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BRUTAL DEATH  |  STUDIO

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2007 Echoes Of The Rotting

ATROCIOUS ABNORMALITY - Echoes Of The Rotting (2007)
Par DARK MORUE le 30 Juin 2011          Consultée 2377 fois

Ah, Comatose Music. En plus d'être super efficace et pas chère, cette distro a le privilège de compter désormais pas mal de formations intéressantes. Et dans le cas d'ATROCIOUS ABNORMALITY, on tape encore plus fort : c'est le boss qui s'y colle. Steve Green, patron du label, tient donc la six cordes et le micro. Avec des responsabilités pareilles, ça la foutrait mal que ce "Echoes Of The Rotting" soit nul à chier, hein ? Ben ça tombe bien, c'est pas le cas. Loin d'un chef-d’œuvre qui révolutionnera le paysage musical, mais perdurant toute une tradition avec respect et passion.

Parce que bon, avec un nom aussi pourri et une cover aussi banale (bien que très réussie) on pouvait s'attendre à de la seconde zone baveuse, brutale mais bien trop convenue. Mauvaise pioche. On sent les vieux briscards (c'est le premier album mais les membres ont un passé chez les excellents LUST OF DECAY) qui savent de quoi ils parlent, qui en ont vu d'autres et qui de toute façon ont pas envie de se poser trop de questions sur leur légitimité. Chez ATROCIOUS ABNORMALITY, ça tabasse, ça sent la testostérone, ça fleure bon l'Old Skull de cimetière remis à niveau selon les critères actuels. Et ce dès un "Dead In Sixty Seconds" ne dépassant pas la minute (logique...) qui tabasse sans discontinuer pour préparer le terrain avant un premier véritable titre en forme de bulldozer.
D'office soufflé par la production au son gras et rageur des guitares, un peu au détriment d'une batterie étouffée qu'un jeu véloce et nerveux viendra compenser, on en prend délicieusement plein la tronche, mais de manière tout à fait millimétrée, sans aucun déballage de matos.
On pense DISGORGE, BROKEN HOPE, et KRISIUN, un peu couplés à certains déchaînements grindesques et à des petits jeunes tels que DEGRADE ou PUTREVORE. L'art de faire du vieux avec du neuf.

Mais ne nous leurrons pas, malgré un amour des racines du Metal de la mort bien audible, on fait dans le plus pur Brutal Death US, intense, et sans fioritures. On change de rythme régulièrement dans la plus grande tradition du genre ("The Birth Of Violence", le tube de l'album) pour des morceaux relativement courts et efficaces. Ça latte sans interruption, le tout soutenu par un Steve Green particulièrement impressionnant au micro. Ultra guttural, inarticulé et très puissant, moite et bestial, assez proche du travail de Levi Fuselier chez PATHOLOGY. Mais néanmoins très linéaires, que de rares cris écorchés tendent à un peu diversifier (un peu, hein).
Et avec ce côté brut de décoffrage chiadé, tout est mis en œuvre pour garder l'auditeur parfaitement attentif. Pas de déballage de blasts (quand même très présents mais pas en quantité abusive linéairement chiante, ce qu'il faut pour nous en mettre plein les mirettes en toute sobriété) et un certain groove haineux qui se dégage de riffs en fusion. Le tout renforcé par une basse vibrante qu'on entend tricoter gentiment de son côté quand on tend l'oreille. Le tout porté par un niveau technique qu'on sent excellent utilisé à bon escient pour un riffing simple et accrocheur paraissant naturel et décontracté.

Toujours brutal mais rarement chiant, bagage et prestige des membres permettant d'éviter toute impression de poussif, un bien bon album de brutal à l'américaine, classique mais des plus efficaces. Et il est également nécessaire de parler d'un attrait tout autre situé en plein milieu de l'album : "Mommy Can I Go Out And Kill Tonight". Oui, une reprise des MISFISTS ! Et autant vous dire que le punky à la sauce Brutal US ça le fait grave. Les riffs de deux notes spontanés et basiques débiles profonds joués par un groupe de bouchers dynamitant la charpente à la double pédale tapageuse et au gros vokill de la mort, ça vaut le détour, et on se surprend à souhaiter un album entier dans un genre similaire tellement c'est bon ! Un petit plus de 2 minutes non négligeable qui tend l'appréciation vers le haut !

Remplissant au-delà du cahier des charges qu'on pourrait lui soumettre, cet "Echoes Of The Rotting" brut de pomme peut se vanter d'envoyer le purin dans les chaumières avec brio et grande classe, échappant aux stéréotypes tout en restant un produit classique ne réservant que peu de surprises. L'album de Death de notre époque dans toute sa splendeur : on se la joue nostalgique en exhibant ses influences du passé tout en vivant avec son temps. Pur album fait par des deatheux et uniquement pour les deatheux.

Comme le dit le monsieur à la fin, «I'm gonna play this record over and over again until my ears bleed !»

3,5/5.

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   DARK MORUE

 
  N/A



- Steve Green (guitare, chant)
- Brent Williams (batterie)
- James O'neal (basse)


1. Dead In Sixty Seconds
2. Punished Humanity
3. The Birth Of Violence
4. Raped Apart
5. Bastard Spawn
6. Beyond Obliteration
7. Euphoric Flesh Consumption
8. Open Wound Penetration
9. Mommy, Can I Go Out And Kill Tonight?
10. Vicious Perversions
11. Echoes Of The Rotting



             



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