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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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1993 Focus
2008 1 Traced In Air
2014 Kindly Bent To Free Us
2021 Ascension Codes

E.P

2010 Re-Traced
2011 Carbon-Based Anatomy

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1991 Demo 1991
2008 Promo '08
 

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CYNIC - Kindly Bent To Free Us (2014)
Par WËN le 28 Mai 2014          Consultée 4392 fois

C’est incontestable, CYNIC est une entité qui se plaît à brouiller les pistes. Depuis "Focus" (1993), le précurseur Techno-Death de ses débuts, jusqu'à son expérimental et surprenant dernier EP en date "Carbon-Based Anatomy" (2011), le combo floridien s'est plu à surprendre plus d'une fois ses auditeurs en balançant son groove là ou ces derniers ne l'attendaient pas forcément, voire pas du tout. Dernièrement, nous avons ainsi eu droit de sa part, à des relectures électro-acoustiques de son propre répertoire ("Re-Traced", 2010), à un Techno-Jazz zenoïde et transcendantal ("Carbon-Based Anatomy") et enfin, à du Rock spirituel et Atmo pour cette compilation un peu spéciale qu'est "The Portal Tapes" (2012), regroupant des réenregistrements de démos initialement composées par PORTAL - entité née du split de CYNIC dans les mid-90's et dont faisaient partie Masvidal (chant, guitare) et Reinert (batterie) – et en laquelle je ne voyais, je dois bien l'avouer et malgré quelques bons moments, qu'un misérable acte mercantile de la part de Season Of Mist, leur actuel label.

En tout cas, si comme moi vous vous attendiez, complaisamment courbés devant tant de génie, à une suite logique du virage amorcé sur "Carbon-Based Anatomy", vous ne tarderez guère à vous rendre compte qu'une chose est sûre avec ce "Kindly Bent To Free Us" : ce n'est pas qu'à contre-pied que vont vous prendre Masvidal et sa bande. En effet, le trio (puisque Sean Malone, emblématique bassiste de la formation, repasse polir sa basse fretless à chaque enregistrement studio) profite de ce nouveau jet pour s'orienter vers un Rock très Progressif auquel ne nous avaient ni habitué ni préparé les Floridiens. Même pas via les accents Pop de AEON SPOKE et le totalement Prog GORDIAN KNOT (pour rester dans les escapades solo des musiciens) ? Non, même pas !
Que nous ayons apprécié ou non "Traced In Air" à sa sortie (quinze ans d'attente apportent forcément leur lot de fans déçus) force est d'avouer, que ce dernier marquait cependant une certaine continuité dans l'œuvre des Floridiens. CYNIC évoluait, certes, mais tout en conservant ces éléments, cette emphase symbiotique avec son auditeur, qui ont su rendre si cvlte son "Focvs". Ce n'est à mon avis malheureusement clairement plus le cas sur "Kindly Bent To Free Us". Et me concernant, passé ce lot d'écoutes probatoires, la déception est quelque peu de mise.

Alors oui, ce nouvel opus apporte son lot de rythmiques alambiquées ("True Hallucination Speak", "Kindly Bent To Free Us"), d'envolées de fretless virevoltantes ("The Lion's Roar", "Gitanjali"), de break planants ("Kindly Bent To Free Us", "Holy Fallout") et de vocalises vocodées (même si très légèrement). L'auditeur n'est donc pas jeté au bayou sans aucunes bouées auxquelles se raccrocher, mais… Mais, j'ai bien du mal à y reconnaître le CYNIC qui m'a tant plu sur ses précédentes œuvres : tout cela me semble très téléphoné et sans réelle surprise. Même l'artwork, toujours signé Robert Venosa (malgré le décès de l'artiste en 2011), n'est plus aussi stellairement bandant qu'à la belle époque et en lieu et place de ces entités bien-nées intersidérales dont il était coutumier, nous n'avons ici qu'une espèce de résidu d'IVG, fruit de l'union illégitime d'un tréant et d'une calzone.

La faute ne pourra bien sûr pas entièrement incomber à ce virage artistique, au final prévisible dans l'imprévisible. Vous avez un peu rôdé le personnage depuis, et vous devez dorénavant savoir que je ne suis pas réfractaire au changement, loin s'en faut. Mais la sempiternelle rengaine demeure d'actualité : une mutation se doit de s'inscrire dans une dynamique d'évolution, de progression, tout en conservant les acquis qui ont mené à la reconnaissance. Comme nous venons de le voir, la plupart des ingrédients habituels sont toujours présents, du coup, serait-ce du côté des absents qu'il faudrait dénicher les origines de ce trouble qui me ronge ?

En premier lieu, Tymon Kruidenier (guitare, synthés et grunt) a été renvoyé dans ses pénates d'Utrecht, lui permettant au moins de se concentrer sur le dernier album d'EXIVIOUS (que je recommanderais sans hésitation à tout amateur de Prog Instrumental). Néanmoins son absence et par là même l'abandon de ses interventions vocales extrêmes, fait perdre à CYNIC un de ces petits quelque chose particulier à sa marque de fabrique. Mais là encore, le choix est justifié tant il fallait en passer par là et s'abstenir de ces éléments plus extrêmes pour accoucher d'une galette si Rock. Et donc ? Et donc tout semble indiquer que malgré ses expérimentations sans cesse renouvelées CYNIC passe ici à côté de l'essentiel : la magie. "Kindly Bent To Free Us" est indubitablement moins spatial, moins sidéral et sidérant qu'auparavant et perd ainsi ce côté intemporel propre à ses illustres prédécesseurs. C'est un fait, CYNIC perd de sa superbe et pour la première fois, ne me laisse pas sur le cul !

Mais soyons clairs, malgré ma déception probablement liée à mes attentes et mes prédispositions, les titres proposés ici demeurent très bien ficelés. Étrangement, ce sont même vers les plus planants d'entre eux que vont mes préférences. "Kindly Bent To Free Us" et "Holy Fallout" (et leurs riffs typiques), "Infinite Shapes" ou encore "Moon Heart Sun Head" (son solo et son approche épique) sont d'excellentes chansons, preuve que la musique n'est pas en cause, CYNIC parvenant toujours à nous offrir quelques moments de grâce et de pure beauté. N'allez donc pas croire que cet album est mauvais, au contraire. Difficile d'accès, certes, il demeure néanmoins hautement recommandable et dans le haut du panier de ce qui se fait actuellement, mais il est vrai qu'il m'emporte immanquablement moins loin et moins haut que ses aînés, d’où cette note légèrement en retrait.

Note réelle : 3,5/5.

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- Paul Masvidal (chant, guitare, claviers)
- Sean Malone (basse, chapman stick)
- Sean Reinert (batterie)


1. True Hallucination Speak
2. The Lion's Roar
3. Kindly Bent To Free Us
4. Infinite Shapes
5. Moon Heart Sun Head
6. Gitanjali
7. Holy Fallout
8. Endlessly Bountiful



             



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