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KYLESA - Ultraviolet (2013)
Par ENENRA le 6 Septembre 2013          Consultée 2876 fois

On ne va pas se le cacher, c'est une habitude d'être surpris par un nouvel album de KYLESA. Ceci étant dit, ce coup-ci, leur nouvelle offrande risque de leur coûter quelques fans au passage... Car que les choses soient claires, si l'on pouvait reprocher à "Spiral Shadow" son côté plus facile, plus épuré voire un manque de consistance, il conservait tout le côté fauve, et donc foncièrement félin, de l'affaire. "Ultraviolet", lui, donne l'impression de ne pas savoir où donner de la tête et bouleverse à plusieurs reprises quant à l'orientation purement musicale du groupe.

Que faire une fois "Exhale" commencée ? Terrible fatalité, KYLESA se serait-il mis à la batte de baseball ? Que dis-je... KYLESA revêt la tenue de football américain, bombe le torse, redresse le menton et impressionne de toute sa taille mais au fond ça sonne carrément creux, rembourré à la hâte en oubliant peut-être le gros son qui irait bien avec. On ne peut plus décevant quand le refrain reste dans les canons du genre, hymne à l'hooliganisme de grands boulevards.
Puis les écoutes se multiplient (difficilement) et le déclic. KYLESA ne ferait-il pas, par moments, du NEUROSIS au féminin ? On pouvait déjà le lire concernant les précédents albums, mais c'est sur "Ultraviolet" qu'à mon sens, cela se ressent. Alors ça revient à quoi ce cirque ? Tout simplement, l'ambiance de fin du monde typique à NEUROSIS mais aspergée de parfum, d'encens et noyée sous de lourdes fleurs multicolores. Tout à coup le groupe se décide à alourdir carrément sa recette et à sonner un peu plus étouffant qu'à l'accoutumée, à sortir le refrain fatal avec le backing qu'il faut (si vous n'avez pas l'impression d'entendre Dave Edwardson sur "Grounded"...), de sonner plus acide en somme. Sans perdre donc de sa superbe et de ces atours charmeurs mais dont la juxtaposition fait un peu tiquer, malgré de très bonnes idées. Mais quand même... Bleh.

Mais, outre ce nouveau son qui a du mal à passer car assez distant de ce à quoi le groupe nous avait habitués jusqu'alors et moins bien maîtrisé, il y a un réel souci de cohérence, d'organisation dans cet album qui donne au final l'impression que le groupe ne sait pas où donner de la tête. Bien qu' "Unspoken" ait le côté cyclique et entêtant que l'on pourrait rapprocher de la troupe américaine barbue, elle a beaucoup trop de senteurs fleuries et ce penchant psychédélique déjà apprécié des dernières productions du groupe pour ne pas donner l'impression d'arriver comme un cheveu sur la soupe, entre "Exhale" et un "Grounded" aux sonorités un brin... Southern ?!
Petit à petit, l'album vire dans les eaux 100% certifiées KYLESA, ou du moins vers un cocktail beaucoup plus léger. "What Does It Take" marque ce changement de route, comme un sprint lumineux et scintillant, vers des morceaux beaucoup plus confortables, mais pas forcément très engageants. Là où "Vulture's Landing" et "Quicksand" restent dans la zone de confort du groupe, tout en délivrant un petit quelque chose vraiment pas moche du tout, "Steady Breakdown" et "Low Tide" s'aventurent dans les hauteurs du psychédélisme de nuages tranquilles, peut-être un peu trop.

Et normalement, si j'ai bien réussi mon boulot, vous êtes en train de vous demander ce que je vous raconte et que merde à la fin, cet album il est bien ou pas, on comprend rien, tu dis que des conneries. Et bah vous n'êtes pas les seuls, car "Ultraviolet" me laisse sur le banc de touche, indécis. Pas foncièrement mauvais mais terriblement mal équilibré, peu cohérent et ne sachant vraiment de quel côté donner de la tête, le groupe donnerait presque l'impression de sortir son tout premier album, prometteur mais qui n'a pas encore trouvé son style. La question reste et restera ancré dans toutes les têtes : "À quoi joues-tu KYLESA ?"


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- Laura Pleasants (chant, guitare, basse)
- Phillip Cope (chant, guitare, basse, claviers, thérémine, percussions)
- Eric Hernandez (batterie, basse)
- Carl Mcginley (batterie)


1. Exhale
2. Unspoken
3. Grounded
4. We're Taking This
5. Long Gone
6. What Does It Take
7. Steady Breakdown
8. Low Tide
9. Vulture's Landing
10. Quicksand
11. Drifting



             



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