Le son des débuts, la voix haut perchée et cette fâcheuse envie de casser la baraque, de péter du genou à tout qui veut en découdre, de fracasser "à tout squetter" (expression wallonne qui veut dire : jusqu’à plus soif… et c’est un Liègeois qui vous le dit, burp), hummm, ça sent déjà les riffs acérés et l’huile du moteur, tout de métal vêtu, graisseuse à souhait… Attention, ils arrivent !

Beaucoup de similitudes avec le KREATOR de l’époque. Cela dit, en plus posé tout en ayant un savoir-faire technique plus aigu. Évidemment, les riffs de "No Tomorrow" lorgne méchamment vers la bande à Ulrich mais, on s’en fout, c’est bon !

Ce n’est donc pas le meilleur du combo mais reconnaissez que des baffes dans la gueules comme celle-ci, nous en redemandons, nan ? Bien sûr ! Le but est de rassembler les troupes, de confirmer un mouvement naissant en affirmant haut et fort que le Thrash est en marche. Oui, ce "We Are Arrived" me plait en tant qu’archive. C’est quand même grâce à cet artéfact que nos Sombres Anges se découvrent à nous, Européens. Et puis, c’est le cliché d’un instant : dès la sortie de l’album, le batteur Schwarz se fait évincer ainsi que son malheureux collègue de gratteux qu’était Robbie Yahn. On ne les a plus revus depuis !

C’est aussi un album à part car, par la suite, c’est le p’tit nouveau, un certain Gene H. qui écrira la plupart des textes. Alors, le temps d’un instantané, prenons un bon moment à l’audition de ce premier album. Il n’est pas des plus original qui soit mais bien une pièce de collection que tout thrasheur qui se respecte doit avoir sous le coude… ou sous ses aisselles s’il a appris à évoluer depuis ses jeunes années rebelles… Alors, "Thrash Ta Route", comme dirait notre Canard attitré !

P.S. : l’intro de "Welcome To The Slaughter House" est un vibrant hommage au film déjà culte à c’moment-là "Massacre à la tronçonneuse" (1974), mwarf , c'est ridicule mais j’adore me l’enfiler… C’t’intro (sot) !