Dans ma quête d'exploration d'autres horizons que l'extrême (dont il me reste des pans entiers à découvrir, mais l'extrême et une migraine ne font pas bon ménage), SEIKIMA-II est mon deuxième arrêt.
Après des heures de recherche dans un style qui soit (pour la grande majorité) me donne envie de jeter mon ordinateur par la fenêtre, soit (pour l'extrême minorité) de me faire tatouer le nom du groupe en grand sur mon torse velu (ce qui est faux, tant pour le tatouage que pour la pilosité : ne me remerciez pas c'est gratuit), j'ai décidé de faire une pause et d'aller me garer sur une aire totalement inconnue, qui ne payait pas de mine de l'extérieur (la pochette) mais dont une connaissance m'avait dit qu'on pouvait y passer une agréable moment, à condition d'être ouvert d'esprit.
En fait, c'est le genre d'aire de repos trompeuse : on la pense abandonnée mais en réalité il y a trois glandus qui y reviennent à chaque voyage. On appelle ces spécimens des "connaisseurs", enfin je pense. C'est pas trop mon domaine : je pense qu'il y a aussi le terme "curieux" qui convient, mais sans certitude. Que celui qui s'en bat les steaks des terminologies lève la main.
Quoi qu'il en soit, ils étaient un peu flippants ces gars : je pense que c'est l'enthousiasme d'avoir enfin une nouvelle tête dans leurs rangs, ou alors il s'agit juste d'une secte qui va me demander d'aller du faire du porte-à-porte jusqu'à ce que mort s'en suive, au choix. Mais peu importe la raison de leur joie, ils m'ont directement annoncé la couleur avec la doublette "Seikimatsu Misakyoku Dainiban - Sôseiki - / The End Of The Century".
Autant dire que j'étais déjà converti avant même de le savoir : ils sont vicieux ces loubards car, au fond de moi je trouvais ça un peu kitsch (rien que leur accoutrement déjà, crevez-moi les yeux par pitié) avec l'accent du chanteur, les titres des chansons. Bon, toute l'ambiance du truc quoi. C'est pas le genre de truc que tu montres à une goumiche dans la rue pour l'aguicher. Non c'est plutôt une sorte de plaisir coupable : ça tue, mais t'évites de montrer cet endroit à des gens non-ouvert d'esprit ou qui n'y sont pas préparés.
Le service était au top en tout cas : j'ai passé un super moment (bien que je sais pas pourquoi mais ils ont gâché mon passage par un nombre hallucinant d'interludes ou d'extraits chelous), je reviendrai et, peut-être, que j'apporterai une nouvelle victime avec moi (mais il va falloir faire attention car tout le monde n'est pas prêt à se farcir ce genre de trip).
