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- Style : Zapruder, Seeyouspacecowboy
- Membre : Killer Be Killed, Giraffe Tongue Orchestra

The DILLINGER ESCAPE PLAN - Miss Machine (2004)
Par PINPIN le 19 Octobre 2014          Consultée 3256 fois

Une pochette d’album en collage, inspirée Picasso, Ernst et Dali, ça vous fait envie ? Moi oui, j’aime bien l’abstrait, le surréalisme, et ce patchwork femme/machine est assez représentatif de ce qu’on va entendre dans ce disque. The DILLINGER ESCAPE PLAN nous propose encore des morceaux déstructurés au possible, alternant les passages a-mélodiques voire dissonants (La machine) et les passages plus calmes et mélodiques (la miss), notez que selon votre degré de misogynie vous pouvez inverser la comparaison.

Quand on connaît "Calculating Infinity", on sait qu’à la première écoute on va en chier, mais au moins on est prévenu. Comme d’habitude, après quelques écoutes, il se passe quelque chose et cette fois c’est vraiment énorme ! Tout se trouve sa place dans la logique des morceaux, c’est comme un Arcimboldo, d’abord on voit le portrait, ensuite on s’amuse à détailler chaque légume un part un, et on constate que aucun n’est inutile.

Les compositions sont complexes et très bonnes mais le disque serait à peine mieux que le premier si un élément décisif n’était pas apparu entre temps : Greg Puciato, le nouveau chanteur. Ce type n’a pas simplement intégré la formation, comme n’importe quel autre vocaliste aurait fait, non c’est plutôt TDEP qui s’est intégré à Puciato. Grâce à sa voix, ses biceps, sa présence scénique, Greg a pris les rênes : il détermine les noms des morceaux en trente secondes chrono quand il est stone, trouve les paroles sous le coup de la colère en les gueulant directement dans le micro. Un phénomène. Et une voix. En chant clair il charmerait n’importe quelle donzelle si seulement il faisait de la Pop. Mais en chant hurlé il est aussi impressionnant, voire plus ! Je m’explique : un reproche classique fait aux techniques de chant hurlé est qu’elles ont tendance à rendre les chanteurs génériques, les aboiements des différents chanteurs de Hardcore semblent interchangeables. Eh bien Greg Puciato est très facile à distinguer du lot, il a une manière bien à lui de crier, plaira, plaira pas, ça c’est vous qui voyez.

Décrire la musique de TDEP est assez difficile, je ne peux pas vraiment donner de référence, c’est une référence, et ça a beau être du Mathcore, cela ne ressemble ni à BOTCH, ni à CONVERGE. C’est une musique violente et très énergique, pas lourde et grasse, les riffs acérés, saccadés sont appuyés par des rythmes rapides, complexes et syncopés. Tantôt monocordes, tantôt mélodiques, les riffs s’enchaînent au rythme des –innombrables- breaks, une bonne basse soutient le tout, c’est rien de le dire, mais là où elle perce vraiment c’est bien sur pendant les passages plus calmes. Le mot représentant le mieux l'album c'est Greg qui le gueule : DIIIISORRRRDEEERRRR !!!

Ceci étant dit, je ne pense pas sincèrement que ma description puisse vraiment vous aider à imaginer à quoi ça ressemble, le mieux c’est quand même d’essayer. Mettez le fameux "Baby First Coffin", ça vous fera une bonne impression d’emblée surtout que le schéma de ce morceau évoque du SYSTEM OF A DOWN, si si, allez ça fera office de référence. Ensuite, écoutez plutôt le disque dans l’ordre proposé, je dis ça surtout à cause de "Unretrofied", l’intrus.

"Unretrofied" est le morceau plus radio friendly de l’album, un avant-goût de "Ire Works", pas bon ça, me direz-vous. Cependant il m’a plongé dans une profonde mélancolie lors d’une matinée au boulot, alors que tous mes amis partaient aux quatre coins du monde. Oui, je l’ai écouté en boucle, et il m’émeut encore, je ne vais pas mentir je l’aime beaucoup. Donc effectivement il fait un peu tâche par rapport au reste de l’album, mais il est vraiment bien placé, en avant dernière position. On peut considérer qu’il est là pour nous reposer de l’oppression des neufs premiers morceaux, avant d’achever sur un "The Perfect Design" qui finit sur un decrescendo de sons industriels qui donne juste le temps de penser : Oh ! C’est fini, faut que je remette au début !

Un indispensable, impérissable, inimitable.

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- Greg Puciato (chant)
- Ben Weinman (guitare)
- Brian Benoit (guitare)
- Chris Pennie (batterie)
- Liam Wilson (basse)


1. Panasonic Youth
2. Sunshine The Werewolf
3. Highway Robbery
4. Van Damsel
5. Phone Home
6. We Are The Storm
7. Crutch Field Tongs
8. Setting Fire To Sleeping Giants
9. Baby's First Coffin
10. Unretrofied
11. The Perfect Design



             



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