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Slayer
Reign In Blood

le 16 Octobre 2014 par VILE

Le débat sur l'extrême et SLAYER - "Reign In Blood" précisément - est fini depuis longtemps pour ma part, j'ai longtemps considéré "RIB" comme un monstre de violence, mais maintenant ...

J'ai creusé les années 80 et la gestation du Death, du Black, du Thrash, du Crust et Punk Hardcore depuis ma découverte de RIB, et si je dois dire une chose à propos de ce disque, c'est seulement qu'en terme de violence démesurée, il est très certainement l'un des plus intéressants à écouter sur le long terme, mais le plus violent ? Ou l'un des plus violents ? Même à l'époque ? Certainement pas...

BATHORY, DISCHARGE, DARK ANGEL, SODOM, DEATHROW, et un bon paquet de groupes de HxC japonais faisaient largement plus de bruit que SLAYER à la même période et un peu avant "RIB", après, aucun de ceux là n'a signé un classique pareil il faut le reconnaître (ils le feront plus tard...), mais sur la violence pure, "RIB" n'est que dans la partie haute du panier, sûrement pas au sommet.

le 20 Septembre 2014 par KKD


C'est bon, mais, franchement, les deux préposés aux soli tiennent davantage d'équarisseurs que de musiciens.
5/5, mais sans les soli. Finalement, leur meilleur album, c'est leur album de reprises Punk HxC : pas de soli !

le 16 Juin 2014 par ROOTS

Loin de moi l'idée d'émettre une quelconque critique négative sur ce superbe "Reign In Blood", mais je rappelle qu'en terme d'extrême, le "Seven Churches" de POSSESSED est sorti en 1985. Donc "inventeur de l'extrême", pas d'accord.

le 16 Juin 2014 par ROBY

@RôDEUR : Pour "Finished With The Dogs", j'en ai un exemplaire, trouvé il y a des années, par hasard, dans un magasin breton qui n'existe plus, désormais. C'est également bien le seul que j'ai vu. Un sacré bon album, d'ailleurs, bien produit, assez... SLAYER !

le 15 Juin 2014 par LE RôDEUR


Il a beau se cacher derrière des lunettes noires, tous les lecteurs de NIME un minimum perspicaces auront reconnu sur la photo que (le prétendu) Canard WC n'est autre que Kerry King himself, ce qui met quand même gravement en question l'objectivité de sa notule et, par là même, la déontologie du site tout entier, attendu que ces pratiques (faire chroniquer un album par le guitariste du groupe, sachant qu'il touche des royalties sur chaque album vendu) sont quand même à la limite de l'abus de bien social.

En outre, il n'est pas possible de mettre une note de 6 sur 5 étant donné que dans l'ordre alphabétique des chiffres, 6 vient après 5.

Et puis, une chronique de dix-huit lignes, il s'est pas trop cassé le tronc (même si on reconnaît bien là la prolixité légendaire de Kerry King)...

Après, on peut toujours discuter sur le fait que SLAYER a inventé le Metal Brut de Pomme ou pas. Auparavant, il y avait quand même eu quelques albums qui plantaient drus, genre "Darkness Descends", "Pleasure to Kill", "Un P'tit Coup d'Musette", et j'en passe, et puis ce disque n'est pas vraiment sorti en 86, mais, si ma mémoire défaillante est bonne, au début du printemps 87 en France (précédé d'une réputation énorme) et encore plus tardivement en Angleterre, vu qu'il faisait peur aux Majors chargées de le distribuer, ce qui fait qu'il a été un peu à la bourre sur le gros de l'explosion Thrash de la deuxième moitié de 86 (et puis les disques américains ne sortaient souvent que 3 ou 4 mois plus tard chez nous, en ce temps-là).

Mais n'empêche.

On n'avait rien entendu à l'époque d'aussi radical distribué sur une aussi grande échelle, ça c'est certain.

La pochette glauque, les paroles terrifiantes sur la pochette intérieure, au dos, quatre tarés qui martyrisent un pack de Stella Artois innocent... Et puis la musique, évidemment, avec sa production bizarre passée au dissécateur (à rebours du gros métal de sidérurgiste en vogue), le tout sous l'étiquette Def Jam, le faux label indépendant et très hype de RUN DMC et des BEASTIE BOYS, en réalité une grosse machine affiliée à la major Island (qui s'est désolidarisée sur ce coup là, et a refilé la patate chaude du bon Dr Mengele à Geffen Records).

C'est aussi cela qui a marqué. L'ampleur et (donc) l'impact du phénomème. Ce disque a toujours été disponible partout, tout le temps réédité, tout le temps réassorti, tout le temps commenté. Tout le monde chez les Hardos est déjà tombé sur "Reign in Blood". Ce n'est pas simplement quatre mecs louches qui produisaient du bruit de fond cracra sur un label pour initiés et vendaient leur machin à 10 000 exemplaires jusqu'à écoulement du stock, trois mois après sa sortie (et encore, je suis généreux, à l'époque, depuis ma FNAC de province, il y a plein d'albums de Speed que je n'ai tout simplement jamais vu sortir, c'est même à se demander si des copies originales de LPs comme "Finished With The Dogs" ont jamais circulé dans notre beau pays aux mille couleurs, parce que, perso, en trente ans, jamais vu...). Non, "Reign in Blood" ça a été dès sa sortie un gros truc incontournable. Un repoussoir pour certains et un talisman pour les Thrashers intransigeants (qui avaient deux talismans, en réalité, ça et... "Look What The Cat Dragged In". Au lycée, en 87, si vous n'aimiez pas SLAYER, vous étiez "une pédale fan de POISON" et puis c'est tout !).

Et le phénomène ne s'est jamais vraiment reproduit. Les premiers NAPALM DEATH ensuite ont été bien "pires" et tout aussi "sympas" mais ça a touché qui ? Ne parlons même pas des Black Metalleux, D'ailleurs, j'aurais du mal, je n'arrive même pas à déchiffrer leurs logos…

Un critique avait dit à la mort de Maurice Pialat que, dans le petit monde du cinéma français, c'était un marginal qui occupait le centre.

Pareil pour SLAYER.

"Reign In Blood" c'est l'album qui a mis la marge au centre. Avec une musique même pas "typique" du genre auquel elle appartient (en plus, ils sont de Los Angeles, les cons ! ), ce disque a paradoxalement légitimé toute une scène. Ce n'est pas un hasard si les magazines de Hard Rock ont tous embauché des chroniqueurs spécialisés dans l'extrême après ça. Il n'était tout simplement plus possible après "Reign In Blood" de tenir le Thrash qui fouette en dehors de la sphère du bon goût et de se contenter dans les rédactions de faire massacrer les albums de VOIVOD par des vieux croulants fans de ZZ TOP.

Et puis, accessoirement, ce disque est bon. Et il est bon à plus de deux titres (devinez lesquels !). Il est même encore meilleur aujourd'hui que nos tympans se sont habitués aux musiques de ouf' depuis plus de 25 ans. Il a perdu un peu de son caractère terroriste pour gagner en subtilité. Parce que même joués à dix mille à l'heure, à la base, les morceaux sont des tueries.

5/5 (parce que je respecte l'arithmétique, moi !)














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