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METAL MÉLODIQUE  |  STUDIO

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2005 2 Embrace The Storm
2009 The Flame Within
2011 Darker Days
2014 A War Of Our Own

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2006 Live In The Real World
 

- Style : Autumn, Delain, Lands Of Past
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STREAM OF PASSION - A War Of Our Own (2014)
Par JEFF KANJI le 14 Octobre 2014          Consultée 4622 fois

STREAM OF PASSION a beau tourner en première partie de formations prestigieuses, il peine toujours à se faire un nom en dehors du circuit Metal à chant féminin, ce qui est fort dommageable, au vu des multiples facettes de la musique du combo hollandais et de sa petite Mexicaine. Financièrement aux abois, le groupe s’est lancé dans l’inconnu en suivant la tendance du crowdfunding. Cette pratique, proche de la souscription ou de la prévente, supplante progressivement le mécénat qui permettait jadis à de nombreux artistes de pratiquer leur art et parfois de révolutionner le monde de la musique. Les dons ont assez rapidement afflué, permettant à STREAM OF PASSION d’enregistrer son quatrième opus, que les musiciens ont veillé à peaufiner dans les moindres détails afin de ne pas décevoir les gens leur ayant fait confiance.

On les avait quittés en 2011 sur un "Darker Days" punchy qui cherchait à amener les guitares bien plus en avant, au risque de sacrifier le côté gothico-mélancolique qui faisait le charme de "Embrace The Storm" et "The Flame Within". Malgré d’évidentes qualités, il fallait être patient avec la musique du groupe, qui ne dévoile jamais ses subtilités aux premiers abords, et s’affranchir de la recherche du refrain ultra catchy que l’on reprendrait à tue-tête sous sa douche. Le groupe y était temporairement parvenu, en 2005, le temps d’un "Passion", véritable trésor de la première décennie du XXIème siècle.

Si "A War Of Our Own" dévoile pour commencer un artwork charmant et élégant, sans être toutefois tape-à-l’œil, c’est non seulement pour nous attirer vers l’objet, entièrement autoproduit, mais aussi nous guider vers une musique, qui, à l’image de sa pochette, se fait bien moins brumeuse. En effet, je me suis toujours demandé ce qui faisait que malgré la qualité de ses trois opus, je ne revenais pas souvent vers STREAM OF PASSION… Et "A War Of Our Own" m’a enfin apporté la réponse. Le manque d’immédiateté du discours musical des Hollandais, les condamnait à une écoute attentive, plus propice à satisfaire les passionnés ou les mélomanes avertis que les masses. "Monster", "Exile" ou encore "Out Of The Darkness" vont se charger de les conquérir, grâce à des lignes mélodiques plus épurées et efficaces, moins sinueuses, mais toujours empreintes de mélancolie, marque de fabrique du combo depuis ses débuts.

Outre des refrains plus accrocheurs qui élèvent d’ores et déjà l’album au-dessus de toute la production passée de STREAM OF PASSION, on constate que le groupe a choisi d’assumer ses nouveaux penchants plus énergiques et riffus. Tant pis : plus de quatuor à cordes, presque plus de violon (si ce n’est bien caché dans le mix au milieu des claviers de Jeffrey Revet (comme sur "Don’t Let Go") et plus d’effets ambiants dans la recette du sextette. Pour autant on retrouve l’utilisation parcimonieuse de l’espagnol, toujours le moyen d’entrevoir les véritables émotions enfouies dans le corps de la frêle jeune femme. Mais on a même droit à deux morceaux entiers dans la langue de Cervantès – "Exile" et "Delirio" au titre plus évident. La première est incontestablement l’un des meilleurs titres de la galette.

Mais STREAM OF PASSION maîtrise toujours l’art de l’équilibre, car si "Monster" ou le titre éponyme peuvent donner l’impression de se rapprocher de l’accessible DELAIN, l’album ne bascule jamais dans la soupe ni l’invasion de Pop sucrée, qui ne siérait de toute façon que très peu à Marcela Bovio, qui affiche vocalement des dispositions qu’on ne lui connaissait peut-être pas, poussant sa voix à un degré de puissance qui rappellera plus Floor Jansen qu’Anneke Von Giersbergen. Avec un line-up maintenant soudé, STREAM OF PASSION semble bien plus sûr de lui que dans ses "Darker Days" en noir et blanc, et rejoint le EPICA sur le podium des sorties Metal à chant féminin de 2014, également grâce à des atours symphoniques plus prononcés. Si vous en avez marre de toujours voir les mêmes noms en haut de l’affiche, donnez sa chance à STREAM OF PASSION et en particulier à "A War Of Our Own" ; il saura vous convaincre.

Note réelle 4,5/5.

PS : Préférez la version digipack, disposant d'un titre supplémentaire - "A Distance Between Us" - en forme d'apothéose au sein de laquelle Marcela se risque à des vocalises opératiques du plus bel effet

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   JEFF KANJI

 
  N/A



- Marcela Bovio (chant)
- Stephan Schultz (guitare)
- Eric Hazebroek (guitare)
- Johan Van Stratum (basse)
- Jeffrey Revet (claviers)
- Martijn Peters (batterie)


1. Monster
2. A War Of Our Own
3. The Curse
4. Autophobia
5. Burning Star
6. For You
7. Exile
8. Delirio
9. Earthquake
10. Secrets
11. Don’t Let Go
12. Out Of The Darkness
13. The Distance Between Us



             



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