Recherche avancée       Liste groupes



      
BRUTAL SLAM DEATH  |  STUDIO

Lexique death metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 

 

 Bandcamp (11)
 Facebook (11)
 Myspace (14)
 Youtube (11)

ABORTED FETUS - Private Judgement Day (2014)
Par DARK MORUE le 26 Mars 2014          Consultée 1810 fois

ABORTED FETUS. Un groupe de Slam tout bidon avec un nom bidon qui vient du Pays de Poutine qui existe depuis 14 ans et ne change pas sa ligne directrice d'un iota. URAL MASSIVE BRUTALITY. OUAIS EN MAJUSCULES TELLEMENT C'EST BRUTAL ET MASSIF.
Du coup, vous savez ce que je pense du Slam, à savoir que c'est un authentique genre de merde qui passe quand même super bien à chaque fois qu'on se retrouve devant. On fait genre on aime pas ça parce que ça reste ultra limité, mais finalement quand on se jette dedans par mégarde on passe souvent un bon moment groovy et dodelinant. Oui, à peu près comme le Nightcore, voilà, c'est l'idée.
Sauf que ABORTED FETUS a un truc assez particulier. Rien de bien musical, c'est avant tout personnel. Oui. Ma toute première chronique sur NIME. Rien que ça. Attendez-vous donc à une chronique introspective presque introspective, et si vous aimez pas ça, passez votre chemin vu que j'ai rien à dire de plus.

Voilà. Donc vous pouvez vous repencher sur "Fatal Dogmatic Damage" un petit coup. Et sur sa chronique incroyablement trop longue que je sais toujours pas comment j'ai pu parler autant sur un album aussi commun, et donner quatre étoiles alors qu'au fond, même si c'est bien fichu, il n'y a rien d'exceptionnel non plus. Un bon groupe du genre, ultra carré et massif, mais manquant quand même cruellement de viscères et de fun. Et en regardant ce premier écrit on se rend compte du chemin parcouru. Cet album méritait vraiment 4/5 tellement il était ouf et à part dans la scène Slam ? Non, absolument pas. Juste un gros missile bien condensé explosant la tronche avec tous les atouts nécessaires, mais en aucun cas une œuvre dont on se souvient encore 3 ans après. Putain, 3 ans déjà. Wolala. Bref, tout juste de quoi émoustiller une jeune morue, qui bouffait à l'époque du Slam dans tous les sens car encore un petit peu nouveau dans le milieu, et voyant en cet opus assez banal le messie car tout juste un peu au-dessus de la masse.

Maintenant, les goûts et les couleurs ont évolué. Et la scène Slam est rincée, a absolument tout dit depuis maintenant facilement 7 ou 8 ans (certains puristes diraient 12), et malgré quelques sorties s'élevant loin au-dessus du reste (l'album de CONDEMNED ou le dernier DEVOURMENT qui ose tracer sa route à défaut de transcender) tout s'embourbe et la multitude de groupes ne présente tout simplement plus la moindre forme d’intérêt. Certains auraient le même discours avec le Revival Death Old School, mais j'y mets pour grosse nuance le talent et l'atmosphère, car la scène Slam ne rend hommage à rien et n'inspire aucune émotion, elle se contente d'aligner mathématiquement des blasts, des ralentissements et des blasts. Chaque groupe change juste parfois un paramètre, le chant un peu plus dégueulasse, un peu plus de blasts, un peu plus de ralentissements. Du coup, quand on débute dans le genre, on trouve tout totalement dingue, on gruike et on tape du poing dans le vide en rythme, mais après 3 ans de bons et loyaux services à tomber chaque jour sur ce genre d'album, tenter de chroniquer puis les remballer parce qu'on a rien de plus à en dire que la chronique d'avant, 10 à 20 fois chaque année, on finit par totalement saturer et ne plus en pouvoir de ce genre musical pauvre à en crever la gueule ouverte, mais jouissif à petites doses devant la bestialité totale véhiculée. Sauf qu'avec le milliard de groupes qui fleurit partout, la petite dose, ben on l'a dépassée depuis longtemps.

Et du coup, ce nouveau ABORTED FETUS ? Ben il est cool. Voilà. De retour chez Comatose après un "Goresoaked Clinical Accidents" sorti chez Sevared en 2012, on a tout ce qu'il faut pour se taper le bout de gras de l'apocalypse. Strictement identique aux précédents, appuyant peut-être un peu plus sur l'accélérateur tellement ça arrête pas de foncer (aller boum "Malignant Pregnancy"), aidé d'une production ultra massive qui fait trembler les murs et dégouliner les enceintes, vocaux ultra-gutturaux et ralentissements qui groovent et font dodeliner les obèses en cadence. Et voilà. Pour qui apprécie le Brutal Death, aucune surprise. Un bon album, qu'on prend plaisir à écouter et qui consiste en absolument tout ce qu'on peut en attendre, et rien de plus. Du coup, pas la peine de faire plus d'un paragraphe dessus, c'est déjà trop. Et de toute façon, il suffit qu'on vous dise "Slam" et que vous regardiez la pochette, et c'est bon, c'est comme si vous aviez déjà écouté l'album. Alors 3/5 parce que c'est quand même le haut du panier, que quand on a la furieuse envie d'écouter un truc crétin et brutal et qu'on a déjà saigné les discos de DEVOURMENT et GORGASM, ça fait partie de ce qu'on peut avoir envie de s'envoyer dans la tronche en premier.

C'est quand même dingue que ce genre de groupes subsiste encore. Putain mais rendez-vous compte du délire : ABORTED FETUS, c'est 4 albums et pratiquement 15 ans d'existence. Et c'est toujours aussi primaire, limité, ça refuse d'évoluer, la résistance du Slamming Goretruc Brutalmachin. Cette sorte d'entêtement, d'intégrisme absolu dans un genre vide, force autant l'étonnement que le respect. Et on finit par se dire qu'en fait, le Slam pur et dur, c'est un peu le Trve Black du Death. C'est traditionnel, foncièrement objectivement mauvais et destiné à une certaine frange de mordus qui seraient capable de hurler au génie devant la pire merde creuse et basique à en mourir mais perpétuant une certaine tradition. Mais ça reste attachant par son folklore et une mentalité bien particulière n'ayant pas grand chose à voir avec quoi que ce soit d'autre.
En attendant, ce genre devient un véritable calvaire pour chroniqueur. Vous l'avez vu à cette chronique : à peine un paragraphe sur la musique, et j'ai tellement déjà tout dit que je ne serais guère capable de faire plus. Alors j'espère que c'est une des dernières fois qu'on m'y reprend, le cas échéant je vous jure que j'aurai pas fait exprès.
Et c'est là que je ris intérieurement en constatant qu'il y a quelques années j'ai balancé 2 pages word complètes et une analyse fine du même groupe pour un album quasi identique. La jeunesse a son charme, et la maturité est une pute des fois. Tssss.

Nostalgie : euh ben... C'est du Slam. Voilà.

A lire aussi en DEATH METAL par DARK MORUE :


GORGASM
Masticate To Dominate (2003)
Prononcez Gorgazeume




MASTER
The Spirit Of The West (2004)
Enfile tes santiags


Marquez et partagez




 
   DARK MORUE

 
  N/A



- Implant (chant)
- Meatgrinder (guitare, basse)
- Andrey (batterie)


1. Savage Dominance
2. Necropolis Demography
3. Garden Of Kidney Stones
4. Fuck In A Pesthole
5. Private Judgement Day
6. Malignant Pregnancy
7. Gastronomic Confession
8. Brown Totem
9. Guinea Pig
10. Morning Inferno



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod