The Days of Grays était une véritable source d'inquiétude pour tous les fans de SONATA ARCTICA. Après "Unia", quelle allait être l'évolution du groupe? Un métal plus doux et plus complexe ("Unia"), ou un retour au speed originel ("Ecliptica")? Hé ben SONATA n'a pas rebroussé chemin!
Et c'est un déluge qui s'abat sur nos oreilles, cette fois! C'est bien simple, je n'ai pas réussi à trouver de titre faible (à part peut-être "The Dead Skin", et encore).
Il n'y a plus de chansons compliquées comme "My Dream's But A Drop Of Fuel For A Nightmare", et tant mieux, tant il aurait été facile de se planter en tentant de reproduire un chef d'oeuvre comme celui-là. Mais toutes les chansons sont empruntes de cette volonté de faire évoluer la musique vers un moyen d'exprimer des émotions profondes plutôt que de montrer ce qu'on sait faire avec une gratte ou un synthé.
"Everything Fades To Grays" (Instrumental) démarre tout doucement l'album, et nous propulse sur la chanson "épique" de l'album: "Deathaura". Une intro terrible et cruelle montre la voie: "Deathaura" n'est pas une chanson marrante. La voix de Johanna Kurkela est parfaitement accompagnée par une mélodie de boîte à musique, avant de partir sur des cavalcades d'instruments, avec en avant la voix de Tony. Très peu de repos sur cette belle chanson, mais ils sont vraiment appréciables avant de repartir dans la sombre histoire de cette pauvre fille de sorcière (interprétation personnelle du texte).
"The Last Amazing Grays" est un titre qui aurait bien pu figurer sur "Winterheart's Guild", comme le titre qui suit, "Flag in the Ground". Deux chansons très rythmées, pouvant faire penser à "Victoria's Secret" (surtout "Flag in the Ground"). Deux chansons qui raviront certainement les fans de la période speed de SONATA.
"Breathing" est la première ballade de l'album. On démarre directement dans la chanson (fait qui revient souvent sur "The Days of Grays"), avec Tony qui chante par dessus une mélodie au piano, puis l'arrivée de la guitare donne une impulsion incroyable qui me donne des frissons. 3 minutes 55 s de pure relaxation. On lâche tout, on n'a plus les pieds sur terre.
Et c'est "Zeroes", ma chanson préférée de l'album, qui nous fait atterrir. Une intro bizarre, "oh mais sur quoi on est tombé?!", puis on entre dans la chanson. Toujours ce fond d'orgue récurrent sur l'album, qui rajoute le côté cristallin des chansons. Et c'est le refrain qui va marquer la chanson. Imparable, comme Tony sait si bien les faire. On veut chanter avec lui. C'est irrésistible.
"The Dead Skin" est un titre un peu mystérieux, mais il aurait mérité un passage un peu plus incisif. Quelques attaques à la guitare, mais elles ne suffisent pas à marquer les esprits. Bon titre, ça pouvait être mieux, mais c'est déjà pas mal.
"Juliet", la suite de la trilogie "The End of This Chapter"/"Don't Say A Word"/"Caleb" est un espèce de mix entre les deux derniers. En fait, les rêves du pauvre personnage ont été brisés par cette "Juliet", et il ne le supporte pas, alors il n'est pas content et le fait savoir dans cette chanson dont les passages les plus agressifs rappellent un DSAW, et les passages mélodiques (plus nombreux) nous feront penser à "Caleb". Un titre à écouter!
"No Dream Can Heal A Broken Heart" est une délicieuse mid-tempo où nous pouvons ré-entendre la voix de la douce Johanna. Mais surtout une prestation sans faute de Tony. De plus, les instruments folkloriques nous envoient en Colissimo 4 minutes 33 s en Finlande. Les influences Nightwishiennes se font sentir, notamment pour le passage de guitare à la "Dead Orchid".
"As If The World Wasn't Ending" est une power ballade servie par un e-piano de qualité, et un Tony toujours meilleur. Un texte parfait. Un des meilleurs titres de l'album. A écouter d'urgence.
"The Truth Is Out There". La grande surprise de l'album. Je suis encore par terre à baver. Une mid-tempo à l'intro géniale, le couplet accompagné par un synthé parfaitement réglé sur tout l'album, fan des choeurs, vous y aurez droit quelques moments, mais toujours à juste titre. Pas d'abus comme sur "Unia".
"Everything Fades to Gray" clôt l'album avec un titre qui nous dit: "Reviens! Reviens!"... Et oui, je clique sur le bouton Répéter l'album...
En fait, je ne m'en suis pas rendu compte sur le coup... Mais depuis trois ans que j'écoute du metal (thrash, power, speed, black, death mélo, prog...), "The Days of Grays" est la meilleure chose que j'aie entendue de ma jeune carrière. Bon, je suis un petit peu fan de SONATA, certes, mais tout de même, quelle claque que ce "Days of Grays"! Supérieure à celle que j'ai pris avec "Fullmoon" (titre de SA sur "Ecliptica" qui m'a fait découvrir le metal).
Je n'ai pas eu la patience d'attendre ma copie (encore en attente en Finlande...), alors je remercie Deezer pour la matière à cette première chronique toute catégorie de ma part, et je vous remercie de m'avoir lu :)