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1993 The Gospel Of The Horned One

COUNTESS - The Gospel Of The Horned One (1993)
Par ZODD le 2 Juillet 2013          Consultée 2464 fois

Pour nous autres fans de Black Metal, enquêter sur notre genre favori et ses origines est une chose fascinante et sans limites. Je ne suis pas près d’oublier la première fois que j’ai fait tourner "Apocalyptic Raids" sur ma platine, ma découverte de MYSTIFIER ou de THRONE OF AHAZ et le sentiment de privilège qui accompagna toutes ces expériences. On ne peut s’empêcher de se sentir spécial, chanceux, unique quand on met la main sur un de ces trésors secrets dont regorge le Black Metal, et c'est ce sentiment qui nous pousse pour la plupart à persévérer dans nos recherches. Ainsi pour les vieux encyclopédistes de l’extrême, COUNTESS et "The Gospel Of The Horned On" font partie de ce que l'on appelle "les risques du métier".

Comme le chercheur d’or, une certaine fièvre pousse le Blackeux à creuser, à retourner la terre, à inspecter chaque centimètre du globe terrestre toujours plus profondément et sans jamais désespérer. Il est ainsi monnaie courante que dans cette procédure d’excavation on heurte accidentellement un tuyau de canalisation et qu’il s’en échappe ensuite quelques liquides douteux. Pour le cas du premier album de COUNTESS, ce tuyau est celui qui relie les Black chiottes à la Black fosse septique. Ce qui s’en échappe alors a possédé bien des noms au fil des âges, et nous choisirons ici le plus enfantin, le plus instinctif : le caca. "The Gospel Of The Horned One" c’est donc du caca, et comme le précise mon dictionnaire de synonymes, le caca c'est de la merde.

Toutefois la date de sortie est prometteuse : 1993, la belle époque quoi ! celle de tous les chefs d’œuvre, celle de BURZUM qui tue MAYHEM, celle de la tournée BLASPHEMY-IMMORTAL-ROTTING CHRIST... Le pays d’origine lui aussi n’est pas mal du tout : Les Pays-Bas, qui auront été le berceau d’une des scènes extrêmes les plus prolifiques de l’époque en question, en matière de Death Metal principalement. Pour faire court, la Hollande a vu naître ASPHYX, qui déchire, alors pourquoi ne pas laisser sa chance à COUNTESS ? Ce lieu d’origine et cette date de naissance remarquables finiront d'établir ce trio (landais) comme un des pionniers du Black Metal, ce qui chronologiquement et géographiquement est tout à fait défendable.

Musicalement par contre, c’est déjà un autre pari ! Car "The Gospel Of The Horned One" est certainement la plus minable tentative de faire du Black Metal que les années 90 aient vues naître, aux côtés de DAWNFALL bien sûr, qui partagera plus tard le même label que COUNTESS. Coïncidence ? Je ne pense pas ! Car c’est la même médiocrité qui anime les deux groupes : cette manie de recopier le son et les structures trouvables dans les trois premiers albums de BATHORY, de s’efforcer de sonner "evil" avant même de savoir composer un riff correctement, de croire que le secret du Black Metal réside dans le feeling et les croyances naïves plutôt que du côté du talent musical, oubliant ainsi que Euronymous ou Vikernes furent chacun d’excellents musiciens avant d’être des rois du Black.

"The Gospel Of The Horned One" démarre sur une intro Bontempi (clavier ridiculement inefficace dont la sur-présence coule d'emblée l'album) suivi du terriblement éprouvant "Highland Victory", titre-fleuve de neuf longues et embarrassantes minutes, cherchant et échouant à jouer la carte de l’épique. Le son est rock n’roll au possible, à l’image du premier BATHORY, noyé cependant dans une production garage agaçante, ce qui suffira à tuer le peu de riffs potables de l’album ("Doomed To Die"). La voix de Orlok, leader qui se retrouvera seul dès le troisième album, est engloutie dans la prod' et n’a pas encore atteint son cachet déchirant, à part peut-être sur le titre "Kneel Before The Master’s Throne", le seul à sauver de cette catastrophe musicale (et encore je suis gentil). La performance du batteur est oubliable, et donc, l’ayant oublié (ou ayant préféré l’oublier), je n’en dirai rien si ce n'est que Vercingétorix (et Christophe Lambert) s'en retourne probablement dans sa tombe.

La grande différence entre DAWNFALL et COUNTESS est que nos chers Hollandais poursuivront leur carrière et sortiront même deux excellents albums : "Ad Maiorem Satahanae Gloriam" (en 95, bien avant GORGOROTH et en latin correct cette fois) et "The Book Of The Heretic" (en 96). Il est préférable pour vos oreilles d'oublier donc que ce premier album a existé et de se jeter sur ces deux-là.
Je terminerai par dire que cet album est aujourd’hui introuvable, que ça soit en original ou en download. Il reste tout de même trois malheureuses pistes en mauvaise qualité sur YouTube si vous voulez vraiment subir la blague par vous-mêmes. Il est bon de savoir que cet album aura ainsi accompli sa juste destinée : passer du statut d’œuvre musicalement inaudible à celui de physiquement inécoutable. Et j'interdis formellement tous nos chers kvltos-labels de rééditer cette bouse, vous êtes prévenus !

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   ZODD

 
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- Orlok (chant, basse)
- Vercingetorix (batterie, claviers)
- Zenon (guitare)


1. Overture
2. Highland Victory
3. Doomed To Die
4. Full Moon Baptism
5. Crossing The Fires Of Darkness
6. Under The Sign Of The Celtic Cross
7. Kneel Before The Master's Throne
8. March Of The Clans



             



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