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METALCORE THRASHISANT  |  STUDIO

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BLACK BOMB A - Speech Of Freedom (2004)
Par CHAPOUK le 11 Novembre 2013          Consultée 3055 fois

- BLACK BOMB A ? Kissé eux ? Y font quoi ?

- Ce sont des rescapés de la Team Sriracha/Nowhere, qui comprenait tous ces groupes de Neo français tels que WATCHA, PLEYMO, LOFOFORA, AQME et bien d’autres… Ils jouent un mélange de Punk Hardcore et de Metal qui tabasse sec.

- Oh non PLEYMO et compagnie, c’est du Neo, c’est commercial ça pue… Laisse tomber j’écoute pas, ça doit être naze !

* Frappe violement avec une pile de CD d’ENHANCER sur le metalleux obtus d’esprit avec qui j’entretiens ce dialogue imaginaire*

- On ne dit pas je n’aime pas avant d’avoir écouté (connard ?), BLACK BOMB A c’est quand même autre chose que la majorité des groupes de la Team Nowhere. C’est la voix suraiguë de Poun qui se marie fabuleusement bien à celle, grave et glaireuse d’Arno. C’est une grosse baffe dans ta gueule mais dans un gant de velours. Donc tais-toi et écoute…

"Speech Of Freedom" est le second album des Yvelinois, qui ont su s’entourer de Stéphane Buriez pour la prod et de Hervé Coquerel à la batterie, les deux individus n’étant autres que des membres conséquents de LOUDBLAST. Djag, l'un des chanteurs et membre fondateur du groupe, est parti et s’est fait remplacer par Arno qui on l’espère sera à la hauteur. Car la particularité de BBA c’est ce chant mixte ! Un jeu de questions/réponses entre un Poun surexcité à la voix de caméléon, qui dans un style très personnel maîtrise aussi bien les notes ultra aiguës de son chant clair que le chant Hardcore, et un Arno massif et impressionnant lorsqu’il growle.

BBA c’est aussi un son brutal, mais terriblement entraînant, qui mélange Thrash et Punk Hardcore, on s’en rend facilement compte sur l’intro de "Who’s Fucks Who" ou sur "Legalize Me". "Double" qui ouvre l’album aurait peut-être quelques accents Neo à cause du riff d’intro, mais le déferlement de violence qui s’exerce par la suite dissipe carrément les doutes, et lorsque les deux démons hurleurs se déchaînent une fois le plan revenu, on s’imagine plutôt un groupe à la BIOHAZARD produire ce genre de chansons plutôt qu’un à la KORN. Franchement écoutez-moi "Shoot At The Gossip" ou plus frappant : "Mary" ! Un véritable hymne Hardcore furibond à la fumette (enfin ce n’est pas très surprenant venant d’un groupe dont le nom est un gros clin d’œil à une certaine substance illicite), qui fait jumper des foules entières en concert, et dont le texte d’intro vous hantera tellement, que dès les premières notes de basse vous reconnaîtrez le groupe et serez capable de chanter le refrain avec presque autant de fureur que le duo infernal ! Si on rajoute à cela la production aussi pesante et imposante qu’un troupeau de mammouths en train de livrer un combat de catch sur un tank, on obtient un skeud bourrin à souhait qui peut paraître difficile à ingurgiter en entier, surtout que dans le fond il n'est pas aussi efficace que leur premier opus "Human Bomb".

Mais rassurez-vous ! "Speech Of Freedom" est composé de très bons passages mélodiques, qui offrent un moment de répit dans ce monde de brutes. Vers la fin de l’album, le morceau "Madmen" est un petit bijou d’originalité : qui aurait pensé caler un titre aux consonances orientales sur un skeud pareil ? On a la surprise d’entendre en guise d’intro de la darbouka à laquelle viennent se mêler progressivement les différents instrus et les voix d’Arno et Poun, qui se double lui-même pour ses chœurs et… La vache c’est super efficace, on en aurait presque des frissons, tellement il arrive à produire de nuances différentes dans la violence de son chant aux sonorités arabes. La chanson suivante "New Wars" est également une sorte d’ovni, pour le coup ça sonne très Neo, on dirait du SLIPKNOT ! Attendez non ne partez pas lorsque je prononce ce nom !!! Le titre est très réussi, juré ! Les passages calmes et plus speedés alternent merveilleusement bien avec un refrain qui sonne Rap-Ragga-Metal grâce aux flows des deux chanteurs.

Pour résumer, on ne risque pas de s’ennuyer lors de l’écoute de cet album, malgré une prod un peu trop carrée qui donne parfois un aspect surfait aux chansons. BLACK BOMB A est énergique et violent à souhait, même si on se rend bien compte que sans Poun le groupe perdrait énormément en originalité, il reste quand même assez différent des groupes de Metalcore actuels français.

3,5/5 arrondi à 4/5.

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   CHAPOUK

 
  N/A



- Poun (chant aigu, clair)
- Arno (chant grave, growl)
- Snake (guitare)
- Scalp (guitare)
- Mario (basse)
- Hervé (batterie)


1. Double
2. Legalize Me
3. No One Knows
4. Burn
5. Mary
6. Look At The Pain
7. Shoot At The Gossip
8. Fine Talkers
9. Reject For Me
10. Madmen
11. New Wars
12. Who Fucks Who?



             



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