BEYOND CREATION repose sur la rencontre en 2005 à Montréal, Québec, de deux musiciens : le chanteur/guitariste Simon Girard et le guitariste Nicolas Domingo Viotto qui vont alors demeurer plusieurs années seuls avant de compléter le line-up. C'est ainsi qu'arrive d'abord Kevin Chartré derrière les fûts mais que Viotto quitte le navire. Ce n'est qu'en 2010 que débarque à la basse Dominic "Forest" Lapointe (retenez bien ce nom...).

"The Aura" est enregistré dans la foulée et sort ainsi en 2011... Une vraie claque de Death Technique.... Attendez, par pitié, ne fuyez pas !
Il n'est pas question ici de brutalité et de bestialité folles, mais vraiment d'une technique pure au service de la mélodie. Si le côté Prog' semble définir véritablement les créations de BC, j'en retiens surtout un aspect diaboliquement Death Mélodique voire lancinant ("Coexistence").
J'y retrouve même davantage de liens vers un Black proche de CRADLE OF FILTH par moments, surtout en lien avec la voix de Simon qui se rapproche souvent de celle de Dani Filth ("No Request For The Corruption" puis de très nombreux autres passages dans chaque titre).

On parle ici d’un album avec une seule guitare, avec des envolées majestueuses, des moments épiques et féroces, et bien évidemment une technique quasi irréprochable.
Tous les titres sont de la même veine. Je vous invite à savourer par exemple "The Deported" et sa mélodicité de dingue qui vous feront fondre ! Ne ratez pas les passages instrumentaux qui vous permettront de mesurer le travail de dingue… à la basse !
C’est bien simple, Forest est un fantastique joueur : si vous avez adoré cet instrument chez DEATH, vous allez être ravis ! Quelle présence, quel jeu et quelle entrée en matière sur ce terrain ! À la fois jazzy, chaloupée (!) et là aussi hypnotisante, jamais une basse me m’est apparue aussi indispensable : "Omnipresent Perception" porte si bien son nom...

Il en ressort un sentiment déroutant de jam sessions constantes allié à celui d'une facilité déconcertante. Tout semble ici tellement simple, sans orgie voire sentiment de "too much". Pas d’overdose de décibels ni de pratiques de musiciens épileptiques qui génèrent des titres fatigants. Non, vraiment rien de tout cela.

Je ne suis certes pas du tout un spécialiste du Death Technique, mais je peux vous assurer qu’avec ce "The Aura", je vais me jeter corps et âme dans ce filon… Et comme c’est avec le second album que je suis arrivé à découvrir BEYOND CREATION, inutile de vous dire que la suite me fait saliver par avance !

Chapeaux bas messieurs.