Bon, ben je vais aussi y aller de mon "petit" commentaire sur l’album le plus cher et le plus attendu de l’histoire du rock :
Déjà une première constatation, cela fait 3 semaines que j’écoute ce cd de manière intensive, et je n’éprouve toujours aucune lassitude. Si on rajoute à cela le fait que les fuites de certaines chansons sur internet ont tourné pendant très longtemps sur mon PC, on peut penser que, pour ceux qui l’aiment en tout cas, cet album devrait tenir plutôt bien l’épreuve du temps.
Pour ce qui est de la question, est-ce du GNR ou non : pour moi, oui, il s’agit bien d’un album des GUNS et non d’un projet solo d’Axl même s’il est évident que c’est lui qui est aujourd’hui le seul leader du groupe. Quel loi gravée dans le marbre dicterait qu’un membre d’un groupe qui n’est pas un membre fondateur n’est pas un "vrai" membre ? Tommy Stinson, le bassiste, est par exemple resté pour l’instant plus longtemps dans le groupe que Duff. Pourquoi l’un serait un "vrai" GUNS et pas l’autre ? Surtout que tous les nouveaux membres ont participé activement à la composition de l’album, ils ne font pas de la simple figuration, ils ont imprimé leur style à ce qu’est aujourd’hui GUNS N' ROSES. Et même s’il est vrai que c’est Axl qui doit avoir la décision finale pour la plupart des choix, qui peut croire que dans les groupes composés uniquement de membres fondateurs, il n’y a pas souvent certains (voire un seul) membres qui ont plus de pouvoir de décision que d’autres ?
Et maintenant la seule question qui mérite vraiment d’être posé : qu’est-ce que ça vaut musicalement parlant ? Et bien je trouve que c’est vraiment très, très brillant. Cet album est d’une richesse incroyable, chaque chanson fourmille d’idées, tout au long des 71 minutes que durent Chinese Democracy, l’inspiration du père Axl ne se dément jamais, que ce soit au niveau des mélodies ou de l’éclectisme dont il fait preuve. Au niveau technique, sa voix n’a jamais été aussi bonne. Quant aux soli de grattes, ils n’ont vraiment rien à envier à ceux de Slash, malgré tout le talent de l’homme au chapeau haut-de-forme. Bumblefoot, Fink et Buckethead montrent brillamment que l’estime dont ils jouissent dans le milieu n’est clairement pas surfaite.
Chinese Democracy est parsemé de tueries comme la chanson-titre, "I.R.S." ou "Scrapped", de purs joyaux comme "There was a time" (non mais écoutez moi ce solo à la fin de la chanson !), "Better", la planante et puissante "Sorry", ou "Madagascar" et "This I Love" (la balade la plus poignante depuis… "Estranged"). Certaines chansons sont plus difficiles d’accès, mais se révèlent au fil des écoutes vraiment excellentes comme "Catcher in the rye" (dont la dernière partie est peut-être le moment le plus fort de l’album) ou "Riad n’ the bedouins". En fait, il n’y a que deux chansons auxquelles je n’accroche pas : "If the world" et "Street of dreams". Mais bon, deux sur quatorze, ça va tout de même à peu près.
Au niveau des points négatifs, je dirais qu’il y a un gros bémol : il n’y a à mon goût pas assez de chansons bourrines et trop de slow, même si ces derniers sont vraiment de qualité. Autre bémol, je trouve que le classement des chansons dans l’album n’est pas très réussi et ne les mets pas toujours en valeur.