Recherche avancée       Liste groupes



      
RAP METAL  |  STUDIO

Commentaires (34)
Questions / Réponses (2 / 22)
Metalhit
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

1992 Rage Against The Mach...
2000 The Battle Of Mexico Cit...
 

- Style : Downset, Molotov
- Membre : Audioslave
- Style + Membre : Prophets Of Rage
 

 Site Officiel Du Groupe (2970)

RAGE AGAINST THE MACHINE - Rage Against The Machine (1992)
Par ALANKAZAME le 13 Juin 2007          Consultée 21834 fois

Il est des surprises et des révélations qu’on aurait aimé connaître et qu’on aimerait avoir connu plus souvent. Pas besoin d’être particulièrement cultivé pour savoir que la Californie est une véritable patrie du Rock toutes nations confondues, abritant nombre de groupes au succès aussi récent que phénoménal. En réinventant la fusion, déjà exploitée par les Red Hot ou par quelques groupes cultes du hard Rock (comme Aerosmith) en collaboration avec des artistes hip-hop (comme EPMD), Rage against the machine a inventé le rap metal. Le rap metal, qu’est ce que c’est ? Du chant parlé sur de la musique à la Led Zep ? Si l’on veut donner une définition simpliste de ce premier album, celle-ci pourrait convenir. Mais peut on vraiment définir de manière simpliste un album qui ne l’est pas (du tout) ?

Car RATM n’est pas un simple groupe précurseur du mouvement néo-metal, un vulgaire père spirituel de Korn, P.O.D. ou Deftones, non non, RATM, c’est avant toute chose RATM. En 1992, alors que cette formidable machine commerciale qu’était Nirvana inonde les radios de l’occident tout entier avec d’innombrables singles rapportant tous plus de fric les uns que les autres aux majors, la mode était au rock’n’roll péchu et à l’innovation, fût-elle simpliste. Alors pour ce premier album, Zack De La Rocha, Tim Commerford, Tom Morello et Brad Wilk n’ont pas lésiné sur les moyens : distribué par Epic et mixé par Andy Wallace (qu’on ne présente plus aux fans de Nirvana, SOAD ou Linkin Park), leur premier album éponyme avait tous les atouts nécessaires pour se réincarner en carton interplanétaire.

Et c’est ce qui arriva. Sauf que contrairement à certains sous-produits commerciaux que je me garderais bien de nommer, RATM ne doit pas son succès qu’à la pub. RATM, l’album, ce n’est autre que 10 titres, 10 tubes incontournables, 10 chansons cultes et fondatrices. Ni trop longs, ni trop courts, ces titres sont tous parfaitement équilibrés, et rares ont été les albums à pouvoir se vanter d’être aussi homogènes et variés. Rien n’a été laissé au hasard : quand les gros riffs de Bomtrack cèdent la place aux répétitions dantesques de Killing In The Name, c’est pour mieux nous surprendre avec un Take The Power Back mêlant habilement le son de LED ZEPPELIN aux rythmes du hip hop, mettant en avant un flow aussi limpide que percutant. Et quand la guitare se fait plus discrète, c’est pour mieux pointer du doigt une basse redondante et inquiétante à la Settle For Nothing, qui passera à un rythme bondissant avec Bullet In The Head, ou le groupe cultive comme personne l’art du calme avant la tempête. Know Your Enemy et Wake Up (n’est ce pas Mr. Anderson ?) retournent dans les rang du gros riff qui tâche, tandis que Fisftull of Steel et le très sombre Township Rebellion dérivent allègrement dans le groove teinté de hard Rock. Reste enfin, pour clôturer l’œuvre, un indescriptible monument qui, au nom de la liberté, donne envie de tout foutre en l’air autour de soi.

« Brûle ! » crie Zack De La Rocha sur ce tube monumental qu’est Bombtrack, un titre qui n’aurait pu porter meilleur nom, « brûle » comme ce moine bonze qui orne la cover de l’album. Car RATM ne se bornait pas à nous écrire des paroles d’amour ou quelques gentilles conneries sous couvert d’une musique de qualité, avec son lot de soli inégalables et de refrains destructeurs, non non, RATM, messieurs dames, aura sans doute été l’un des groupes les plus revendicateurs de toute l’histoire du rock’n’roll. Altermondialistes convaincus, les 4 membres inamovibles, s’exprimant par le biais des lyrics de Zack, saisissants au possible, n’auront de cesse de dénoncer la mondialisation à l’américaine et l’empirisme glouton des USA, foutant le bordel à Wallstreet, au congrès démocrate ou jouant complètement nus quelques tubes sur un plateau de télé… Zack rappe beaucoup, ne chante pratiquement pas, et hurle souvent. « Ca vient des tripes » comme on dit, il suffit d’écouter les explosions finales de Bullet in The Head, Wake Up ou Freedom pour en prendre conscience. Tant de passion, de conviction dans cette voix éraillée, malmenée, répétant inlassablement « debout ! » ou « Liberté ! », laisse béat d’émotion l’auditeur quelque peu sentimental, et pourquoi pas sensible au sen propre du terme.

Et puisqu’il fallait oser toujours et encore, Tom Morello complète l’exceptionnelle palette artistique de RATM avec une flopé de solo hauts en couleur, accouchant de sonorités tenant pour certaines d’entre elles du jamais entendu. « Aucun sample, Keyboards ou synthétiseur n’ont été utilisés dans la conception dans cet enregistrement » peut on lire dans le livret… Surprenant à l’écoute de fûts aussi riches que Wake Up ou aussi insolites que Fisfull of Steel…

Album culte ? Précurseur ? Fondateur ? Novateur ? Hors du commun ? Est il vraiment nécessaire d’opérer une sélection parmi ces qualificatifs correspondant tous de la manière la plus parfaite qui soit à ce disque d’exception ? Il ne faut pas chercher plus loin les origines du neo metal, ni celles de l’enterrement du grunge au profit de la célébration de la fusion… 15 ans après, rien n’a changé : on se laisse emporter par le refrain de Bombtrack, on chante par coeur les lyrics de Killing in the name, on gesticule gaiement sur Wake up, on headbangue comme un con sur Township rebellion, on tapote sur ses genoux quand on arrive à la fin de Bullet in the head, les écouteurs sur ses oreilles, dans le métropolitain, et bien sûr on ne peut se retenir de gueule Freedom en cœur avec De La Rocha après trois quarts d’heure d’intense plaisir... RATM est encore ce disque sans âge, sans commune mesure, sans détracteurs sérieux auquel il serrait grand temps de rendre hommage de la manière la plus humble et respectueuse qui soit. Mais restons sereins : en cette année 2007, le mythe est déjà redevenu réalité sur moult scènes américaines…

A lire aussi en FUSION par ALANKAZAME :


RAGE AGAINST THE MACHINE
Live In Concert (1997)
RATM live version 1996... Du délire.




RAGE AGAINST THE MACHINE
Live At The Grand Olympic Auditorium (2003)
Un live posthume convaincant


Marquez et partagez



Par DARK BEAGLE




 
   ALANKAZAME

 
   DARK BEAGLE
   FENRYL
   THE MARGINAL

 
   (4 chroniques)



- Tom Morello (guitare)
- Zack De La Rocha (chant)
- Brad Wilk (batterie)
- Timmy C. (basse, chant)


1. Bombtrack
2. Killing In The Name
3. Take The Power Back
4. Settle For Nothing
5. Bullet In The Head
6. Know Your Enemy
7. Wake Up
8. Fistful Of Steel
9. Township Rebellion
10. Freedom



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod