Plus lourd et plus dynamique, avec un chant plus sûr, plus maîtrisé (et Warrel a laissé tombé son concours avec King).
Un enregistrement offrant un son plus puissant et plus clair, pour un résultat plus sale et dissonant (la touche de Pat O'Brien, futur CANNIBAL CORPSE ?)

Seul "Precognition", instrumental sombre et court, semble faire jaillir la lumière. Intermède bienvenu coupant et aérant ce magma dense et étouffant qu'est l'album. Avoir cet avis, c'est oublier les pépites lumineuses que sont "Seven Tongues Of God" ou "Next In Line" (et son clip avec les masques : symbole récurrent à venir pour le groupe). Et c'est là que le bât blesse, l'album est difficilement pénétrable à cause de ce parti pris de composition (Summum sur le rageur titre-éponyme), qui masque tous les efforts mélodiques sur les lignes vocales.

Album remarquable par les paroles soignées et les hommages à ”Lucy In The Sky” à nouveau à Timothy Leary (au moins deux fois), et la présence du premier morceau fleuve : "The Learning" s'étirant sur environ 10 mins.

Gageons que nous avons un bon album, voire très bon, qui a décidé de ne pas montrer sciemment sa valeur, comme le reprend Dane citant Wilde "The cynic knows the price of everything and the value of nothing". Moi le premier.