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HEAVY METAL  |  STUDIO

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- Membre : Riddlemaster
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HELLWELL - Beyond The Boundaries Of Sin (2012)
Par ERWIN le 25 Février 2013          Consultée 7678 fois

Voyez-vous, la quasi totalité des parrains du Metal ont tenté le coup du side project… On vient de constater les dégâts avec le "British Lion" de Stevie HARRIS, Rob HALFORD s’est lancé dans le solo avec les résultats que l’on sait : back to the PRIEST, Geoff TATE –beurk-, j’en passe et des moins bons, chacun a voulu y aller de sa petite bouse fraîche pour honorer le Metal… Donc quand Mark Shelton, parrain de l’Epic Metal et légendaire maestro de l’über cultissime MANILLA ROAD, décide de tenter l’aventure en terra incognita du Metal – il l’a déjà fait avec un talent dingue pour le folk -, votre dévoué serviteur se lance à corps perdu dans cette mission sacrée. Bon, rapide visionnage de la tof .. Bah les gars c’est Cthulhu, tout mignonnet, avec un port altier presque digne d’un Pytheas ma foi, je le voyais plus sordide, du bas de son abîme indicible. Bref, ça commence bien, je me retrouve à lire les LOVECRAFT à la chaîne vers mes 15 ans, l’âge ou j’ai découvert… le Road… !

Mark le signale dans les interviews : c’est du MANILLA ROAD meets DEEP PURPLE, dans une ambiance Dark de première bourre. Tel un jumeau négatif, HELLWELL se veut le côté sombre de la force. Voilà une vraie entrée en matière qu’elle fracasse sa race ! HELLWELL, enfin, comme le nom du bassiste du projet, grand pote de Shelton devant l’éternel.

Je vais pas vous faire languir trois plombes, car il y a du chef d’œuvre dans l’air. Pour ceux qui aiment l’œuvre de Robert Howard sur Conan, je leur ordonne immédiatement l’écoute de "The Heart Of Ahriman", une véritable tornade de Metal Épique lourde à souhait, c’est du MANILLA ROAD meilleur cru assorti de claviers d’outre-tombe qui rehausse –si si, c’est possible ! – la puissance évocatrice de la musique. La Warlock rouge du parrain de l’Epic Metal terrasse tout sur son passage, et le chant de Mark est une incantation géniale pour invoquer l’esprit des grands anciens qu’il a tant loué.
Puis "Tomb Of The Unnamed One", nous plonge dans les délicieux univers lovecratiens, sera-ce la bande son idéale pour la lecture de "L’Abomination de Dunwich" ou "Les Montagnes Hallucinées" ? En tout cas, parole de vieux métalleux, l’adjonction de ce Hammond enterre toute la concurrence des PURPLE ou autres RAINBOW, même BLACK SABBATH ne saurait s’aligner sur pareil métal.

C’est d’ailleurs avec un Hammond de belle tenue que le skeud embraye sur "The Strange Case Of Dr Henry Howard Holmes". Frénétique et hachée, cette ouverture positionne l’opus sur des bases d’une noirceur jusqu’alors inégalée, le refrain est d’une beauté noirâtre digne des films d’épouvante les plus gore. La voix de Mark, malgré les années, passe merveilleusement bien. La guitare vous arrachera des soupirs d’aise.

La voix moyenâgeuse reprend possession de la salle sur "Keepers of The Devil Inn", aidée par un orgue démesuré, et narre un sordide fait divers ricain comme on les aime. Vous y remarquerez l’incroyable rythmique « à la James Bond 007 », dont le refrain ne quittera plus jamais votre mémoire.

"Deadly Nightshade" est quasi thrashy, et rappelle certains titres du Road, en plus agressive, mais l’adjonction de l’orgue fait là encore un effet bœuf, et le refrain est toujours ahurissant de réalisme. Dans la même veine, il y a aussi "Eaters Of The Dead" dont nous retiendrons le bridge surpuissant.

Bref on est déjà plongé dans une transe hypnotique indescriptible lorsque retentissent les premiers sons du magnum opus de l’album, long de 13 minutes, le bien nommé "End Of Days". Autant vous le dire immédiatement, aucun groupe de notre obédience musicale ne peut se permettre la composition d’un titre de cette longueur sans déchaîner les foudres de la critique. Le synthé lent et visqueux introduit un thème orientalisant – Remember "Spiral Castle" ? -. S’ensuit un riff écrasant mixant une gratte hystérique et un Hammond jovial, sur lequel la voix de notre barde s’élève, dans toute sa splendeur épique. Le refrain lent est superbe alors que le bridge est hypnotique, l’orgue provoquant un rendu d’une lancinance rare pour une efficacité totale, assorti d'un nouveau solo d’anthologie.

Mark Shelton a pleinement réussi son pari de doubler MANILLA ROAD par son côté obscur… Quel pied ! Non mais quel pied ! S’il parvient à continuer l’aventure HELLWELL sans perdre de qualité sur le ROAD, Mark aura franchi un pas de plus vers l’immortalité. Nous sommes incontestablement au plus haut niveau du Heavy actuel.

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   ERWIN

 
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- Mark Shelton (guitare, chant)
- Ec Hellwell (claviers, basse)
- Jonny Thumper Benson (batterie)


1. The Strange Case Of Dr Henry Howard Holmes
2. Eaters Of The Dead
3. Keepers Of The Devil Inn
4. Deadly Nightshade
5. Tomb Of The Unnamed One
6. The Heart Of Ahriman
7. End Of Days



             



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