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SEIKIMA-II - The End Of The Century (1986)
Par DARK SCHNEIDER le 3 Mars 2015          Consultée 2526 fois

"Akuma No Kitare" n'était qu'un prologue, un avertissement à la face du monde. SEIKIMA-II se devait de passer rapidement à la vitesse supérieure, ce qu'il ne tarda pas à faire avec ce "The End Of The Century". Cette foi-ci, la conquête est en marche ! Avançant fièrement, l'air décidé, nos 5 démons ne vont pas faire de quartier. Le 21ème siècle sera celui de l'Enfer sur Terre, ou ne sera pas. Il faut lui paver un chemin, et Demon Kogure et ses sbires s'y donneront à cœur joie, pleins de bonnes intentions...

Si c'est à coup d'album de la trempe de "The End Of The Century" que l'humanité doit se préparer à la venue de l'enfer, alors oui, vendons notre âme au malin. Car il ne leur aura pas fallut beaucoup de temps au japonais pour affiner leur formule. Oh, il ne faut pas s'attendre à une révolution, en effet, ce second longue durée continue là où s'était arrêté le premier, mais les défauts en moins : le contenu musical est cette foi-ci suffisamment dense pour justifier l'appellation de LP, et aucune trace de superflu n'est à déplorer.

On commence de nouveau par une intro instrumentale qui mélange avec bonheur guitares harmonisées et éléments néoclassiques, ce qui ferait pâlir n'importe quel groupe de Power Metal des années 2000, le feeling en plus. Ah c'est sûr que l'ombre d'un certain virtuose suédois n'est pas loin, mais peu importe tant que c'est bon. Surtout quand, après un éclat de rire sardonique, ce préliminaire débouche sur un titre aussi jouissif que le title track. Paf, prends cet hymne dans la gueule! En une intro et un morceau, on a déjà compris : SEIKIMA-II ne se fout pas de nous, et accouche là d'une œuvre qui fera date dans l'histoire du Metal japonais. Les ventes connaîtront aussitôt une croissance exponentielle, c'est qu'ils vont réussir leur coup ces maudits !

Mais le diable japonais est joueur, il se plaît à disséminer ces influences. Si le néoclassique n'est jamais loin, un titre comme "Demon's Night" nous fait penser à qui ? A MÖTLEY CRÜE bien sûr ! Il n'est en fait qu'un pastiche de leur célèbre "Shout At The Devil". Il est à peu près certains que nos peinturlurés s'en contrefichent royalement, et répondront hommage aux accusations de plagiats. Et puis de toute façon, ce n'est pas comme si ils n'avaient pas de personnalités. Prenons un titre comme "Akuma No Sanbika" (Hymne pour le Diable) : atmosphérique, lent, bourré de claviers qui tissent une ambiance empreinte de mélancolie. C'est franchement sublime, grâce notamment à la mélodie vocale de Kogure, qui en fait carrément le meilleur titre de l'album, alors qu'il est de loin le plus calme. Et ouaip, même si parfois SEIKIMA-II ne cache pas des influences qui n'ont rien de nippones, il sait régulièrement se ménager ces indispensables moments d'état de grâce qui n'appartiennent qu'à lui. "Jack The Ripper" sera lui aussi un classique, encore un putain de morceau de heavy mélodique et fédérateur à la fois, tant de groupes occidentaux auraient tués pour avoir un tel morceau dans leur discographie. "Fire After Fire" est dans la même veine : les guitares fusent, les parties instrumentales sont flamboyantes, on est dans le règne d'un Heavy qui plaçait la maîtrise mélodique au dessus de tout.

Ce qui fait la force de SEIKIMA-II, c'est cette capacité unique à mêler plusieurs univers à la fois. Si le groupe parvient à proposer des hymnes Heavy Metal, dont les influences sont marquées, il impose également des moments théâtraux totalement propre à leur identité japonaise. La doublette "House Of Wax" suivi de "Kaiki Shokubutsu" nous invite ainsi pour un voyage vers l'enfer. Un enfer qui ne ressemble pas à celui qui sortirait de l'imagination d'un groupe de Black Metal, plutôt un enfer bariolé, moqueur et cynique, cruel mais toujours subtil. SEIKIMA-II recherche toujours l'ambivalence, il manipule nos sentiments avec une malignité démoniaque. Laissons-nous entraîner dans la farandole sournoise qui clôture "House Of Wax" !

SEIKIMA-II aurait pu vite prendre des allures de grosse farce avec son concept guignolesque et son emphase démesurée. Mais au lieu de sombrer dans un abîme de mauvais goût, ce qui n'aurait pas pas vraiment surpris de la part de musiciens japonais, le groupe de Tokyo évite soigneusement ce piège en livrant un album passionnant de bout en bout. L'aspect conceptuel ne tirant jamais trop la couverture à lui, laissant toute la primauté à la musique. Ce second opus, à la production plus ample que son prédécesseur, devait propulser SEIKIMA-II sous les feux de la rampe. Un superbe tremplin au service de leur démarche prosélyte. Les conversions en masse au profit de ce culte démoniaque des "Akuma" allaient se propager dans tous l'archipel. Tant mieux.

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   DARK SCHNEIDER

 
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- Demon Kogure (chant)
- Ace Shimizu (guitare)
- Jail Ohhashi (guitare)
- Zod Hoshijima (basse)
- Raiden Yuzawa (batterie)


1. Seikimatsu Misakyoku Dainiban -sôseiki-
2. The End Of The Century
3. Demon's Night
4. Akuma No Sanbika
5. Jack The Ripper
6. House Of Wax
7. Kaiki Shokubutsu
8. Fire After Fire



             



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