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2005 1 France
2016 1 L'Envers

COMPILATIONS

2012 Décade(Nt)
 

- Style : Misanthrope, Type O Negative
- Membre : Ataraxie, Öxxö Xööx, Melted Space

WORMFOOD - France (2005)
Par PERE FRANSOUA le 16 Février 2020          Consultée 1759 fois

En conclusion de sa clairvoyante chronique notre beau Possopo écrivait ceci : "on attend maintenant WORMFOOD au tournant d'un prochain disque qu'on espère totalement mature pour le faire monter très haut dans la hiérarchie du Metal frenchy."
Et c’était parfaitement observé.

C’était il y a plus de dix ans maintenant. On ne saura jamais l’avis du gros matou bougon sur le stupéfiant "Posthume", un dernier exploit pour le coup "totalement mature" sorti en 2011 en même temps que le groupe implosait, et encore moins sur "L'Envers", l’aboutissement, la renaissance, la synthèse dont la suite se fait attendre.

Pour l’heure, puisqu’on ne se fout pas du passé, il ne nous reste d’ailleurs plus que ça à dévorer, et que l’on vient de passer en revue "Décade(nt)", c’est de "France" dont il s’agit de parler. Et je ne dirais pas qu’il est mon préféré puisque selon les jours ce sera "Posthume", ou "L’Envers", ou "Jeux D’Enfants" (mais oui !).

"France" est le réenregistrement de "Jeux d’Enfants" (2004), quasiment à la note près et enrichit de titres supplémentaires, "Le Miroir de Chair" et "Ω=Ø", tous deux exhumés, enrichis et magnifiés à partir du vrai faux premier album éponyme qu’on peut découvrir dépoussiéré sur "Décade(nt)".

"Jeux D’Enfants" est considéré comme un vrai album sur Metal Archives mais comme une démo chez Wikipedia ou Discogs. Qui croire ? On imagine que si enregistrement et disparition des radars du brouillon "Jeux d’Enfants" il y a eu, c’est forcément parce qu’il y avait de quoi, cachez cette pauvre production que je ne saurais voir et achetez "France" puisqu’il est heureusement encore disponible. On opterait donc pour la requalification en démo.
Et pourtant, s’il est plus court de deux titres et c’est dommage, "Jeux D’Enfants" dispose d’une production fort satisfaisante, qui n’a point à rougir face à son clone et qui par certains égards me plaît même plus.
Certes, les guitares et la batterie sont moins amples et sonnent un peu plus secs et compactés mais il y a une nervosité qui donne de la vivacité, la basse claque bien fort et le chant, mixé plus en avant, semble plus rageur et séduisant.

Tout ça pour dire que je ne comprends pas, ce qui ne m’empêche pas d’aimer les deux versions. Pour faire la comparaison vous-même il faudra aller sur LeTube pour écouter "Jeux d’Enfants" gentiment posté par un particulier.
C’est une kro-express, j’enchaîne les paragraphes et je n’ai toujours pas parlé de l’œuvre pourtant notée à coups d’étoiles, enfin vous comprendrez qu’un peu de contextualisation ne fait pas de mal.

Je tombe le masque, je sors dehors : je suis devenu un gros fan de WORMFOOD, évidemment à partie de ma plongée dans l’écriture de la chro de "L’Envers", ma première Sélection Du Site, une dont je suis le plus sûr et le plus fier, me demandant d’ailleurs à chaque fois si j’aurai dû lui coller 5/5 ou non. Mais surtout depuis que j’ai toute la disco (ou presque) en main et en tête, ce qui n’est pas si évident, je me suis trouvé le groupe français dont j’avais toujours rêvé.

Bref, "France", bon titre, belle pochette, bon disque. Ouais, Possopo dit vrai, il y a du CARNIVAL IN COAL, du TYPE O NEGATIVE, toutes sortes de Metal dans des titres à tiroirs, de la bouffonnerie, du bordel, de l’ignominie, de la surprise, de l’intelligence et de l’inventivité et de la poésie.
Tout ça est encore vert, fleure bon la jeunesse impétueuse qui aime choquer, s’amuse de s’inoculer de la langue française soutenue mais n’a pas encore évacué l’anglais, l’insouciante provocation qui attend que la vie lui fasse mal pour de vrai (ce ne tardera pas à arriver et donnera "Posthume").
Mais enfin quel bon moment passons-nous ! Drôle et terrible, puissant et surprenant, varié et accrocheur. Je pourrais m’appesantir sur chaque chanson, pièces à tableaux dont le collage est souvent un peu limite et dont la cohérence sera assurée par le thème interprété par un personnage borderline, vue de l’intérieur, immersion pas ragoûtante mais souvent porteuse d’une réflexion malicieuse.
Je citerai le combat de clochards qui n’ont plus rien à perdre ("Tired of begging to eat / We only feed with pain"), l’aristo blackeux qui pour Satan doit pousser la transgression jusqu’au bout ("Reverse the crosses and them, turn over"), la bête de foire dont l’apparence est le reflet de la laideur d’âme de ceux qui le scrutent ("De quel crime suis-je coupable / Pour être exposé en cage"), la chanson d’amour romantique qui cache mal la pulsion sexuelle la plus crue ("C'est plus fort que moi /Je pervertis tout ce que je touche / Tu pensais peut-être que j'achèverais / Sur une chanson d'amour.)
La provoque est parfois encore un peu gratuite ("Le Vieux Pédophile" en mode conte cruel) ou le sujet trop léger ("Dark Mummy Cat").

Les surprises sont nombreuses et très audacieuses, simples liants (break à l’accordéon franchouillard sur "Bum Fight"), tableaux illustratifs (ces discours d’alchimistes de la crypte sur la momification "Dark Mummy Cat" ou l’embaumement sur "Ω=Ø"), ou des passages à vous décrocher la mâchoire, au premier titre duquel se trouve le « moment Molière » de "TEGBM", aussi délirant qu’entraînant.

Toutes les obsessions d’Emmanuel Levy sont déjà en place, la mort l’amour le cul, l’angle ironique et irrévérencieux typiquement français, le tout exprimé à travers des galeries de personnages piquants, la théâtralité, la beauté et la rage. Le final "Love At Last", fausse chanson d’amour, à fleur de peau et au bord du craquage, très typé Chanson Française, annonce clairement "Posthume".

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   PERE FRANSOUA

 
   (2 chroniques)



- El Worm (chant, guitare)
- Fred (guitare, chant)
- Romain (basse, chant)
- Alexis (batterie, chant)
- Tim (claviers, orchestrations, chant)


1. Leçon De Français / French Lesson
2. Bum Fight
3. Ecce Homo
4. Tegbm
5. Daguerréotype
6. Miroir De Chair
7. Comptine
8. Vieux Pédophile
9. Dark Mummy Cat
10. Ω = Ø
11. Love At Last



             



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