelque chose de prometteur.

La suite laisse la pression redescendre un peu, même si "C’était Hier" redonne un petit coup de fouet à la progression du disque, tout comme le final de "Rideau". Six chansons, trois instrumentaux, cinquante-deux minutes de musique : pas le temps de se perdre dans des titres-fleuves de trois plombes et demi, l'on va ici à l'essentiel – pour du Post-Hardcore, hein.

Un fois l'écoute effectuée, l'on sent bien que KORBEN DALLAS avait des idées, un but, mais qu'il lui faudrait encore s'affranchir de certaines limites pour les concrétiser. L'on a souvent l'impression d'une certaine linéarité dans la composition, comme s'il y avait une structure préétablie à impérativement suivre qui bridait toute envie de sortir du carcan qu'elle impose. Il manque quelques espaces de liberté au milieu de cette exécution calculée et précise de morceaux ; la folie créatrice devrait pouvoir s'exprimer sans contrainte., que diable !

En résumé, cet album éponyme de KORBEN DALLAS est une bonne surprise. Il est toujours agréable de découvrir de nouveaux groupes, et là il semble y avoir un potentiel à explorer. Si le disque est un peu trop inégal dans son ensemble, il n'en reste pas moins agréable à écouter et fortement recommandable aux amateurs du genre. Un premier essai pas si mal réussi d'un groupe prometteur, en somme.

A lire aussi en POST HARDCORE :


CALLISTO
Providence (2009)
Post d'une beauté sans nom




OBSCURE SPHINX
Void Mother (2013)
Comme son nom l'indique : obscur et aérien

(+ 1 kro-express)

Marquez et partagez




 
   LYRR

 
  N/A



- Thomas (guitare)
- Yannzi (basse)
- Max (chant)
- Julien (batterie)
- Renaud (guitare)


1. Ch. 315
2. Iris
3. Qu'elle Nous Sépare
4. Le Temps D'une Allumette
5. Colisée
6. Valérie
7. Entracte
8. C'etait Hier
9. Rideau



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod