J'ai vécu ce moment. J'ai assisté à tout...
Je vous parle de ce début des années 90 durant lequel le Metal était moribond et que tout à coup, il a été possible d'entendre une nouvelle génération prendre le pouvoir.

Pour preuve, ce nouveau Metal avait pris place sur les ondes radio et télé... et un groupe a tout dévasté. RAGE AGAINST THE MACHINE.

En un album, un seul, et 10 bombes absolues, ce groupe a révolutionné, redynamisé tout une fourmilière qui ne méritait que l'immense coup de pied au cul que ce groupe allait lui infliger.

Tout est sidérant : la maîtrise, la créativité, le génie des 4 membres.

Je suis dithyrambique mais j'assume : la section rythmique est jouissive, Tom Morello est un expérimentateur touché par la grâce et Zakk de la Rocha un déclameur né. RATM donne envie de comprendre l'anglais (lisez les textes bordel), de se mettre à la gratte (quand vous lisez dans les livrets, tous les sons sur cet album sont réalisés avec guitare, batterie, basse et chant, vous comprenez mieux ce que je tente de vous dire...).

Cet album éponyme est simplement intemporel : des riffs imparables ("Bombtrack", "Freedom", "Bullet in the head"... "Killing in the name"...), une production minimaliste tellement en adéquation avec l'énergie et l'aspect instantané de la galette qu'il est juste préférable de ne pas lutter et de se prosterner devant cette œuvre majeure de l'histoire du Metal (et j'oserais de la musique mais bon...).

Il y a eu un « avant et un après 1992 » : depuis cette époque, qui peut nier ne pas prendre son pied comme au premier jour à chaque écoute de ce skeud ?

Dix titres, 10 morceaux indissociables objectivement (même si j'ai bien quelques fétiches...)

"Your anger is a gift"...