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KING 810 - Anachronism (2009)
Par CHAPOUK le 16 Mars 2015          Consultée 1830 fois

KING, ce nom là, ça ne vous rappelle pas un autre groupe qui s'appelle à peu près pareil ? Si bien évidemment le sujet vous intéresse vous vous direz peut-être : « Ah ouais KING 810 c'est ça ? »
Oui c'est tout à fait ça.

En fait KING c'est le nom de départ de KING 810. Plus tard ils ajouteront 810 derrière KING puisque c'est l'indicatif de la ville du Michigan dans laquelle ils ont grandi, et que celle-ci est apparemment ultra violente. Donc pour coller avec l'esprit brutasse du groupe ils ont choisi ce chiffre-là.
Et voici leur seul et unique album sous le nom de KING, produit sur le label Equal Vision Records qui a également produit les skeuds de WE CAME AS ROMANS.

Pourquoi je vous dis ça ? Ben tout simplement parce que ça me fait une bonne transition pour vous annoncer que KING, à cette époque, est aussi plongé jusqu'au cou dans la scène Metalcore. Mais sans tous les artifices présents dans la musique de WCAR.

Ici on est face à un Metalcore moderne mais brut de décoffrage ! Les pistes sont lourdes, le chant growlé est assommant et à la fin du skeud vous êtes épuisés même si les pistes sont relativement peu nombreuses. Mais avec une entrée en matière telle que "R.I.C.O" on ne peut que se faire écraser face à autant de puissance. On trouve même, entre deux moshparts, un break et un final Death Metal dans ce titre. Et ces éléments vont former la clé de voute de la musique de KING. "Canaries" offre dès le début du morceau un mélange entre Death Technique et Metalcore très convaincant. De plus les chœurs qui viennent accompagner le chant apporte une dose de testostérone supplémentaire rendant ce titre complétement badass ! Il plaira aussi bien aux Deatheux qu'aux Coreux, qui eux pourront s'en donner à cœur joie dans le pit sur la superbe moshpart qui fait office de break. Et le final plus atmosphérique leur permettra de reprendre quelques forces et de panser leurs blessures de guerre.

On saute un "Libertine" pas très inspiré pour se retrouver face à des titres comme "Thinker", un peu plus mélodieux dans leur brutalité, et qui bizarrement commencent à prendre un certain côté Neo Metal dans leurs rythmiques et leurs riffs. "Dreamer" par exemple offre un putain de solo inspiré qui m'a carrément surprise, je m'attendais absolument pas à le trouver ici, même si quelques belles envolées de notes dans les précédents morceaux annonçaient la couleur.
C'est à ce moment de l'album que je me suis rendue compte que KING était en train d'osciller entre le Métalcore et le style SLIPKNOT. Car comme chez les gars de l'Iowa il y a une certaine violence mais aussi quelques passages mélodiques souvent bienvenus et bien amenés surtout. "III" illustre parfaitement ce que je veux dire: j'ai l'impression d'entendre les riffs de "Spit It Out" repris à la sauce Hardcore. Les samples me font également cet effet là et le côté bondissant de ce morceau est également similaire au titre des KNOTS. En gros c'est une sorte d'hybride entre "Spit It Out" et "Liberate".
Même effet pour "Encomendia" qui rappelle "Eeyore" sur son intro, avant que le Hardcore vienne reprendre ses droits sur le reste du titre. Et apothéose avec "Untitled": on sent du "Liberate" du "Duality" et même des accents de Corey Taylor dans la voix du frontman lorsqu'elle est en chant clair.

Ouais on comprend mieux pourquoi le groupe ira signer chez Roadrunner Records en 2014 !
Dans l'ensemble ce "Anachronism" n'est pas du tout mauvais, juste très bas du front. A comparer avec leur album sous le nom de KING 810, celui-ci est nettement meilleur, car moins linéaire et moins brouillon.

3,5/5.

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   CHAPOUK

 
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- David Gunn (chant)
- Andrew «karl» Beal (guitare)
- Eugene «jelly» Gill (basse, chœurs)
- Andrew «twerk» Workman (batterie)


1. Libertine
2. Thinker
3. Rico
4. Canaries
5. Dreamer
6. Iii
7. Encomienda
8. Untitled



             



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