J'écoute "Night Electric Night", et je me fais la réflexion que DEATHSTARS a vachement perdu depuis le génial "Termination Bliss". Tout est devenu carré à s'en cogner contre les murs, les claviers sont devenus attendus, les guitares pas intéressantes pour un sou, le ton de Bernadotte équivaut à un mauvais commentateur de catch ou de trailer de SF, en presque plus exagéré.

"Termination Bliss" était sombre, souvent étonnant et détonant, original, émouvant. "Night Electric Night" aseptise tout sur son passage, tout est visible à des kilomètres, DEATHSTARS s'est contenté de faire simple, bien trop simple. Reste encore quelques belles mélodies, notamment dans un "Death Dies Hard" foutrement accrocheur, seul titre qui pourra véritablement égaler les titres de "Termination Bliss" ou le meilleur de "Synthetic Generation"... mais même là, le chant féminin paraît téléphoné, les chants hurlés apposés sans grande imagination. Dans sa maîtrise de l'Indus carré et boosté aux hormones, DEATHSTARS ne nous donne rien de bien neuf, et dans les touches lentes et langoureuses (dans "Via The End" ou "Babylon" par exemple), ça sonne comme un copier-coller-formater des deux pièces finales de "Termination Bliss".

Un album dans le vent, en espérant que l'étoile de la mort à paillettes reviendra un peu moins confortable dans ses pantalons en latex et pourra nous pondre un nouvel album sombre, gothique, indus, torturé et dansant en même temps... Et si possible différent de "Termination Bliss".