"The Moon Lit Our Path" est le deuxième album du duo américain TEMPEL, qui officie dans un style plutôt rare : le Metal Prog instrumental. Sans paroles et avec seulement cinq titres auxquels se référer pour esquisser un semblant de concept, il faudra faire preuve d'imagination !

Trois tendances se dessinent à l'écoute de ces 55 minutes de Prog savamment produit. Trois forces, devrais-je plutôt écrire : les riffs Death, les mélodies et solos Heavy et les aérations Folk. Un mélange intéressant qui rend cette odyssée juste assez mystérieuse pour que vos neurones palpitent un minimum.

Les miennes ont deviné un scénario assez simple, que chacun pourra modifier à sa convenance : après avoir aperçu des signes, deux potes partent à la recherche d'un trésor quelconque en suivant la lumière de la Lune. Ils arrivent alors dans un décor macabre empreint de nostalgie qui ne les horrifiera qu'à moitié. Ils en ressortiront bredouilles, sous le jour naissant qui réchauffe ces vieilles pierres, ces ruines qui les auront abrités la nuit durant.

Bon… Je suis presque gêné d'avoir écrit ça, mais que voulez-vous, l'instrumental, c'est pas évident. Et quand TEMPEL nous fait miroiter un truc épique et angoissant avec des titres comme "Descending Into The Labyrinth" et "Tombs Of The Ancients", et qu'on se ramasse avec une musique qui n'effraie nullement ou ne fait voyager qu'à moitié dans les abysses de l'âme, eh beh… ça donne un tel résumé maladroit et ennuyant.

Vous aurez compris que je me suis perdu dans le labyrinthe ! Dommage, car dès la lourdingue "Carvings In The Door" et ses riffs Death tournoyants, il est légitime de croire que TEMPEL nous entraînera dans une spirale infernale. Sauf que plus on progresse dans l'aventure et plus on se perd en interprétations, alors que le groupe aurait dû enfoncer le clou pour que le cœur du disque permettent à la première et dernière plage de continuer de briller, mais pas autant qu'elles le font réellement. Il est ironique de se rendre compte que la fin de ce périple, la lumineuse "Dawn Breaks Over The Ruins" remporte la palme, car on s'attendait à du gris, à du souffre, à du scabreux avec le noyau formé de "Descending Into The Labyrinth" et "Tombs Of The Ancients". Or, on a droit à un petit foutoir de bonnes idées, mais qui ne sont pas exploitées suffisamment pour passionner. La réalité est que la prémisse et la conclusion les battent à plate couture. Je pourrais arguer ironiquement que le skeud est tout de même équilibré, mais ce serait manquer d'objectivité et de sérieux.

Alors, le docteur recommande à TEMPEL de faire preuve de constance du début à la fin la prochaine fois. La qualité musicale est là par contre, on passe un excellent moment, surtout si on carbure aux trois styles mentionnés plus haut. Très prometteur !

Note : 3,5/5.

Podium : (or) "Dawn Breaks Over The Ruins", (argent) "Carvings In The Door", (bronze) "The Moon Lit Our Path".