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THRASH METAL  |  STUDIO

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VEKTOR - Outer Isolation (2011)
Par MEFISTO le 18 Décembre 2011          Consultée 8247 fois

Quand on octroie la note maximale à un groupe pour un premier album, la seule question qu'on doit se poser à l'écoute du second est : « Garde-t-il le cap ? »

C'est vrai, non ? Quoi demander de plus ? Hum… Peut-être ce qui a motivé cette note quelques années plus tôt ? Eh ben, un Thrash bien noirci, joué en dément sur l'acide, des ambiances d'attaques interstellaires, un chanteur possédé, des rythmiques de malade, du stock à psychose en somme. Un gros trip d'adolescent doué qui rit au nez du monde entier grâce à son talent démesuré. J'avoue que cette facture unique m'avait (et je ne suis pas le seul) subjugué. La surprise, liée à l'exécution virale du quatuor et à son originalité, était si forte que je leur ai volontiers fait un "high five" du tonnerre.

Le risque maintenant est que ce deuxième skeud n'arrive pas à la cheville du premier ou, pire, le suive de trop près et lui rentre dans le cul s'il freine trop brusquement dans le trafic. La seule chose pire que la redite est son cousin éloigné, le pilote automatique prétentieux qui s'assoie sur ses lauriers. C'est cela que je redoutais de VEKTOR et je ne me suis pas trompé : le facteur "wow" est logiquement disparu d'un millimètre et le combo continue sa route, en coupant un peu de ses passages prog'. Bon, ça sonne négatif mon truc, mais on est quand même dans les hautes sphères métalliques là, pas dans les bas-fonds qu'on se fait chier à nettoyer pour faire de la place à la prochaine merde plagieuse des monuments du genre. Ce qu'on ne reprochera jamais à VEKTOR, car le seul groupe qu'il peut singer est… lui-même. Unique il était avec "Black Future", unique il demeure avec "Outer Isolation", galette astro-atomique sentant le souffre et la comète.

Côté morceaux, on est en terrain connu, autant dans le fond que la forme. Le fond : ce gros Thrash méchant et technique nous bourdonne aux oreilles comme un frelon et les paroles tournent encore autour d'une imminente catastrophe cosmique menant à la fin de l'homme. La forme : un mélange de pièces courtes et longues, de matraquages expérimentaux progressifs et de courts exposés explosifs. Ça riff dans les brancards à qui mieux-mieux, ça déboulonnera le plus novice d'entre vous (ne pas écouter "Dying World" ou " Dark Creations, Dead Creators" en vous levant, danger de tournis) et ça fera écarquiller les yeux à tout coup. Et je dois avouer que si la musique est sensiblement la même, le chanteur (principal point de litige chez les chroniqueurs et fans sur "Black Future") s'est un peu amélioré. Il "shrieke" moins on dirait (bon, "Tetrastructural Minds" ça compte pas), à moins que ce soit mon oreille nourrie à outrance de "Black Future" qui soit blindée ou scandaleusement subjective. Mon subconscient penche pour la seconde solution, quelle est la vôtre ? Une chose est certaine : personne ne se déchire la gorge comme lui.

Bon, vu que c'est une continuité quasi coulée dans les règles de l'art, celles et ceux qui auront eu le bonheur et le privilège d'user "Black Future" à la corde seront non seulement rassurés mais rapidement au parfum de ce en quoi consiste cette agression épileptique. VEKTOR nous sert un plat réchauffé, certes, mais merde, comment les Américains auraient-il pu modifier/améliorer un tel canevas ? Impossible. Ils avaient poussé le bouchon trop loin la première fois. Quand on arrive à chevaucher un astéroïde sans se planter dès l'essai initial et qu'on prend un minimum de recul, on se dit sans doute que le prochain tour de manège sera possiblement moins hallucinant. Eh ben, la réalité est à moitié comme ça. Sauf que je préfère ne conserver que la demi-lune qui me plaît, soit cette débauche guitaristique et cet horrifiant Thrash théâtral et libérateur. Ce Thrash qui permet au style de s'émanciper, d'engraisser dans des pantalons à la taille extra large, de gaver un trou noir dont la circonférence s'étire à chaque solo, chaque hurlement de la scie mécanique, chaque vrombissement de cette basse éléphantesque.

VEKTOR ne transcendera probablement pas autant la plèbe avec ce "Outer Isolation", pour les raisons simples et cruelles que l'on connaît et anticipait, mais il passionne toujours. Voilà pourquoi je lui laisse de la corde, car je sais qu'il a assez de jugeote mal placée pour ne pas se pendre avec. Je ne lui enlève qu'un petit bout de corde en fait.

Si vous ne connaissez pas encore ce groupe, foncez. C'est tout simplement… exagéré et déjanté. Et de la démesure métallique naissent le rafraîchissement et le tremplin. VEKTOR saute encore bien haut et fournit la drogue gratos sans vérifier la dose.

Note réelle : 4,5/5.

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- David Disanto (chant, guitare)
- Erik Nelson (guitare)
- Blake Anderson (batterie)
- Frank Chin (basse)


1. Cosmic Cortex
2. Echoless Chamber
3. Dying World
4. Tetrastructural Minds
5. Project
6. Dark Creations, Dead Creators
7. Fast Paced Society
8. Outer Isolation



             



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